Chapitre 4 : Un réveil... Brutal

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30 minutes plus tôt

           Alors que je continuais de revivre en boucle les événements les plus horribles de ma vie, je me suis réveillé brutalement dans ce qui ressemblait à une tente de fortune. Encore haletant, je me mis à explorer les environs du regard, surpris que quelqu'un est pris la peine de me ramasser, de me mettre à l'abri et de m'allonger enroulé dans des couvertures, même si au vu de la température actuelle, j'aurais préféré être allongé sous la climatisation de l'Abri... 

Soudain, j'entendis des voix en provenances de l'extérieur s'approcher. Mon instinct réagit plus vite que moi, en une dizaines de secondes, j'étais de nouveau enroulé dans mes couvertures, simulant un état comateux. Au sein de l'abri, on racontait pleins d'histoires sur les "survivants", souvent elles les décrivaient comme des personnages à peines humains, fous, cannibales et se comportant comme des animaux. Même s'ils m'avait sauvé d'une mort certaine, Je ne pouvais pas leur faire confiance, après tout, il m'avait peut-être sauvé pour pouvoir me déguster plus tard...

C'est alors que je continuais de retourner sans arrêts ces pensées dans ma tête, le pan de toile de la tente s'ouvrit, révélant non pas un monstre difforme, mais deux humains parfaitement normaux, quoique marqués par la vie des Terres désolées, au premier abord ils semblaient avoir plus ou moins 35 ans, mais si on y regardait de plus près, on aurait pu facilement leur donner 10 ans de moins. Alors qu'ils balayaient le tente du regard, j'ai fermé mes yeux, espérant avoir des talents cachés d'acteur. Quand ils s'approchèrent pour m'inspecter, je me mis à suer et à trembler de façon incontrôlable, n'arrêtant pas de penser à ce qu'ils avaient fait à mes parents et craignant pour ma vie. J'étais clairement le pire acteur de tous les temps, heureusement cela du leur paraître normal puisque l'un grogna dans une langue que je ne compris pas, et le deuxième répondit par ce qui semblait être une blague, en tout cas l'autre rigola en guise de réponse. Leur langue ressemblait quelque peu à la mienne mais qui semblait déformée et prononcée avec un fort accent. J'ai donc réussi à saisir quelques mots, mais rien de compréhensible...

Lorsque, enfin, les deux gardes sortirent, j'attendis à peine qu'ils se soient éloignés avant de sauter hors de mon sac de couchage. J'étais torse nu avec une sorte de pantalon en toile qui m'arrivait au milieu des molets, ce qui ne me dérangeait pas vraiment avec la température extérieure. Elle devait tourner aux alentours de 45°C peut-être un peu plus. Après avoir vite fait le tour du pauvre ammeublement, n'y trouvant rien d'utile je me suis assuré que personne de gardait ma tente -et heureusement elle semblait isolée- je me faufila en dehors. Ma tente était à l'ombre d'un rebord rocheux entourée de quelques roches permettant de me cacher, je pris mentalement note de la disposition du camp et de ses alentours. Le camp était monté dans une enclave entourée de roche pour permettre d'y exploiter le plus d'ombre possible, tout semblait s'organiser en fonction d'un petit puit qui ne devait pas fournir énormément d'eau. Les gardes ne semblait pas très attentifs, il ne devaient s'attendre ni à mon réveil ni à une quelconque attaque. La majorité des gardes était assise dans une tente plus grande que les autres, ayant la forme d'un prisme dont les deux extrémités étaient ouvertes. Elle devait servir de cantine et accessoirement de bar. Je n'aurais pu compter les gardes, ne m'étant toujours pas accommodé à la forte lumière du soleil, mais d'après le nombre de voix, j'aurais estimé qu'il y avait environ une quarantaine d'individus. J'estimais la population du camp tournant aux alentours de 70 individus, ce qui augmentait grandement mes chances de survie. Cela semblait également trop peu pour le groupe qui avait attaqué l'Abri, c'était peut-être un l'arrière garde ou un groupe laissé sur place se chargeant de la défense du butin, après tout, il faudrait plusieurs semaines à des pillards pour entrer dans les salles les mieux sécurisées contenant les objets de valeurs et les armes -en gros tout ce qui était susceptible de les intéresser-. La deuxième option était la moins crédible, ce camps ne semblait pas préparé à résister à un assaut.

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