La porte, il faut que j'ouvre la porte. Je dois partir me sauver en courant. Sinon ils vont m'attraper. Je ne veux pas quils mattrapent. Ils me font peur, beaucoup trop peur. Et papa, ils ont été méchant avec papa. Il faut que je parte vite avant qu'ils ne s'en prennent à moi. Maman elle n'a pas eu le temps, je crois. Elle m'a dit de courir. La porte, il faut que je contrôle ma main. La poignée, c'est bon, je peux sortir.
Devant moi, la rue se présente. La route bordée de lampadaires éteints, est vide de voitures sauf, si les énormes bâtiments à grosses roues en sont. Les maisons du cartier habituellement calmes, laissent échapper des cris. A ma gauche, je vois un chien courir vers moi. C'est Luffi avec ses longs poils noirs et blancs, son museau rose et sa longue queue toute douce. C'est celui de mon ami Hugo. Dailleurs où est-il, sa maison est comme abandonnée. Luffi me mord les jambes. Un jour Hugo m'a dit que c'est parce qu'il sent du danger. Quand il fait ça il faut partir. Et il a raison.
Soudainement je sens des mains fortes me saisir. L'une sur ma bouche m'empêche de crier, l'autre autour de ma petite taille me tiens fermement. Du haut de mes 5 ans, je ne peux pas lutter. Je me laisse donc emporter par l'inconnu vêtu de blanc.
Je me réveille en sueur dans mon vrai lit, pas celui à l'infirmerie. Je tremble de tout mon corps. Quel horrible cauchemar. Je ne sais pas à quoi est du cette image, mais je pense que les souvenirs que j'ai rendu aux juges y sont pour quelque chose. Je ne me sens pas trop bien, il faut que je mange. Je me retourne dans mon lit à la recherche de ma lampe torche. J'en garde toujours une près de moi, car j'ai peur d'être un jour coincée dans le noir.
Quand je la trouve enfin, les muscles de mes bras se détendent. Je suis plus tranquille quand ma lampe éclaire le plafond. De peur de déranger mes camarades qui dorme près de moi je mets ma main sur le halo de lumière. Maintenant que je peux y voir, il fait que je trouve de la nourriture. Du sucré de préférence ou un fruit. Je sais que Swan45 à toujours une tablette de chocolat dans le premier tiroir de son bureau.
Je sors silencieusement de mon lit. Je descends le long de l'échelle en réfléchissant à comment j'allais bien pouvoir piquer du chocolat sans me faire voir. Au pire Swan45 aurait juste un peu peur en voyant mon ombre, rien de plus. Ou alors elle penserait que l'une d'entre nous fait une crise de somnambulisme.
Je me faufile agilement jusqu'à l'espace de mon amie. Il en tout point comme le mien. Trois rideaux gris la séparent des voisines. Un à droite, un a gauche et un au fond. Son lit à hauteur est placé à droite au-dessus d'un petit fauteuil avec une étagère et des livres. Son bureau est au fond à gauche et son armoire forme le mur entre l'allée et sa chambre, à ma gauche.
J'entends ses légers ronflements. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ce bruit m'a toujours rassurée. C'est un moyen de me dire que je ne suis pas seule dans le noir. Aussi ça évite d'entendre le silence de la nuit. Tout dans cette fille me rassure, ça en devient effrayant.
Discrètement, je rentre dans son espace et ouvre le premier tiroir de son bureau. Comme prévu une plaquette entamée de chocolat m'attend. Je lai saisie et casse quatre carreaux, que je dévore instantanément. Je me sens beaucoup mieux tout à coup. Mon corps entier se relâche et laisse le sucre rentrer dans mon sang. Si j'avais su un jour que quelques carreaux de chocolats auraient cet effet sur mon organisme, j'en mangerais plus souvent. Je comprends pourquoi Swan45 en garde en permanence dans son tiroir.
Alors que je commence à retourner dans mon espace, je perçois des voix dans le couloir qui va aux douches. Ce sont des voix d'hommes. Je m'approche sans bruit pour épier leur conversation. Les voix ne sont pas celles d'hommes âgés, mais alors à qui sont-elles ?
- Tu es sûr quici personne ne peut nous entendre ? questionne une voix aiguë.
- Non, qui viendrait se promener dans les couloirs devant les chambres des filles ? cette seconde voix est beaucoup plus grave et regorge d'assurance.
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Différente
FantascienzaFlorine73 est presque comme toutes les autres filles. Elle a des jambes, des bras, une Capacité, et elle a aussi oublié. Elle a oublié les évènements qui se sont produit avant l'Oublie. Seulement, elle a les yeux verts comme le peuple de la mer. ...