Chapitre 13

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Cette après-midi j'ai passé mon épreuve sportive devant tout le monde. J'étais tellement fatiguée qu'une fois assise sur mon lit je me suis endormis. Mais, nous avions eu le temps Clémence62, Swan45 et moi de préparer une partie d'espionnage. Je savais que pendant la nuit la télépathe me réveillera. J'espère qu'ils reviendront. J'ai toujours été curieuse de tout. Tout connaître est un besoin légèrement étrange, mais si amusant à assouvir.

Et en effet, au milieu de la nuit, Clémence62 se penche sur moi pour me réveiller. Malheureusement pour elle, je me lève en sursaut et lui met une gifle. C'était involontaire mais le même rêve était revenu. J'avais eu tellement peur que les bras me capturent à nouveau. Or, ce n'étaient que ceux de mon amie.

Remise de nos émotions, je descendais de mon lit la rejoindre. Mon pull et mon pantalon fluide noirs m'attendaient sur la chaise de bureau. Cela ne me pris que 10 secondes à me préparer. Puis nous rejoignîmes Swan45 qui nous attendait tranquillement. Elle était habillée toute en noire avec un sweat à capuche.

Dans le couloir des dortoirs féminins, il n'y avait aucun bruit. Mais quand on approchait de la salle de bains, alors des voix se faisaient entendre. Je reconnus immédiatement celles de Jules50, Léo89 et des deux garçons de la nuit dernière. Mais cette fois ci, elles étaient accompagnées de plusieurs voix féminines.

Pour comprendre leurs paroles, il nous fallu se coller à la porte. Heureusement, une fois l'oreille contre le bois froid, leur dialogue nous apparu distinctivement :

- ... il ne faut pas lui dire, c'est Jules50 qui parle.

- Je pense que si, elle a le droit de savoir.

- Victor37 ce n'est pas raisonnable. Line78 lui a mené la vie dure pendant assez longtemps. Elle va mal le prendre et le dire à tout le monde. Or ce n'est pas le but.

- Tu as raison sur ce point. Il me semble pourtant qu'elle est intelligente et qu'elle va comprendre qu'elle ne doit rien dire. Elle n'est pas folle.

- Si ses amies l'apprennent on est fichu.

- Je sais...

- Bon les garçons vous êtes bien gentils, mais on parle de ma sur là. J'ai mon mot à dire non ?

Attendez.... QUOI ??? Comment ça se fait que Line78 sait qu'elle a une sur ??? Elle est atteinte de la Dévus ??? Je crois que je nai pas tout compris et aux visages de mes amies, elles sont dans le même état. Ma curiosité est piquée à vif. Je veux tout savoir. Sans attendre je me recolle à la porte et attends la suite :

- Stop !!! Écoutez-moi tous !!! la voix de Léo89 est forte. Cette fille est notre seul espoir, il faut qu'on la récupère. Il n'y a pas d'autres alternatives. On a un peu d'avance sur Vanessa30, il faut la garder. Après les résultats des ECC tous va aller plus vite. Nous devons être les premiers à la corrompre. Sinon...

- On ne veut pas savoir, Kelly52 est aussi de la partie on dirait.

- Donc on doit lui dire, murmure Jules50

- Pour une fois que tu reconnais tes erreurs, je crois que c'est celui qui s'appel Victor37 qui parle.

- Toi la ramène pas !

- Jules50, Victor37 arrêtez de vous bouffer le nez sérieux... On croirait deux gosses de 5 ans, Line78 qui réprimande étrange.

Je me recule à nouveau. Il y a du mouvement dans la salle de bain. De peur de se faire attraper, nous retournons dans le dortoir. Mes amies sont aussi choquées que moi. On se regarde avec des yeux ronds. Pourquoi veulent-ils attraper la sur de Line78 ? Et qui est-elle ? Au physique on pourrait peut-être la reconnaître... Je me tourne vers les filles et chuchote :

- Je veux absolument comprendre ce qu'ils font.

- Moi aussi, rétorque Clémence62.

- Ça ne nous concerne pas. On ne devrait pas... Même si c'est très tentant.

- Oh Swanie tu ne veux pas savoir ? rigole la télépathe.

- Si je veux savoir mais c'est un peu... attends, tu m'as appelée comment ?

- Swanie

- Je te déteste...

- Euh... vous êtes bien gentilles à vous disputer, mais Line78 et son amie arrivent. On doit retourner dans nos espaces. Bonne nuit.

Je lâche ça d'une traite et saute dans mon lit. Malheureusement, je me retrouve dans le noir complet et commence à paniquer. J'ai très chaud et je respire fort. Quand je sens deux bras me serrer fort et des lèvres embrasser mon front, je découvre une toute nouvelle émotion. Peut importe qui se cache derrière ce sentiment, je ne veux pas qu'il parte. Plus calme, je m'endors dans un sommeil réparateur.

Je suis dans un champ sous le soleil. Le blé n'est pas encore prêt à être ramassé. Je regarde à ma gauche où un petit garçon de mon âge joue avec son chien. Il me regarde avec ses grands yeux et me montre la forêt au loin :

- Un jour j'irait là-bas. Même si les parents ne veulent pas, et qu'ils disent que c'est dangereux. Je pense que ça doit être magnifique. Je trouverais un moyen.

- Moi aussi je voudrais y aller, mais je ne peux pas.

- Tu peux. Tu ne veux juste pas. Tout est possible quand on y croit.

- Je ne veux pas partir sans Lana.

- Elle viendra je te le promets.

- Elle est partie loin.

- Je suis peut-être encore un petit garçon pour certain parce que j'ai 5 ans, or j'utilise des mots compliqués. Maman dit que je suis plus intelligent que les autres enfants de notre âge.

- Et ? Moi aussi je suis plus forte que les autres selon mes parents.

- Si je te dis qu'elle viendra, c'est vrai.

- On est trop petit Hugo...

- Je n'ai pas dit qu'on irait aujourd'hui.

- Merci...

- C'est normal.

Le petit garçon me prend dans ses bras. Mais ce ne sont pas ses bras à elle. Je ne veux pas des câlins de mon ami. Je veux ceux que j'avais le soir avant de dormir. Ceux qui me rassuraient dans le noir ou pendant un cauchemar. Ceux qui me soutenaient pendant les examens médicaux. Ceux avec qui j'ai partagé mon berceau.

Au loin des bruits bizarres se font entendre. Nous décidons de rentrer. Sur le chemin, aucun de nous parle. On sait qu'on n'a pas le droit de sortir de notre cartier quand on va jouer dehors, mais les autres enfants sont méchants. On a trouvé cet endroit il y a 5 jours et depuis on y va tout le temps. Mais aujourd'hui en rentrant à la maison j'ai un mauvais pressentiment.

C'est quand je rentre dans la maison que je comprends. Maman me cri de partir. Papa est allongé sur le sol maculé de rouge. C'est du sang, son sang. Des hommes en blanc me regardent. Ils ont des armes à feu. Et je hurle. Je hurle de toutes mes forces. Je veux oublier, oublier cette horrible image. Je me retourne vers l'entrée. La poignée, je dois partir.

Quand j'ouvre la porte sur la rue, un chien me court dessus. Puis des bras m'attrapent. Mais je continu de hurler pour oublier. Mon papa est mort. Ils l'ont tué... Les hommes en blanc ont tué papa.

❄❄❄

Petit chapitre mais détails importants. J'ai aussi une petite question:
- Ça vous intéresse de connaître le nombre de mots par chapitre?
Merci de répondre honnêtement.

A mercredi prochain 😘

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