Un Vrai Bordel

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PDV CÉLIA

J'étais tout au fond de la salle d'anglais.

Encore une fois le prof hyper chiant ( alias M. Egluiano) nous a, moi, Jay et Caroline, séparés lorsqu'on a essayé de se remettre à côté. Enfin, moi et Jay, Caro est encore à sa consultation.

D'habitude j'aurais fait un carnage, j'aurais répondu et dit je ne sais quoi mais en ce moment même j'étais trop occupée à réviser mon poème.

Je suis sur qu'il va m'interroger en première.

C'est donc sans surprise qu'il me dit de venir au tableau et réciter ce que j'avais écrit en espérant que ce ne soit pas des bêtises à tout bout de champs.

Toute la classe me regardait. Jay me fit un signe de tête pour me montrer son soutient. Après lui avoir lancé un dernier regard, je me lançai :

- A life is like glass.
Fragile you have to take care of it.
But we also have to take advantage of it, because there's only one. We only have one.
If you spend your time protecting her, you'll one day break it without taking advantage of it.
I'm being blamed for doing silly things, having fun, but doing it, I'm just enjoying life.
I'm not having fun, me, when I have to be caught in the books trying to think. Everyone has his own thing to recognize. But for now let me live before this glass breaks.

J'avais tout déballé d'une traîte.

Le prof me regarda un instant et me dit :

- Ok. Read it to us in French now.

Je déglutis. Je n'ai jamais été vraiment timide mais passer devant toute la classe, je n'aime pas. Surtout rester au tableau pendant dix plombs.

Mon souffle était court mais malgré tout je me lança.

- Une vie, c'est comme du verre.
Fragile ; il faut en prendre soin.
Mais on doit aussi en profiter, car il y'en à qu'une seule. On en a qu'une seule.
Si tu passes ton temps à la protéger, tu vas un jour la briser sans en avoir profité.
On me reproche de faire des bêtises, de m'amuser, mais en faites, je ne fais que profiter de la vie.
Je ne m'amuse pas, moi, quand je dois être pris dans les livres à essayé de réfléchir. Chacun son truc, faut le reconnaître. Donc lâché nous les baskets et laissé nous vivre comme nous le souhaitons.
C'est mes choix. Et si ils sont mauvais, je me le reprocherai qu'à moi. Mais pour l'instant laissez moi vivre avant que ce verre se brise.

Ma voix avait tremblé sur le dernier mot. Mes mains étaient moites de sueur. S'il vous plaît laissé moi retourné à ma place.

- Okay, you have 4/10.

- QUOIIII !?!?

Ça c'était toute la classe.

- Monsieur vous plaisantez ! Son texte est magnifique et bien retranscrit en anglais ! Hurla Jay.

- Monsieur, je ne vous ai rien demandé. Je suis le prof et c'est moi qui décide.

- Vous êtes juste sadique ou bien juste le petit toutou de Mme. Carmonte ! Hurla Antoine a ma grande surprise.

Il a été trop loin à mon avis en disant '' petit toutou '' même si c'était vrai. En tous cas ces mots firent l'effet d'une gifle à M.Egluiano, qui ne répondit pas. Je le vis juste griffoner sur sa feuille.

- 10 sur 10 pour mademoiselle Célia alors. Grogna-t-il entre ses dents.

Bon toutou Egluiano !

Prankeuse prankéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant