Chapitre 3 : Un inconnu

33 2 3
                                    

Avant de commencer, je tiens à vous prévenir que j'ai l'intention d'introduire un nouveau personnage, dont nous suivrons le point de vue également. Sur ce, bonne lecture !

PS : Désolé du retard, mais j'ai eu beaucoup d'enchaînements d'examens dernièrement et moins de temps pour écrire.

Nous avions ramassé un jeune homme d'une quinzaine d'années, dans le coma, pas loin d'un abri. Les premiers jours, le chef pensait qu'il pourrait nous être utile, en effet, s'il venait d'un abri, comme nous le supposions, il devait savoir réparer quelques trucs et pourrait peut-être même nous montrer quelques caches de matériel, ou encore mieux, l'armurerie de l'abri.

Mais ça faisait maintenant plus de 5 jours qu'il était inconscient et souffrait d'une forte fièvre. Le chef commençait à s'impatienter et s'il ne se réveillait pas dans les prochains jours, je doute que le chef le garde en vie très longtemps

Nous nous étions finalement décidés à aller explorer l'abri, situé à une bonne demi-heure de marche. Il fallait cependant que nous restions prudents, nous ne savions pas si l'homme que nous avions récupéré était un rescapé d'une attaque, ou s'il était un criminel ou un renégat de son abri envoyé en exil. Si c'était la deuxième option, il y avait de grandes chances que les gardes de l'abri nous abattent avant même qu'on ai touché la porte d'acier de 40cm d'épaisseur Un petit groupe comme le notre n'avait aucunes chances de mener un assaut contre un abri à bien, nous, nous récupérions les restes laissés par les groupes les plus puissants, ou nous attaquions d'autres charognards pour survivre.

Cette fois-ci, nous eûmes de la chance, et, heureusement pour nous, l'abri avait déjà été attaqué, récemment, mais il fallait tout de même rester prudent, parfois les sièges d'abri duraient plusieurs jours, et peut-être qu'il y avait encore des combats au fond des galeries... Cependant il n'y avait pour l'instant aucun campements en extérieur, et c'était bon signe, les pillards étaient généralement réticents à engager toute leurs forces à l'intérieur d'un abri, à moins d'y être forcés.

Lorsque nous arrivâmes finalement au sas, nous fûmes pris de violents hauts-le-cur, une odeur de mort et de décomposition, mélangée à celle de la poudre et du sang s'échappait de l'abri. Le chef me regarda avec un air sadique et me dit :

"Celui-là est pour toi Jackson.... Tout seul.

-Mais...

-T'es bouché ou quoi ?! Je t'ai dis d'y aller ! Tu veux finir seul dans les terres désolées ?!" beugla le chef

Non sans hésitations je me suis avancé  avec quelques grognements incompréhensibles vers le long couloir sombre et à peine eu-je franchi la porte qu'elle se referma net, à priori, le chef était pressé de se débarrasser de moi... A première vue, le générateur de secours était presque mort, même la lumière des lampes rouges d'urgence vacillait, mais ça suffisait pour voir les premiers corps de gardes ayant essayé de défendre l'abri. Au fur et à mesure de ma progression je fus surpris de ne trouver que peu de corps, comparé à la taille de l'abri. Je ne traversait pour l'instant que des entrepôts vides ou presque, mais ne contenant rien de valeur. Alors qu'il réfléchissait au sort que le chef réservait au garçon durant son absence, un énorme radcafard*(voir en bas de la page) lui fonça dessus, le tirant de ses pensées, il était déjà trop tard pour dégainer mon arme et ajuster le tir, et de toute façon, je n'aurais pas gâché des munitions pour une si pitoyable créature. Je sortis donc ma machette et l'abattit sur l'insecte avec un geste répété mainte fois, mais ma lame dérapa sur l'épaisse carapace du dos de la créature.

"Merde, il est solide !"

Je devrais encore ré-aiguiser ma lame ce soir. Je finis par l'abattre d'un coup bien placé à la jonction du dos et la tête, où il n'y avait pas de carapace. Si je tombais sur un gros groupe, je n'aurais pas d'autres choix que de demander l'aide du groupe, et cela pouvait servir de prétexte au chef pour me rabaisser et m'infliger les pires corvées. Je ne devais pas m'éterniser ici, si je traînais trop longtemps, je pense que le garçon ne resterait pas en vie très longtemps, et je n'avais pas fait tous ces efforts pour qu'il meurt en étant dans le coma et sans nous avoir rien appris. J'ai donc essuyé ma lame une dernière fois avant de me remettre en route. Alors que je commençait à m'habituer à l'odeur de pourriture, elle s'intensifia à mesure que je m'enfonçait dans les entrailles de l'abri, jusqu'à ce que la raison apparaisse sous mes yeux : des  centaines de corps avaient été empilés en tas de plusieurs mètres de haut au centre de l'atrium, le centre publique de l'abri, au fur et à mesure que mon regard descendait, je vis des dizaines de radcafards qui pullulaient et commençaient à ronger les corps pourrissants. Heureusement qu'ils ne m'avaient pas repéré, car je n'aurais jamais pu tous les tuer... 

Deux options s'offraient à moi : les conduits, probablement plus sûrs, mais si j'en rencontrais dedans, l'espace serait trop exigu pour me défendre, ou alors je tentais de passer discrètement en longeant les murs, mais je risque d'attirer la horde... Bon, le choix 1 me semblait plus raisonnable... Sans plan, je risquais de me perdre, mais si je suivais la bonne direction, je finirais par rejoindre le bon couloir... Du moins, je l'espérais...

J'ai défoncé la grille d'aération la plus proche, tout en essayant de ne pas attirer l'attention des radcafars toujours occupés à déguster les cadavres. Dès que je suis rentré dans le conduit, les nausées reprirent, et en pire cette fois. En effet, le brassage de l'air s'étant arrêté en même temps que le reste, l'odeur de pourriture et l'humidité s'accumulait dans les conduits, au point que l'air était presque irrespirable, mais quand on avait grandi dans les terres désolés, on s'habituait vite à l'odeur des cadavres, j'aurais même pus faire une approximation de l'heure d'un décès rien qu'avec l'odeur que le corps dégageait... Mais bon, là on parlait de centaines de cadavres et l'odeur était réellement insupportable. Après quelques effort pour maîtriser ma nausée, je pris une grande inspiration pour me calmer et.... Regretta aussitôt ce geste... Heureusement que je n'avais pas mangé avant de partir... Le bruit que je fis attira néanmoins un radcafard isolé du groupe, il fallait que j'arrive à le tuer discrètement au moment où il passerait sous la trappe, si je descendais pour lui faire face, le bruit du combat attirerait les autres, et si je le laissait monter dans les conduit, l'espace serait trop exigu pour moi, en bref il ne fallait pas que je me rate...

Il fallait que j'attende le bon moment, même si tout mon corps me disait d'attaquer la menace tant qu'elle de m'avait pas repéré, c'est à dire tout de suite. Le radcafard arriva juste sou la grille, j'attendis qu'il ouvre sa carapace pour sortir ses ailes et je sauta au moment où il le fit... Mais malheureusement 1 seconde trop tard, je réussis effectivement à l'abattre en un coup de machette mais le radcafard avait déjà pris un peu de hauteur et lorsque je toucha le sol, le bruit de mes lourde bottes cloutés attirèrent un bon nombre des radcafards de l'atrium... je suis remonté en vitesse dans le conduit avant de courir le plus vite possible  dans les conduits. Enfin courir est un bien grand mot pour qualifier mes déplacements chaotiques à 4 pattes... Et j'avais beau faire tout mon possibles pour semer les radcafards, eux n'étant pas désavantagés par le conduit, ils gagnaient du terrain. Dès que j'arriva à la prochaine grille, je sauta dans le couloir sans même vérifier s'il était sûr, au moins dans un couloir j'avais l'avantage du terrain, et après avoir couru sur quelques mètres, je pus dégainer mon arme et ajuster le tir. Je réussis à tuer les insectes en tête de file, mes je dus repartir, de peur de me faire submerger. J'espérais ne pas m'être trompé sur l'estimation de la distance parcourue... Même si je ne m'étais pas trompé, je me perdit plusieurs fois en chemin, Dieu que cet abri pouvait être complexe, à l'image d'une fourmilières, avec des couloirs et des escaliers qui partaient dans tous les sens... Si leur chef voulait vraiment explorer l'abri, il leur faudrait des jours pour tout cartographier sans l'aide du gamin. Je finis par retrouver la coursive principale, et la lumière du sas au bout. Je courus le plus vite possible et alors qu'il ne me restait que quelques mètres, une main décharnée s'accrocha à ma jambe et me stoppa net. Je fis un vol plané de quelques mètres avant d'atterrir dans un grognement de douleur. J'ai dégainé ma machette en me relevant pour tomber face à un mutant* qui voulait me transformer en son prochain repas. Il tenta de me sauter dessus mais je réussis à esquiver et j'en profita pour lui asséner un coup de machette dans le dos, laissant une profonde entaille. J'entendis même une omoplate craquer, mais le mutant ne se serait pas arrêté pour si peu. Heureusement il avait les mêmes besoin vitaux qu'un humain, même s'il pouvait rester des semaines sans manger et ne ressentait aucune douleur, il pouvait donc mourir d'hémorragie. Mais la horde se rapprochait et je n'avais pas de temps à perdre avec ce mutant. Pendant qu'il se relevait, je sortis mon arme et tira trois coups sans prendre le temps de viser puis je sauta au dessus du corps et partis en courant, sans vérifier s'il était mort. En sortant, je ne m'arrêta pas, même si mes yeux n'étaient pas encore habitués à ce brusque changement de luminosité. Je ne vis donc pas ce que je percuta, même si ça me semblait être un homme. Alors que je roulait le long de la pente, je percuta un gros rocher et sombra dans l'inconscience...

*Radcafard : Insecte mutant un peu plus gros qu'une poule, mais beaucoup plus agressif ressemblant à un cafard. A une fâcheuse tendance à détruire les installations électriques (clin d'il à Fallout, pour ceux qui ont la référence).

*Mutant : En gros un zombie créé par les radiations.


Bon... Et un de plus ! Et comme promis plus long cette fois ! Le prochain sera certainement à peu près de la même longueur donc ne vous attendez pas à une mise à jour rapide, sorry ^^'

The Last ShelterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant