Emotions Fortes

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- Ne vous inquiètez, pas elle va se réveiller.

J'entendis des sanglots et mon coude me faisait mal.

- Je suis un ancien médecin et je peux vous dire que ce n'est pas un vélo qui roulait à faible vitesse qui a pu lui faire grand chose. Même si j'avais exercé un autre métier, j'aurais pu l'affirmer.

Il se tourna vers moi, moi qui me frottait les yeux en râlant.

- Oh bah tient une revenante !

J'avais donc été percuté par un vélo. Par le vélo sur lequel se tenait le soi-disant médecin.

C'est lui qui m'a percuté.

- Bonjour mademoiselle , je suis Monsieur Venissio...

Je le coupa.

- Mamamya je pensais qu'on vivait en France pas en Italie. Qu'est-ce que vous avez tous à avoir des noms de familles qui me font penser aux bonnes pizzas et pâtes d'Italie...

Une idée me vient tout d'un coup.

- Oh mais vous êtes de la famille de Paul ? Paul Venissio ?

Et encore une me vint en tête.

- Vous m'avez percuté et vous dites que c'est pas grave mais moi j'ai mal au crâne et au coude.

Et une nouvelle.

- MARC ! J'AI FAILLI L'OUBLIER ! FAUT QU'ON Y AILLE ! MAMAN PAPA BOUGEZ-VOUS !

- Oh zen ma douce, intervint ma mère, je l'ai prévenue que comme tu n'etais pas doué d'intelligence, tu avais traversé la piste cyclable sans regarder, qu'il y'avait rien de grave et qu'on arrivait.

- Mais je suis intelligenteeeeuuh.

M.Venissio toussa.

- Je suis le grand-père de Paul et oui, notre famille est d'origine italienne. C'est vrai que c'est les pizzas qui me manque le plus là-bas mais ce n'est pas le sujet.

Il redevint sérieux.

- Je t'ai percuté mais je n'allais pas à une grande vitesse digne des Jeux Olympiques. Je suis un vieillard qui essaie de faire du vélo sous l'obligation de sa femme qui veut que je reste en bonne santé. Tu t'es juste cogné la tête sur le sol, plutôt dans l'herbe, mais rien de grave à ce que j'ai pu observer. Et ton coude, tu as vraiment mal ? T'es juste écorché, c'est normal que ça te lance mais rien qui te ferais souffrir à en mourir. Malheureusement moi je n'ai rien. Si je m'étais cassé quelque chose ma femme m'aurait, peut-être, laissé regarder mon match de foot, tranquillement dit-il sarcastiquement pour finir.

Je me remis début avec difficulté, mais effectivement je n'ai rien. Je me sents bête tout d'un coup. Que va penser l'enfant adoptif de Marc et Loïc sur sa tante ? OH MON DIEUX LEUR ENFANT ADOPTIF !

- ILS SONT ALLÉ CHERCHÉ LEUR ENFANT ADOPTIF ! Criais-je a mes parents. C'EST ÇA LEUR SURPRISE !

Sur ce je me mis de nouveau à courir. Je ne vis pas le sourire amusé du papi de Paul. Je suis sur que d'ailleurs mes parents étaient en train de le remercie et de lui dire pardon pour tout ainsi que de mon comportement.

MAIS PURÉE JE VAIS ÊTRE TATA !

Cette fois j'avais complètement semé mes parents mais ça en valait la peine je vis le fameux appart. C'était le numéro 9 qu'il m'a dit je crois.

Je montai en vitesse les escaliers pour rejoindre le 9. Je sonnais. Je sonnais. Je sonnais. Et je resonnais à nouveau mais plus intensément.

- Rooooo c'est bon j'arrive pas besoin de tant insister !

Cette voix n'était ni celle de mon frère ni celle de son copain. MON DIEUX LE 6 ÉTAIT À L'ENVERS ! JE ME SUIS TROMPÉ DE PORTE ! Je me crispais avant de monter en vitesse à l'étage suivant. N'empêche je regardais, cachée, la réaction de la personne à qui appartenait la voix.

Et à ma grande surprise se fut une femme très mince, très pâle et vêtu complètement de noir avec des percings sur l'arrête sourcilière et le nez ainsi que sur l'oreille.

- Punèse encore un gamin qui sonne aux portes pour se marrer !

Elle claqua la porte. Et effectivement je me mis à glousser puis à rire hystériquement.

Je continuais, malgré mes fous rires, à monter jusqu'au numéro 9. J'entendis à nouveau la voix de la dame gothique s'élever, ainsi que celle de mon père.

- Excusez nous on pensait que c'était le numéro 9...

- J'en ai rien à faire bordel ! Déjà un gamin qui s'amuse à appuyer comme un malade sur la sonnette maintenant vous !

Et j'entendis un grand '' Clac '', signe qu'elle avait claqué la porte aux nez de mes parents.

Mon rire devint encore plus difficile à contrôler. Mes parents me rejoignirent et compris que c'était moi le fameux '' gamin '', et se mirent à rire à leur tour.

- Nom de dieu vous êtes, mais alors là, pas du tout discrets vous !

Je m'interrompis aussitôt et sauta au cou de mon interlocuteur.

- Moi aussi je t'aime mais ne m'étrangle pas s'il te plaît. J'ai même pas encore été père pour une semaine alors s'il te plaît je veux vivre encore un peu.

Je le serra encore plus fort.

- Tu sais, moi aussi je suis sadique je crois.

Et nous riâmes tous ensemble, jusqu'à ce que j'aperçus, une petite tête blonde aux yeux vert comme de l'herbe, nous observer.

- VIENS LÀ TOI ! VIENS VOIR TATA FOFOLLE !

Je relacha mon frère et sauta sur ma nouvelle victime.

- Je te connais pas encore, même pas ton nom mais je m'en fiche. Je te promets je vais t'exercer à l'art des conneries !

La petite fille était complètement en mode beug devant tant d'enthousiasme. Elle ne devait pas avoir plus de 6 ans.

Un garçon, un homme devrais-je dire, se trouva derrière ma nièce.

- Je te présente Lihn, Célia. Me dit Loïc avec de l'émotion dans sa voix.

- MAINTENANT VENU LES NOMS CHINOIS ! Dis-je en hurlant. Lihn prit peur et se réfugia vers le petit-copain de Marc.

Je sais c'est pas un prénom spécialement chinois mais je m'en fiche. Laissé moi délirer !

Prankeuse prankéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant