Vendredi 19 mars

20 2 1
                                    

Je suis étrange, vraiment étrange, je me sent différent des autres alors que je suis un humain ordinaire, mise à part que je vis dans des immeubles délabrés où les moquettes me servent de matelas et où les paillasson sont mes seules couvertures, je m'appelle Tenshi, bien sûr c'est un surnom, je connais pas mon vrai prénom, si on en suit les résultats de Peter, un mec qui a fais de la médecine un an dans sa vie, j'ai 16 ans, je pèse 53 kg pour 1m87.

Ce midi, je suis aller a un bar dans une rue éloigné de l'église de la ville. le Patron est accueillant et plutôt sympa, je m'assied à la table au fond, le mec s'approche de moi et dis, avec une vois apaisante :
- Tu veux boire quelque chose ?
Je le regarde et lui demande un café, il retourne derrière son bar et met la machine en route. L'engin étais très bruyant, le bruit étais insupportable et les gens parlaient plus fort pour s'entendre parler, une fois le café servi, il le prit et vint vers moi. Il le posa sur ma table pendant que je le remerciai.
Je sorti un billet de 5€ volé au SDF de l'angle à l'autre bout de la rue, le barman me rend aussitôt la monnaie.

En fouillant les immeubles ou j'ai dormi la veille, j'avais trouvé un sac plutôt résistant, un ordinateur portable sans chargeur et un couteau de type Baïonnette mais restant dans dans le theme des couverts traditionnels.
Je commence à boire mon café, il étais amer et assez fort, mais hydratant. Un homme dans la trentaine d'à peu près ma taille me fixais à l'autre bout du bar, je trouvais ça très déplacé et étrange, je préférais l'ignorer...

Je regarda mon gousset cassé, sûrement le seul objet que jai de valeur depuis que tout ça a commencé, il affichait 13h08, je me leva et sortit du bistrot et partit en direction de la gare, je me rendit compte après peu que le mec qui me regardais fixement tantôt étais en train de sortir, et venais dans ma direction. Je fis de la marche rapide en passant par des ruelles pour essayer de le semer, il marchait plus vite, aucun doute qu'il me suis...
Il ne me restai qu'une dizaines de mètres avant d'arriver à la gare, il courait derrière moi, je rentra à la SNCF et je la traversa pour ressortir du côté des voies, je sauta de rails en rails pour aller à la voie n°6, de son côté, il disparut dans les escaliers des tunnels de passage de rails.

Je me fit attraper par deux hommes plus petit que moi, à en croire leurs costumes ils ont l'aire d'être les agents de sécurité de la gare, ils m'embarquerent dans le bâtiment, bizarrement, en passant par le tunnel, je n'ai vu aucune trace de mon poursuivant. Les deux mecs doivent avoir la vingtaine...

- Tu sais pas lire.
Me cracha un des deux au visage.
- C'est pourtant claire, "ne pas marcher sur les rails de train".
Il m'avais juste attrapé pour m'apprendre à lire une pancarte de couleur bleu derrière lui, les couleurs, dans ma tête je ne connais plus que les couleurs et les chiffres...
Son collègue le regarda :
- Calme toi, avec les grèves il ne risquait pas d'y avoir une seule machine de fer...
- Retourne travailler, je m'occupe de ce nabot tout seul !
Je ne sais pas pourquoi il ne s'arrêtait pas de crier mais ça me donnais un mal de tête à m'en enlever tout mes cheveux.
Le petit passa la porte et il ne restait dans la pièce que lui, ce gros grincheux et... moi, plutôt beau gosse...

Le vieux me fit la moral pendant au moins 20 minutes, personnellement je préfère ça que me faire attraper par le psychopathe de tout a l'heure... En sortant du bâtiment, l'agent de gare timide de tout à l'heure s'approcha et me dit qu'il savait dans quel merde je vivais et qu'il s'excusait pour ça, Ils me gonflent ce genre de gens... Je m'apprêtais à faire demi-tour quand ce dernier me tendis 2 billets de 20€ je les saisis et parti en le remerciant d'un simple hochement de tête.
En rangeant les billet je remarqua un papier. Je pris 3 minutes à lire une seule phrase, sans déconer.

Bonjour, si tu as ce papier entre les mains c'est que ta vie est à plaindre......

Vraiment ?! Ce genre de papier existe encore... C'est inutile...
Je jeta le papier par terre et continua ma route, je retournais dans la rue ou mon appartement de voyage était bâti, je rentrais tandis que les gens passais dans la rue sans me jeter un seul regard...
En montant les escaliers je vit que ma porte étais ouverte, à mon habitude je la referme toujours en partant.
Je sorti mon couteau et avança prudemment, entrouvris la porte et, sur le milieu de la pièce, se tenais assis un chat.
Je planta mon couteau sur mes anciennes chaussures usées et je parti m'asseoir dans le fauteuil vert kaki, pas très beau à mon goût.

Je commençai à regarder mon sac, faire un récap de tout ce que javais pu récupérer cette semaine.
Je fais ça chaques jours même si ça n'as pas réellement d'intérêt, c'est un peu devenu une habitude, un genre de tic.
Dans mon sac il y avait les barres chocolatées volées du market de la rue d'en bas, il y avait aussi les 40€ donné par le mec de la gare en plus des 30€ que javais déjà, niveau argent pour un jeune déchu je n'étais pas à plaindre...
En parlant de plaindre, je vit une dizaine de seconde après que le papier de charité que j'avais jeté tantôt étais à nouveau dans mon sac... Je le relu pour savoir la réelle cause de leurs produits... Apres avoir passé 10 minutes à déchiffrer cette suite de lettres, je su enfin le thème de ce prospectus...

Bonjour, si tu as ce papier entre les mains c'est que ta vie est à plaindre, mais ne vous en faites pas, Saylimoti est un produit permettant à toutes personnes démunis d'obtenir des avantages pour rattraper la société.
Ce papier est signé par l'entreprise des produits Itomilyas et ne doit en aucun cas être jeté sur la voie publique.

Bon, il se peut que je n'ai pas respecté la dernière règle...
Je m'apprêtais à ranger le papier dans mon sac mais je fut interrompu par un violent coup sur l'arrière de mon crâne, ça ne m'était jamais arrivé avant, ça te reffroidi et tu tombes comme à la vue du sang, je supporte pas le sang...
Mes yeux se fermèrent sur ces dernières pensées, je me senti tellement mou, comme porté par un nuage rugueux.

Route barrée : Aucuns échappatoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant