Sortie en Atlantide

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Le lendemain, lorsque nous rentrâmes chez Quinlin et Livvy, celle-ci nous proposa de sortir en Atlantide et  de découvrir leurs magasins. J'avais déjà hâte.

Je sentais que j'allais bien m'amuser.

Je passai un temps fou à examiner les tenues que Livvy avait déposées dans mon armoire. Elles étaient toutes plus jolies les unes que les autres. Mes habits humains préférés faisaient bien pâle figure à côté de tout ça. Je saisis précautionneusement une robe bleu vert d'eau et une paire de chaussures assorties. Une fois habillée, je parcourus les couloirs en faisant attention à ne pas marcher sur ma robe. J'avais tellement peur de l'abîmer que je faillis me ramasser par terre en essayant d'éviter de marcher sur un bout de tissu qui traînait, mais j'étais aussi tellement fière ! ça peut vous sembler bizarre et un peu puérile, mais je me sentais belle.

Je retrouvai Jade et Livvy, rayonnantes dans leurs tenues majestueuses. Mon amie était excitée comme une puce.

-Allons-y, sourit notre hôtesse.

Nous descendîmes et j'admirai, une fois de plus, les magnifiques rues. ç'avait été difficile de m'habituer à l'eau au-dessus de moi. Des fois, ça m'émerveillait ; d'autres fois, je paniquais. Mon instinct me disait de me méfier de toute cette eau qui pouvait se déverser au-dessus de moi, car l'océan peut être fourbe et ça, l'Homme l'a appris à ses dépens.

Il fallait dire que je ne savais plus où donner de la tête ; je ne savais où regarder. Vers cette merveilleuse ville ? Vers le dôme si impressionnant ?

Livvy s'approcha de l'une des gondole et discuta un instant avec son conducteur, qui nous fit signe de nous asseoir. Je soulevai légèrement ma jupe et grimpai dans l'embarcation. Jade s'installa à côté de moi.

Je m'enfonçai dans la banquette confortable et moelleuse. Nous croisâmes une autre gondole, dans laquelle étaient assis deux jeunes adultes qui se tenaient la main. La femme, qui tenait dans sa main une ombrelle turquoise, m'adressa un sourire rayonnant, que je lui rendis.

-Nous sommes arrivés ! Lança Livvy.

Je quittai à regret l'embarcation, mais à peine avais-je levé les yeux qu'ils s'écarquillèrent.

Nous nous trouvions devant un gigantesque boulevard bordé d'arbres aux feuilles multicolores. Ici, nul canal, simplement des pavés. Il y avait un monde fou ; les gens riaient, discutaient... A mesure que nous avancions, je découvris, autour de moi, des terrasses de cafés, des boulangeries dont les vitrines laissaient apercevoir des pâtisseries toutes plus appétissantes les unes que les autres, des restaurants raffinés, mais surtout d'immenses magasins qui s'étalaient sur plusieurs étages. Je restai bouche bée devant les innombrables tenues présentées, plus belles que tout ce dont j'aurais jamais pu rêver.

-Alors, on commence ? Nous glissa Livvy, complice.

Ce fut une après-midi mémorable. Nous visitâmes un grand nombre de magasins. Et le médecin du Cygne Noir nous encourageait à acheter tout ce que nous voulions. Au début, nous n'osions pas - les prix nous semblaient exorbitants! - mais Médoc voyait bien lesquelles nous plaisaient le plus et insistait pour nous les acheter. Il fallait dire qu'elles étaient toutes si... magnifiques! Je n'ai vraiment pas d'autres mots.

Puis nous nous assîmes à un café et sirotâmes des boissons délicieusement rafraîchissantes en parlant de tout et de rien. Comme une soirée en ville, mais en tellement mieux!

Lorsque je rentrai, j'étais tellement reconnaissante envers Livvy, que je ne savais même pas quoi dire pour la remercier.

Décidément, certaines personnes en ce monde sont trop merveilleuses pour être réelles.

Un rêve réaliséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant