Se Battre

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- Mademoiselle ?

Je persevais le brouhaha autour de moi. Mais quelque chose m'empêchais de répondre . De réfléchir tout simplement.

'' Antoine est mort ''

Cette pensée tournait en boucle dans ma tête. J'ai été si naïve envers tellement de choses ; Tout d'abord avec mes sentiments envers Paul ( en passant C'EST UN GROS C*N**R*D), envers l'identité de Patillion Douce et même avec Jules !

Si j'avais réfléchi deux minutes il ne serait pas...

Je refuse de le penser, bien que j'ai vu la réalité de mes propres yeux.

Je n'ai même pas put m'excuser pour... Pour tout en faites.

Dire qu'il y'a encore quelques heures je le voyais tout souriant et surtout... Vivant.

- Célia !

Je sortis de ma torpeur, bien que j'eus encore les yeux embués par mes larmes.

- Caro? Jay?

- Ta mère nous a prévenue pour tout mais...

Je me j'étais littéralement dans leur bras en lui coupant la parole.

Ce fut un concert de jérémiades, de pleurs et de cris.

J'essayais calmement ( ce therme n'est en fin de compte pas très approprié) de tout leur expliquer, mais une policière m'appelait pour faire mon témoignage.

J'en avais marre de raconter toute mon histoire et de revenir à parler de la mort d'Antoine. Ils me demandèrent mon portable ainsi que celui du disparu pour voir tout les SMS.

Alors maintenant ça sera le disparu ? Le décédé ? La victime ? Le pauvre Antoine ?

Il n'aurait certainement pas souhaité qu'on le traite comme ça. Moi, j'aurai détesté.

Il ne sera plus jamais là. Lui seul m'écoutais, je me plaignais alors que lui vivait pire.

Je refusais de leur donner les téléphones. Ce sont nos messages. Les nôtres et seulement les notres.

Ils m'expliquèrent que c'était pour essayer de comprendre, que ça les aiderai...Patati patata mais NON !

Quand ils commencèrent à s'énerver je quittai la salle. Mes amis me suivirent et c'est là que je le vis.

Paul. Mennoté.

La sœur d'Antoine était la aussi.

J'avais envie de les tuer à mon tour. Les larmes coulaient mais je m'en fichait. Je fixais intensément Paul. Lui qui m'a brisé le cœur ; lui qui a brisé la vie de Antoine. Antoine qui ne m'appellerai plus jamais ronflex, ni gourmande. Lui qui m'a enlevé Patate Douce.

Mon silence n'est jamais bon signe. Je lui mit un bon coup de point en pleine tronche et n'hésitait pas à le refaire sur la co****se que mon ami a pu avoir comme sœur.

C'est en fixant Paul qui me regardai encore avec un air supérieur, que je partis.

N'oubliant pas de cracher sur les deux assassins.

Les policiers nous regardèrent faire sans intervenir.

Merci. Je n'aurais pas supporté qu'on m'en empêche.

Un mois et demi plus tard

Son absence était toujours présente. Il me manque.

Je portais l'un de ses T-shirt, comme tout les autres jours qui avait suivi son meurtre.

Il y'a peu j'ai voulu revenir au lycée mais en plein milieu de journée j'ai craqué.

Les profs nous harcelaient encore avec des devoirs, ils ne faisaient absolument pas attention à l'histoire d'Antoine. Ils faisaient comme si de rien n'était. Ça me désespère. Je n'avais plus le cœur à faire des bêtises. Même quand j'ai reçu la photo de mon frère avec les cheveux roses à cause de la miraculeuse teinture qu'on avait, moi et Lihn, un mois et demi plus tôt, mit dans son shampoing.

Jay et Caroline avait essayé de me remonter le moral mais rien ni faisait.

Les parents d'Antoine étaient venus me voir lors des funérailles de leurs fils. Voir mon état effrayant. J'avais beaucoup discuté avec eux et me confiaient qu'ils ne s'étaient pas rendu compte de leurs conneries.

C'est pas maintenant qu'il faut s'en rendre compte, leur avais-je déclarer.

Et je suis partie.

C'est misérable, mais je continuais à envoyer des messages à Patillion Douce. Lui, qui ne me répondra plus jamais.

Paul et Cassandre ont été jugés il y'a peu. Tout deux allait en prison, Paul pendant un an contrairement à Cassandre qui y restera pendant 8 ans encore.

C'est sa place de toute manière.

J'avais recroisé le conn*** pendant l'une des séance de son jugement. Il m'avait dit des trucs du genre '' Je ne regrette pas mon acte '', '' il le méritait '', '' C'était un pu**n de chouchou gentil ''... Etc Je lui ai rétorqué que lui était qu'un pauvre schtroumpfs ainsi qu'une erreur de la nature. Rien de bien virulent, mais j'étais décontenancée.

Je prenais des cours avec une psychologue que j'envoyais valser quand je voulais.

A quoi ça sert sérieux ?

A part lui rabâcher qu'il me manque je ne vois vraiment pas.

Je soupir. La vie est si compliqué...

Il aurait voulu que je sourisse, mais je n'y arrive pas. Il aurait voulu que je m'en remette, mais je n'y arrive pas. Il aurait voulu que je continue, mais je n'y arrive pas.

A la place je me suis mise à fumé en me saccagant bien les poumons, bien que je n'ai jamais aimé l'odeur du tabac. Même encore aujourd'hui. Mais j'ai l'impression de me moquer de la vie de cette manière. De cette vie qui ne tient qu'à un fils.

- Si tu veux mon avis...

Purée, elle m'énerve c'te psy !

- Je ne le veux pas. Tout ce que je veux c'est...

C'est quoi justement ? A quoi ça mène en faites tout ce que je fais ?

Les pensées s'entre-choque.

- Punese ! Mais oui ça ne sert à rien Madame ! VOUS ÊTES GÉNIALE ! Ça ne sert à rien tout se que je fais là !

C'est impossible de se rendre compte comme ça des choses... Mais avec moi si. C'est ma bizzarerie.

Ma psy en parut choqué en tout cas.

- Euh oui c'est ça...

- MADAME DEPUIS LE DÉBUT VOUS AVIEZ RAISON !!!

- Merci je le savais déjà.

Ah, OK? C'est elle qui répond maintenant.

- POUR LUI JE VAIS ME BATTRE À MORT ! JE VAIS CONTINUER DE ME FOUTRE DE LA VIE ! JE VAIS CONTINUER! POUR LUI, JE VIVRAIS DEUX FOIS PLUS ! À BAH LES RÈGLEMENTS !

Je m'approchais de la fenêtre.

- La vie, c'est comme le verre.

Je fais des bêtises si je le veux, car au final je veux profiter de la vie et cette fois je compte la vivre deux fois plus.

- Laissez-moi vivre avant que ce verre se brise.

Prankeuse prankéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant