Acsane Et Les 3 Dimensions

chapitre 3: la fuite du palais

Il faisait nuit noire lorsque Acsane se réveilla. A dire vrai, elle n'avait pas vraiment fermé l'œil, restant en sommeil léger en attendant que, enfin, tout le monde soit allé se coucher après le banquet. Elle savait très bien que grâce à l'alcool et sûrement d'autres substances ce banquet avait tourné en fête un peu trop arrosé.

Quoi qu'il en soit, se dit-elle, il n'y avait plus un bruit depuis au moins une heure. Il était beaucoup plus tard que l'heure prévu la veille mais elle se disait que, avec un peu de chance, Benjamin du attendre son maître pendant une bonne partie de la nuit et le connaissant, cela devait être l'un des derniers à rentrer dans sa chambre, complètement saoul bien entendu. Sachant que après s'être occupé de Balthazar Benjamin dut sûrement aidé à ranger, il ne devait pas être encore parti.

Elle s'habilla donc en vitesse d'un pantalon vert olive, d'une tunique beige, et d'une cape d'un vert extrêmement foncé. Elle rassembla son immense chevelure en une longue tresse qu'elle fixa en chignon sur le haut de son crâne, sa mèche lui revenant par contre toujours dans les yeux, elle prit une sorte d'épingle et essaya de faire tenir tout cela ensemble. Elle fini ensuite de rassembler toutes ses affaires dans son sac à dos, vérifia qu'elle n'avait rien oublier. Et, avant de partir, elle prit le bout de parchemin qu'elle avait laisser dans le fond de la poche de son ancienne robe et le plaça à l'abri des regards, dans les bandages qu'elle avait pris soin de mettre autour de sa poitrine.

Une fois prête à partir, Acsane éteignit toutes les bougies de sa chambre, n'en prenant aucune avec elle. Elle se dit qu'elle se repairerait grâce à la lune, dont la lumière émanant comme une boule de cristal, se reflétait sur les immenses vitres du château, guidant peu à peu Acsane vers la sortie.

-Je sais que je n'est pas été un grand frère parfait, mais j'espère que le royaume va réussir à tenir.

Acsane s'arrêta net devant les appartements de son frère. Ses paroles venaient de là et c'était lui même qui les avaient prononcés. Elle décida que, même si elle devait partir elle devrait écouter au moins une partie de cette conversation, même si elle ne pourrais pas resté très longtemps.

-Monsieur vous avez toujours tout donné à votre éducation, c'est d'ailleurs comme cela que l'on voit que vous gérer très bien le royaume pour le moment.

-Mais au final le pouvoir ne me revient même pas, à Balthazar en plus, l'homme le moins éduqué que je connaisse, il à tellement changer depuis son adolescence... Et à quoi bon avoir perdu autant de temps que j'aurais pu passer avec ma sœur?

Ma sœur venait-il de dire? Il ne me considère donc même pas comme sa propre sœur, un membre de la famille même? Commença à se dire Acsane, le cœur serrer. Elle senti sa poitrine se comprimer, elle savait que personne ne l'appréciait ici, elle en avait même l'habitude mais que son propre demi frère puisse dire cela de vive voix. Elle ne l'avait jamais entendue de sa part à lui. Elle se disait juste depuis toujours qu'ils n'étaient que connaissances et qu'il la maltraitait devant tout le monde pour se donner bonne figure mais que, dans la réalité, il ne pensait pas forcément cela d'elle, même si cela n'allait pas jusqu'à l'apprécier.

Enfin c'est normal, se dit-elle, un air de résignation parcourant son corps. J'ai toujours été seule, habitué à cela. Je passait mon temps avec les nourrisses et mes seules interactions sociales se résumaient à elles et Benjamin. Même les domestiques me prenaient de haut lorsque j'étais enfant alors que Mélodia et Maxence, bien que plus grand que moi, étaient traité comme des rois. Je n'ai jamais passé du temps étant enfant avec eux, je n'est aucun souvenir de jeux, de rigolades, d'amour ou de tendresse avec eux.

Elle préféra alors partir, ne pas écouter la suite, qui ne servirait sans doute à rien. Elle ce décida donc enfin à aller de l'avant, mais, lorsqu'elle se retourna vers le couloir à emprunter, elle tomba sur des gardes, qui allaient tourné dans sa direction.