Chapitre 5

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- Oriane -
Aaron et Mathéo étaient partis depuis plus d'une heure maintenant. Après l'appel d'Hugo, le fantôme dans le jardin était passé au second plan. Je n'avais pas tout raconté à Aaron sur ce qu'il m'avait dit. Sans savoir pourquoi j'avais honte. Il m'avait appelé pour me demander si je pouvais lui faire son devoir maison de Chimie qui allait être noté à un gros coefficient. Il m'avait dit que c'était l'une de ses seules chances d'avoir la moyenne dans cette matière pour ce trimestre. Je lui faisais souvent ses devoirs quand nous étions au collège. Cependant qu'il m'appelle juste pour ça m'avait blessé et j'avais refusé sous prétexte que je n'aurais pas le temps. À ce moment il avait pété un câble, il s'était mis à me crier dessus, à m'insulter et à me reprocher un tas de choses. Ses mots raisonnaient en boucle dans ma tête : « En fait t'es vraiment qu'une égoïste, avec un caractère de merde, t'es dégoûtante et en plus tu me refuse le moindre petit truc que je te demande alors que ça fait... euh... 1 où 2 ans que je te supporte ! Et tu veux savoir quoi ?! Je suis le seul qui t'aimais vraiment dans ce monde ! Et tu veux savoir pourquoi ?! Parce que t'es juste une petite peste superficielle ! » Ça m'avait fait tellement mal. De un parce qu'il avait dit qu'il m'aimait au passé et de deux parce que je savais que ses reproches étaient justifiés. Je m'étais un peu améliorée ici puisque je n'avais plus de rôle à jouer pour être populaire, j'avais été recalée dès le premier jour et avais abandonné. À New York c'était surtout Harper qui m'avait poussé à jouer des rôles si bien que maintenant je ne savais plus qui j'étais. Je m'enroulai d'avantage dans ma couverture. Il était 4h du matin et je ne cessais de ressasser, encore et encore les mêmes pensées : l'appel téléphonique d'Hugo, la menace d'une rupture, tout les reproches qu'il m'avait fait et que je méritais... Et soudain une idée sournoise s'insinua dans ma tête. Et si ce que Sophia me cachait c'était qu'Hugo avait trouvé quelqu'un d'autre. Malgré mon état d'agitation je finis par m'endormir épuisée vers 5h. Une heure plus tard je me réveillai avec un crie aigu. Je ne me souvenais plus de mon cauchemar. Mon père arriva bientôt dans ma chambre pour voir si j'allais bien. Je le rassurai avant qu'il retourne se coucher. Quelque secondes plus tard j'entendis quelqu'un dire :
- Toque, toque.
Je reconnue la voix du fantôme. Un frisson m'envahit. J'espère qu'elle n'avait pas pris ma sympathie pour une invitation à entrer dans ma maison dès que l'envie l'en prenait. Je faillis lui dire brutalement de s'en aller pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas la bienvenue. Mais je me repris au souvenir de ce qu'Hugo m'avait dit. Pas question que je confirme ce qu'il pensait de moi. Après tous C'était la copine de mon meilleur ami, qui était probablement mon cousin en passant, et, à part lorsque Mathéo venait lui rendre visite, elle était complètement seule. Je pouvais bien serrer les dents et contenir ma peur pendant 5 minutes.
- Entre, lui répondis-je.
Elle passa doucement à travers la porte. Je serrais les dents. J'aurais dû aller lui ouvrir ça m'aurait évité de voir ça. Je ne voulais même pas imaginer comment elle était rentrée chez moi. J'avais la nausée en réalisant qu'elle n'avait aucune barrière. Rien ne pouvait me protéger d'elle. Pas même mon propre corps... Pas même mon propre corps ! Mathéo m'avait assuré qu'elle ne pouvait rien me faire car elle ne pouvait rien toucher. Mais qu'est-ce qui me disait qu'elle ne pouvait pas me posséder. Peut-être même avait-elle des pouvoirs. Peut-être qu'elle avait manigancé tout cela depuis le début. En me possédant elle pourrait enfin vivre une vie normale.
- Tout va bien ? me demanda-t-elle.
Je ne pris pas le temps de lui répondre et lui dit d'un ton accusateur :
- Je crois que tu ne nous as pas dit toute la vérité ! Ne me dit pas qu'un fantôme est complètement inoffensif je n'y crois pas !
- C'est pourtant le cas.
- Et tu ne peux pas posséder des gens, tu n'as pas de pouvoirs ?
Une ombre passa sur son visage. J'avais vu juste.
- Écoute, je n'ai jamais possédé personne mais j'en ai déjà entendu parler. Je ne ferrais jamais une chose pareille. Et en plus j'ignore ce qu'il adviendrait à un humain si je lui faisais ça. Je ne prendrai pas un tel risque et privée une personne de moments de sa vie je trouve ça cruel.
- Et qu'est-ce qui me dis que tu ne me baratines pas ?
- Si j'aurais voulu le faire je l'aurais fait depuis longtemps non ?
Je fis la moue. Elle n'avait pas tord sur ce point.
- Ok, alors qu'est-ce qui t'amènes ici ?
- Les fantômes ont une ouïe plus puissante que les humains et...
- Ah ! Je savais que tu ne nous disais pas tout ! Mathéo est au courant de tes petits pouvoirs ? Inoffensives hein ?
- Je n'ai jamais fait de mal à personne...
- Peut-être mais tu nous as caché des éléments important sur toi et en plus tu peux écouter toutes mes conversations avec ma famille !
Elle leva les yeux au ciel et, si c'était possible, je jurerais qu'elle était devenue toute rouge. Elle ouvrit la bouche mais j'interviens avant qu'elle est eu le temps de dire un mot.
- Sort de chez moi espèce de monstre !
Elle me jeta un regard noir et se dirigea vers la porte. Elle se retourna et me dit :
- J'étais juste venu là pour voir si t'allais bien mais apparemment tu te portes à merveille, Mathéo m'avait dit que tu avais un sale caractère.
Elle quitta la pièce en me laissant bouche bai. Je venais de faire le contraire de se que j'avais voulu. Hugo avait sûrement raison sur mon compte. Mais les autres ne valaient pas mieux que moi. Mat parlait dans mon dos et je suis sur qu'il était au courant que Caterina était dangereuse. Ce n'était pas un ange tombé du ciel, c'était un fantôme. Je serai les points. J'avais envie de donner des coups de poing dans le mur. Je bouillonnais intérieurement. Je sentais que j'étais prête à exploser. Je me levai vivement de mon lit et marchai vers la porte. J'attrapai mon portable et un sweat au passage que j'enfilai sans ralentir. Je descendis rapidement l'escalier et courus dans le couloir. J'étais en train d'asphyxier à l'intérieur. J'ouvris la porte de la maison puis refermai avec précipitation. Une fois dehors je respirai un bon coup. Je sentais l'air froid rentrer dans ma gorge puis dans mes poumons. Cependant je me sentais toujours aussi mal. J'avais mal au ventre. Je me mis à courir. Les larmes me montaient aux yeux. Je me sentais perdue, complètement perdue. Est-ce que quelqu'un tenait réellement à moi ici ? Pourquoi j'avais cette impression que mon monde était en train de s'écrouler. Je sentais que quelque chose de grave allait bientôt arriver mais j'ignorais quoi. Je continuai à courir, je voulais arrêter de penser. Au bout d'un moment je m'écroulai sur le sol et les larmes se mirent à couler silencieusement sur mes joues. J'étais juste en train de péter un câble à cause des événements étranges qui s'accumulaient dans ma vie sans interruption depuis que j'avais déménagé ici. Soudain j'entendis du bruit. J'ouvris les yeux. Je me rendis compte avec surprise et affolement que j'étais dans la forêt. Je me levai doucement et me rendis compte que je n'avais suivi aucun chemin. Les bruits revinrent je me remis à courir désespérément. Je tournais, trébucher, sans retrouvé mon chemin. La peur s'insinua par tout mes ports. Je frissonnais. J'avais envie de crier mais aucun bruit ne sortit de ma gorge. Je n'arrivais pas à me calmer et je continuais à courir même si j'avais conscience que c'était inutile. Je savais que là forêt était immense. Soudain je tombais sur une trappe. Je m'arrêtai. J'avais une peur bleu mais la curiosité était si forte que je me penchai dessus. Un cadenas tenait la porte fermée. Je me rendis alors compte que j'avais une clé dans ma main. J'ignorais comment elle était arrivée là. Je l'introduis dans le cadenas et il s'ouvrît sans résistance. Je soulevai la porte. Il y avait un escalier qui descendait vers un nuage d'obscurité. Une petite voix me disait d'aller jeter un coup d'œil et, malgré la crainte qui m'oppressait, je décidai de l'écouter. Je suivis les escaliers qui menaient à une petite pièce. La lumière s'était allumée toute seule et je supposais qu'il devait y avoir un détecteur de mouvement. La pièce était carré et les murs étaient recouvert d'étagères remplis de documents. J'en pris un au hasard. Il s'agissait d'une fiche sur une jument nommé Rosace des Cascades. Elle avait apparemment gagné énormément de concours et était une descendante de chevaux apparemment célèbres si je me fiais à ce que je comprenais du jargon équestre. Elle avait été vendu à 50 000 dollars. C'était un prix exorbitant qu'un certain M. Atkins avait été prêt à payer pour devenir son propriétaire. Je tournais la page, il s'agissait de la même fiche que la précédente, toujours à propos de Rosace. Pourtant cette fois le propriétaire était différent. Je tournais les pages il y avait tout un dossier sur la jument. Elle avait été vendue à 50 000 dollars à une dizaine de personnes différentes. Un frisson me parcouru l'échine. S'agissait-il des magouilles de mon arrière grand-père ?
- Que fabriques-tu tu ici ? dit sévèrement une voix grave. Je me retournai d'un coup. Un homme d'une vingtaine d'années était sur le pallier. Il regardait un point à côté de moi. Je tournais la tête et aperçue un jeune fille. Je ne mis pas longtemps à la reconnaître : c'était Caterina, vivante...
On aurait dit une jolie poupée blonde, elle des traits fins, des yeux aussi bleus qu'un ciel d'été et une peau pâle qui faisait ressortir ses lèvres roses.
- Je sais ce que vous manigançais et je ne vous laisserai plus faire, déclara-t-elle.
- Ah oui ! Et qu'est-ce que tu comptes faire petite sotte ?
Il se mis à ricaner d'un air cruel. Je réalisais que c'était mon arrière grand-père. Une lueur de folie brillait dans c'est yeux. Cat ne se laissa pas intimider pour autant et lui répondit :
- La police ne tardera pas à découvrir ce que vous fabriquez !
- La police ne saura jamais rien et toi tu ne reverras jamais la lueur du jour.
Il sortit un pistolet dissimulé sous sa veste et pointa le canon sur elle. Il visa sa tête et tira. Elle tomba à terre en agonisant. Son meurtrier disparu et je lâchai un cris strident. Je me précipitai vers l'escalier, monter les marches par quatre et me jetai à l'extérieur. Je me mis à appeler Caterina. Je criais son nom en priant pour qu'elle l'entende. Elle finit part apparaître et me demanda d'une voix blanche :
- Que fais-tu ici ?
Je ne réussis pas à m'exprimer, je me sentais extrêmement mal. Je sentis que j'étais arrivé à ma limite et mon cerveau se déconnecta. Tout devient noir autour de moi et je perdis connaissance.
À mon réveil, j'étais étendue au sol et Cat était penché au dessus de moi. J'ouvris lentement les yeux en essayant de me rappeler ce qui c'était passé.
- Tu vas bien ? Me demanda Cat.
- Euh... je crois.
Les images revenaient à moi petit à petit. Je me souvenais de la trape, des documents renfermant les manigances de mon grand père et du cadavre. Je me relevai doucement et regardai autour de moi mais la trappe avait disparue.
- Où est-elle ? Criais-je.
Je deviens hystérique, je ne pouvais pas croire que ce que j'avais vu était réel mais je ne pouvais pas croire non plus que je l'avais imaginé. Je me mis à gratter la terre. C'est à peine si j'entendais la voix de Cat qui m'exhortait d'arrêter. Je n'avais pas vraiment conscience de paraître pour une folle. Soudain un hurlement se fit entendre, inhumain. Je m'arrêtais net. Un frisson me parcours l'échine. Je réalisai que le cris venait de là où j'étais. Je tournais la tête vers Cat. À l'expression de culpabilité que je lisais sur son visage je compris que c'était elle. Elle se mis devant moi et me dit d'un ton sévère.
- Lèves-toi et suis moi maintenant.
Je ne pus que lui obéir. Cette obéissance n'était absolument pas normal. En plus de tous le reste une colère immense éclata en moi. Mathéo m'avait assuré que je ne risquais rien avec Cat, mais elle était loin d'être inoffensive et il ne pouvait l'ignorer. Je m'en voulais tellement, juste après quelques semaines après avoir fais sa connaissance je lui avais donné ma confiance la plus absolue et aurait étais sûrement prête à sacrifier ma vie pour lui. J'avais vraiment un handicap pour ma relation avec les autre. Près à tous pour eux si je les appréciais, une peste si il ne me revenait pas. Et surtout très bipolaire pouvant passer de la haine à l'adoration en quelques minutes. Je suivis Cat jusqu'à retourner chez moi, là elle me dit :
- Écoute, tu viens d'assister au souvenir de ma mort. Les fantômes en laissents toujours un derrière eux. Je suis désolé que tu es assisté à celà.
Je ne répondit pas c'était trop pour une seule journée. Je me rendis dans ma chambre en laissant Cat planté sur place. Je me couchai sur le lit, je fermai les yeux et m'endormis. Presque juste après mon réveil sonna. Je n'avais pas la force d'aller au lycée. J'allai dans le salon où je trouvai ma mère et lui dit que je ne me sentais pas bien. Elle voulut voir si j'avais de la fièvre. Elle me toucha le front qui avait conservé la fraîcheur de ma sortie nocturne. Elle fut alors étonnée et me demanda :
- Tu as laissé ta fenêtre ouverte pendant cette nuit ?
Je mentis en répondant que oui. Elle me regarda bizarrement, étonné de mon attitude. Puis après quelques secondes de réflexion elle me répondit :
- Tu n'as qu'à rester là aujourd'hui, mais demain tu retournes au lycée.
J'acquiesçai et je retournai dans ma chambre. Je me glissais dans mon lit et dormit jusqu'à 13h. Je me sentais mieux mais la fatigue partie mes pensées et mes angoisses revenaient en force. Je sortie dehors en jogging et débardeur en espérant me changer les idées. Je me dirigeai vers l'écurie et rendis visite à Cassiopée. Sa tête dépassait du box. Je tendis la main vers elle et passer ma main sur son encolure. Elle se laissa caresser. Être avec elle m'apaiser d'une manière incroyable. Moi qui avais pourtant peur des chevaux, je me sentais tellement rassuré par elle. Au bout du couloir il y avait des brosses. Je m'en approchais. Il y en avait plein de différentes. J'ignorais leur utilisation mais j'en pris une qui paraissait douce. Je reviens dans le box et me mis à la brosser. Elle paraissait sourire. C'était comme si elle était sans arrêt de bonne humeur. Soudain j'entendis des pas derrière moi. Je réalisai que je n'étais pas seule. Un de nos clients était sûrement venu voir son cheval. Instinctivement je me m'accroupis dans un coin du box. Je me rendis compte que ma réaction était ridicule, après tout je ne faisais rien de mal. J'avais quand même un peu peur de la réaction de la propriétaire de Cassiopée si elle me voyait avec son cheval. Après tout ça ne lui aurait sûrement pas fait plaisir qu'une fille comme moi qui n'y connaît absolument rien au chevaux, brosse sa jument adoré. Je songeai qu'il serait encore plus embarrassant d'être trouvé recroquevillé dans un coin du box. Il était cependant trop tard. Heureusement la jument ne broncha pas et l'ignora évitant ainsi d'attirer l'attention. J'attendis patiemment que le visiteur rentre et vienne chercher son cheval heureusement pour moi il le sortit directement pour s'en occupé dehors. Dès qu'il fut hors de son champ de vision, Cassiopée baissa la tête à ma hauteur et me lécha les doit je me mis à rire franchement, ce qui ne m'étais pas arrivée depuis un long moment. Je me sentais légère, tous mes problèmes, mes angoisses s'étaient soudainement envolés. Je restai tout le reste de l'après-midi avec elle. Me cachant à chaque fois que quelqu'un rentrait dans l'écurie. J'avais conscience de mon comportement immature mais je n'en avais absolument rien à faire. Apparemment Fantômette n'avait pas prévue de me voir aujourd'hui et c'était tant mieux.
Le lendemain, je ne pus échapper au lycée. Je me retrouvais donc à nouveau, dans cette cour maudite. Celle que j'avais toujours craint. Je me sentais perdue seule au milieu de tous. Je préférai tout de même cette solitude pesante dans un endroit craint que de revoir Mathéo où de reparler de Caterina. Je passais donc ma journée isolée, recevant à deux où trois reprises des remarques moqueuses de la part de quelque élèves. Ces personnes qui n'ont pas confiance en elles et qui, comme moi, ont besoin de rabaisser les autres pour se sentir plus fort. Ce petit jeu je le connaissais par cœur. Mais la roue tournais apparemment et pas dans le bon sens pour moi. À la fin de la journée, en sortant de ma classe je tombai sur Aaron  qui m'attendait. Il s'approcha de moi et me demanda comment j'allais. Sans savoir pourquoi j'étais vraiment heureuse qu'il s'inquiète pour moi. Mais, sûrement à cause de mon fonctionnement bizarre, je me mis à lui crier dessus :
- Est-ce que ça va ?! J'habite avec un monstre qui veut ma peau et il se trouve que mon meilleur ami m'a caché pas mal de choses sur sa fantômette ! Et personne, ni Mathéo, ni toi ne se sont inquiétés de ne pas me voir hier. Tu aurais au moins pu m'appeler non ? J'aurais espéré que tu fasses le lien entre ce qu'on a appris mercredi et mon absence de jeudi ! Non, monsieur ne se pose pas de questions et préfère rester bien tranquille chez lui pendants que chez moi je vie l'horreur !
Je me tus tout en réalisant l'injustice de mes reproches, Aaron n'était même pas vraiment un ami, je ne savais presque rien de lui et réciproquement. Je m'étais tout simplement défoulé sur lui et... il faut le reconnaître, ça m'avait soulagé. La colère que je nourrissais envers Mathéo s'était atténuée. Malheureusement une autre émotion commençait à faire surface : la tristesse. Encore une fois je m'étais comporté comme une garce. Je fondit soudain en pleurs. Aaron qui était resté bouche bée devant mon pétage de plomb, prit ma main dans la sienne et me dit :
- Comment ça elle veut ta peau ?
- Elle peut posséder les gens Aaron !
- Mais Mat a dit...
- Il nous a mentis ! Elle me l'a elle même avoué.
- Ok, tu ne retourne plus chez toi. On va trouver un moyen de la chasser et pendant ce temps, tu dormiras chez moi.
Je fus déstabilisée par l'inquiétude et la peur dont il venait soudainement de faire preuve.
- Euh... mais... tu n'es pas obligé, tu sais, je ne penses pas qu'elle sache vraiment s'y prendre.
- Tu es sûr ?
- Oui.
- Ok mais dès demain on va voir Mathéo.
- Comment, ni toi, ni moi ne pouvons le voir.
- Il se débrouille bien pour venir voir Caterina !
On lui dira de venir chez toi et moi je viendrai chez toi pour continuer à réviser les maths.
- Ok.
- Je t'aurais bien t'appelé tu sais, mais je n'ai pas ton numéro...
Je pris un morceau de papier, inscrit mon numéro et lui tendis.
- Et pourrais-je connaître le tien ?
Il me le donna avec un petit sourire victorieux au coin des lèvres. Puis il me saluât et partit en direction de l'ascenseur. Habituellement un élève l'accompagner mais il n'y avait plus personne. Je le rattrapai.
- Je peux venir te tenir compagnie ?
- La flemme de descendre les escaliers ?
- C'est ça ! Dis-je en rigolant.
Je le suivie au bout du couloir. J'étais passé des cris, au pleur, au rire... Je prenais de plus en plus conscience de mon comportement lunatique. Et cette colère qui battait en moi et ce vide que je ressentais depuis toujours d'où venaient ils ?
On entra dans l'ascenseur. Il était tout petit et un peu douteux sur la sécurité.
- Bienvenue dans mon humble demeure, me dit Aaron en m'invitant à entrer.
Je me mis debout en face de lui et demanda :
- Honnêtement, que penses tu de moi ?
Il fronça les sourcils.
- C'est à dire ?
- Est-ce que tu penses que je suis une peste insupportable ?
- Et bien oui, à ta manière, dit-il en riant.
Je ne souris pas je et le regardais avec sérieux pour qu'il comprenne que c'était une question importante pour moi.
- Ok, beh... tu as un caractère fort, tu peux être blessante et tu as tendance à t'emporter facilement... Mais, tout ça, je pense que c'est surtout un moyen de te protéger, parce qu'une fois que tu as accordé ta confiance à quelqu'un tu lui donne tout et tu le laisses te détruire. Tu ne dois pas laisser les gens auquel tu tient te faire du mal. Dis toi que tu ne le mérites pas. Tu es intelligente, généreuse et magnifique... Enfin... je dis tout ça mais tu le sais sans doute mieux que moi...
Je restais bouche bée fasse à son discours. Alors, Aaron, la personne avec qui je m'étais disputé le plus ici, ne pensait pas que j'étais complètement mauvaise.
- Mais personne ne me fait du mal, lui dis-je.
-  Vraiment, et d'où sorts-tu l'idée que tu es une peste insupportable ?
J'eu l'impression de recevoir un verre d'eau glacer à la figure. Est-ce que Hugo serait vraiment une personne néfaste pour moi. Serait-il le seul à penser autant de mal sur moi. Sûrement pas mais...
L'ascenseur était arrivé en bas et je sentais un nouvelle crise arrivé. Je m'élançais en courant vers la sortie sachant pertinemment qu'Aaron n'aurait aucune chance de me rattraper. Encore une fois je me comportais mal avec lui. J'espérais seulement qu'il garde encore un peu d'estime pour moi après ça.
Comme prévu le lendemain Mathéo arriva chez moi, c'était Aaron qui s'était occupé de l'avertir. Je le retrouvais caché dans la mezzanine.
- Tu voulais me voir, me demanda-t-il.
- Oui. Mathéo je te faisais confiance. Mais tu ne m'a pas tout dit sur Caterina. Comme part exemple qu'elle peut me posséder ou qu'elle a des souvenirs vivants...
Mathéo parut se sentir coupable. Il regarda ses pieds en me disant :
- Désolé, mais je voulais seulement que tu comprenne qu'elle ne te ferais pas de mal.
- Et bien tu as eu tord. Elle m'as fais du mal. J'ai dû assister au souvenir de sa mort. J'ai vue mon arrière grand père tué une jeune fille innocente sans ressentir de culpabilité.
- Je suis désolé, je n'aurais jamais pensé que tu irais pile à l'endroit où est renfermé son souvenir... je suis vraiment désolé, si j'aurais su...
- C'est le problème avec les mensonges Mathéo, ça finit toujours mal. Tu aurais pu m'éviter tout ça. Et, même si tu as confiance en Caterina, elle représente quand même un danger pour moi. Tu n'avais pas le droit de me laisser seule avec elle sans même t'inquiéter de ce qui pourrait arrivé.
- Je suis vraiment désolé...
- Tu te répètes.
Je me retournai pour m'en aller mais il ne voulais pas en rester là et m'attrapais l'épaule.
- Tu es en colère contre moi ?
- Plus maintenant, je suis juste déçu.
Il me lâcha et je partis vers chez moi. Il me suivit dans l'escalier sûrement pour repartir chez lui. En sortant dehors je vis la voiture d'Aaron qui repartait et lui qui se dirigeait vers moi. Quand il vit Mathéo je vis son visage devenir rouge de colère. Il s'élança vers lui en criant :
- Comment as tu pu faire ça ? Tu te rends compte du danger que tu fais courir à Oriane ?!
J'avais peur qu'une nouvelle dispute éclate entre les deux amis qui venaient à peine de se réconcilier. Je m'avançais en me plaçant devant Aaron.
- Ne t'inquiète pas, tout est réglé, lui dis-je.
- Alors vous avez trouvé un moyen de mettre Oriane en sécurité ?
- Mais elle n'est pas en danger ! Dit Mathéo.
- Comment tu veux qu'on te crois alors que tu nous as déjà menti sur elle ! Cria Aaron.
Je ne savais pas comment éviter cette dispute disproportionnée. J'avais énormément inquiété Aaron alors qu'en réalité je n'avais pas aussi peur. Au fond de moi, j'avais confiance en Mathéo s'il me disait que Caterina ne me ferait rien je le croyais.
- Écouter les garçons, je vous en supplie ne vous disputez pas. C'est de ma faute. Je me sens mal en se moment mais ça n'a rien à voir avec Caterina.
- Je ne suis pas d'accord ! Si tu n'as pas peur et bien moi, j'ai peur pour toi, dit-Aaron.
C'est à ce moment là que fantômette apparut. Aaron se positionna devant moi pour me protéger. Ce qui était bien inutile vue la petite taille que lui imposait son fauteuil, sans parler que Caterina pouvait passer facilement au-dessus et traverser n'importe quoi. Mais c'était gentil de sa part. Caterina ne se découragea pas et dit :
- Il y a un moyen de te protéger de moi. Te rappelle-tu Oriane du grand chaîne juste à côté de mon souvenir.
- Absolument pas. J'ai oublié jusqu'au chemin qui y mène.
- Ok je t'y reconduirais. Mais seulement toi ou Mat car un humain ne peut voir qu'une seule fois mon souvenir, donc vous ne risquerez rien.
J'imaginais que cette solution ne conviendrait pas du tout à Aaron. Je m'avançai vers lui et me penchai pour lui chuchoter à l'oreille :
- Ne t'inquiète pas. Tout ce passera bien. On connaît tout les deux Mathéo. Il a fait de grosses erreurs dans sa vie mais au fond il ne voulait faire de mal à personne...
Je suivis donc Mathéo et Caterina dans la forêt jusqu'au lieu de sa mort. Le silence régnait entre nous. Je n'allais pas pardonner tout de suite à Mathéo de m'avoir menti. Quand on arriva je fus surprise de découvrir un énorme chaîne.
- Ma dépouille se trouve sous cette arbre. J'ignore pour quelle raison mais je ne peux approcher ce chaîne. Tu n'as cas cueillir une feuille, on verra si ça marche.
Je marchai vers l'arbre et choisi une feuille au hasard et m'éloigner à nouveau de l'arbre. Caterina tenta de me touchais mais une force invisible l'en empêchait.
- Ça marche, dit-elle avec un sourire de soulagement. Tu peux en prendre une pour Aaron aussi.
Je m'exécutai je me sentais soulagé d'un poids. En rentrant je broyais les feuilles et versait le contenu dans deux médaillons. J'en mis un à mon coup et en donnait un à Aaron tout le monde avaient l'aire soulagée mis à par Mathéo qui repartit chez lui sans dire un mot. Quel bêtise vraiment ! Cette dispute, qui avait semé la pagaille entre Aaron, Mat et moi, aurait pu être si facilement évité.

Puisque rien est impossible...tome1: la fille de brume et le cheval de l'espoir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant