Chapitre 6

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-Caterina-
Je me laissais aller au flux de mes pensées tout en errant dans la forêt. Je la connaissais par cœur, chaque chemin, chaque arbre, chaque fleur.
Ma vie s'était arrêtée à 16 ans. Pourtant elle promettait d'être belle voir merveilleuse. Je vivais dans une famille aimante avec 3 frères et une sœur. De mes 12 ans à mes 14 ans j'allais passer mon temps libre dans un ranch à côté de chez moi. Ce ranch était un lieu spécialisé pour que les personnes paralysées puissent pratiquer l'équitation. C'est en partie pour cette raison que le sort d'Aaron m'avais autant touché. J'avais vue tellement de personnes désespérées, pour qui la vie n'avait plus de sens. Pour ces personnes qui croyaient que tout était fini les chevaux avait été la clef de leur bonheur. L'autre raison était que comme lui je ne pouvais plus approcher les chevaux. Je ne les observe que de loin, car trop près il sente une présence invisible et cela les angoisse. Par égard pour eux j'ai donc décidé de ne plus traîner près d'eux. Et je comprends parfaitement Aaron, quand les chevaux sont ta passion et que brutalement tu ne peux plus les voir tu sens un manque impossible à oublier. Puis avec ma famille on a déménagé et je ne suis plus retournée à ce ranch, mais j'en ai trouvé un autre, celui qui causa ma perte. Je passais la plus part de mon temps avec mon cheval Storm. Pour payer sa pension au ranch des Cascades je m'étais faite engager comme palefrenière. C'était un beau pur sang arabe blanc argenté. Je l'avais eu à 14 ans poulain. Il était très gentil mais un peu peureux. Je passais mes journée à le brosser, le désensibiliser de ses peurs et le dresser. Je le promener en longe très souvent dans la forêt. Je l'aimais tellement. Il avait 3 ans quand je suis morte. Mes parents l'avaient gardé, ils n'avaient pu se résoudre à le quitter. Emma ma petite sœur qui avait 13 ans à l'époque avait pris le relais pour s'en occuper. Storm était devenu une sorte de relique pour eux, il représentait une partie de moi. J'ai passé les dix première années de ma vie de fantôme à rester près d'eux, à les observer vivre et grandir. Puis je suis parti voyager à la recherche d'autres fantômes comme moi afin d'essayer de comprendre ma situation, j'en ai rencontré 3 en tout, c'est grâce à eux que j'ai appris comment on devient fantôme, que j'avais le pouvoir de soumettre les vivants à ma volonté et de les posséder. À ma mort j'avais perdue 2 sens, le goût et le touché, mais mes 3 autres sens s'étaient exacerbés. Ma vision est devenue plus nette que jamais et j'ai l'impression d'avoir des jumelle à dispositions. Mon ouïe me permet d'entendre distinctement toutes les paroles et conversations à moins de 10 mètres de moi. Et mon odorat me permet de sentir l'odeur différente de chaque personne, des différents arbres, etc. J'ai continué à observer ma famille. J'ai vue mon cheval mourir, mes parents mourir, passer le pont, et être définitivement séparé de moi, puis mon grand frère les a suivis. La mort de mes proches me brisait le cœur en mille morceaux. Eux resteraient ensemble pour l'éternité alors que moi je serai éternellement seule. Je n'aimais pas les autres fantômes que j'avais rencontré, ils passaient leur temps à user de leur pouvoir pour se divertir de façon cruelle. C'était tout les trois des criminels qui avaient été exécutés sans remords par des bourreaux trop habitués au meurtre pour s'émouvoir. Donc hors de question pour moi de rester vivre avec eux. Et un jour j'ai rencontré Mathéo. Quand j'ai compris qu'il me voyais j'ai su qu'il étaient un parent de mon meurtrier et j'ai songé à me venger. Je n'avais pas de plan précis mais j'ai trouvé sa maison et je suis rentré. Je l'ai observer un petit moment. Il avait les traits mélancoliques. Ses yeux verts étaient brillants de larmes. Ses cheveux noirs était en désordre. J'ai crus être responsable de sa détresse et dès lors je n'ai plus pensé à ma vengeance. J'ai voulu l'aider, c'est pour ça que je suis aller lui parler. Il était un peu effrayé par moi mais sans plus. Je lui ai raconté mon histoire, il m'a raconté la sienne. On s'entendait si bien, il passait le plus de temps possible avec moi. Malheureusement cela fait très longtemps que je n'est plus quitté le ranch des Cascades et c'est devenu mon point d'encrage. Nous les fantômes nous sommes conditionnés à hanter un lieu, le plus souvent le lieu où nous sommes mort. Une fois qu'on a trouvé notre point d'encrage, il est très difficile de le quitter. C'est psychologique bien sûr, on a l'impression de ne pouvoir être en sécurité que dans ce lieu. C'est pour ça que c'est Mathéo qui venait me voir, alors que pour moi c'est bien plus simple que pour lui qui a tout un tas d'obligation. J'essaye de me détacher de mon point d'encrage en venant une fois par mois chez Mat mais je n'ai pas l'impression de progresser, au contraire.
Enfin quoi qu'il en soit moi et Mathéo sommes tombés amoureux sans nous en rendre compte. Et quand j'ai compris que je l'aimais il était trop tard. J'allais forcément le voir mourrir un jour et je n'arrivais pourtant pas à l'envisagé réellement. Quand à lui je l'empêchais de remonter à la surface. Je l'empêchais de vivre sa vie. J'ai donc essayer de m'éloigner de lui. Mais il continuait à venir me voir, à m'appeler et me chercher. Je n'ai pas tenue longtemps et je me suis remis à le voir. Voilà comment j'ai laisser cet amour et se lien tragique s'installer entre nous, car s'il y'a bien une certitude, c'est que cette histoire finira mal.
On était samedi le jour où Mat vient me rendre visite. Comme à notre habitude on est allé se promener dans la forêt. Je savais qu'il ne s'était pas réconcilié avec ses amis, ça ce voyait à sa mine défaite. J'essayai de le réconforter du mieux que je pouvais :
- Ne t'inquiète pas c'est seulement une petite dispute vous vous réconcilierez.
- Je ne sais pas Cat... je... enfin. Je leur ai toujours apporté de mauvaises choses. Mais, tu comprends je...
- Et..., je me mis en fasse de lui et plonger mes yeux dans les siens, ce n'est pas si grave, tu voulais juste qu'il n'ai pas peur de moi. Tu fais peut-être des erreurs mais ton cœur est extraordinaire.
- Le problème s'est que ce sont beaucoup plus que des erreurs... tu comprends je ne sais pas comment faire pour... J'ai détruit la vie de mon meilleur ami ! Je ne sais pas comment vivre avec sa sur la conscience, je ne sais pas...
- Mais tu ne l'as pas fait exprès, c'était pas intentionnel !
- Je sais mais, quand je le vois, je me vois à sa place. Aaron ne mérite pas ça. Je ferai n'importe quoi pour qu'il puisse remarcher.
- Je le sais mais lui aussi il est responsable, vous êtes 2 à être monté ivre mort sur un toit terrasse. Peut-être que s'il aurait été sobre il n'aurait pas perdue l'équilibre.
Mathéo se tue. Il paru réfléchir mais il ne paraissait pas vraiment convaincu par mes suppositions. Néanmoins il changea de sujet.
- Ok, mais maintenant je sais pas comment arranger les choses.
- Elle s'arrangeront elle-même. Aaron et Oriane tienne beaucoup à toi. Laisse leur le temps de te pardonner.
Il paraissait un peu moins stressé. On était arrivé au bout d'un large chemin entouré de magnifique arbre. Le soleil qui s'était reflété sur les feuilles en les faisant briller tout au long de notre promenade laissait maintenant place aux nuages de pluie. De fines goûtes commençaient à tomber. Je mis la paume de ma main face au ciel. Les goûtes passaient à travers comme s'il n'y avait rien. Je regardais ce spectacle d'une façon mélancolique. Mathéo fronçais les sourcils il détestait ça. Parfois quand il était avec moi il pleuvait tellement qu'il ne me voyait plus à travers la pluie. Elle m'effaçait si facilement et cela l'angoissait. Je me mis sous un arbre pour me protéger des goûtes. On se dévisageait comme à notre habitude. C'était la seule chose qu'on pouvait faire en plus de parler. On ne pouvait qu'imaginer ce qu'on aurait pu faire dans une situation si on était normal. Souvent quand il était triste, comme aujourd'hui, je voulais le prendre dans mes bras. Quand on se promenait, j'aurais voulu le tenir par là mains. Depuis que j'étais un fantôme je souffrais de ne pas pouvoir faire des gestes du quotidien. Mais depuis Mathéo, c'était devenue une torture. Je me mis à sanglotais. Je mis ma tête dans mes mains. Mathéo fut surpris de mes larmes injustifiées.
- Que se passe t-il ? Me demande-t-il inquiet. Je le voyais à travers mes doigts. Il connaissait la même douleur que moi. Comme s'était frustrant de voir la personne qu'on aime pleurer sans pouvoir rien faire d'autre que de demander ce qui ce passer. De ne pas pouvoir séché les larmes sur ses joues et lui faire un petit câlin pour le consoler.
- J'en ai marre, lui dis-je, j'en ai mare de cette vie, je voudrais disparaître et arrêter de souffrir. Je voudrais juste quitter cette Terre.
- Ne dis pas ça, qu'est ce que je ferais sans toi ?
- Tu serais en train de retrouver tes amis, tu pourrais essayer de reprendre le cours normal de ta vie. Tu pourrais être heureux...
- Mais... je ne suis rien sans toi.
Je levais les yeux au ciel ce qui fit dégouliner plus de larmes de mes yeux.
- Dit moi Mathéo, quels sont tes projets pour l'avenir ?
- Je veux me réconcilier avec Oriane et Aaron, trouvé un métier qui me plaît et rester avec toi.
- Ah, ah ! Rester avec moi. Je t'en supplie Mathéo dit moi que tu n'es pas sérieux.
- Je t'aime Caterina.
Je séchais mes larmes.
- Moi aussi je t'aime comme une folle. Mais l'amour ne fait pas tout. On n'est pas heureux ensemble. Ressens tu de la joie quand tu es avec moi ?
- Bien sur.
- Mais la tristesse n'est elle pas plus forte ?
Il ne répondit pas tout de suite.
- Si, mais l'amour est plus fort.
- Mais l'amour n'est-ce pas censé apporter du bonheur ?
- L'amour c'est quand on ne peut pas se passer d'un personne. Quand sa présence devient indispensable.
Je soupirai.
- Je suis vouée à voir mourir tout ceux que j'aime. Cependant toi tu peux me quitter. Ce sera peut-être douloureux au début mais tu finira par retomber amoureux et tu pourras vivre ta vie. De toute façon on sera forcément séparé un jour, quand tu mourras je ne te reverrais jamais.
Mes larmes se mirent à couler encore et encore.
- La pluie s'est arrêtée, dit Mathéo, regarde derrière toi.
Je me retournai et découvris un splendide arc-en-ciel.
- Tu vois, rien ne dure. Le malheur n'est pas éternel. Tu verras bientôt tu seras heureuse.
- Mais moi je suis un fantôme et jamais ça ne s'arrêtera.
- Je suis persuadé qu'il existe un moyen pour que tu sois heureuse en tant que fantôme, qu'on arrive à te faire passer le pont ou qu'on te ramène à la vie. Je te promets que je trouverais une solution.
Il avait l'air si convaincu, si déterminé que moi aussi je me mis à y croire. À croire qu'un jour tout ça s'arrêtera.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 09, 2020 ⏰

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Puisque rien est impossible...tome1: la fille de brume et le cheval de l'espoir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant