Partie 53

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L'ignorance de Brahim quotidiennement devient tellement insupportable que j'ai décidé de reprendre le travail, en dehors du taf je passe beaucoup de temps chez ma mère.
Ça fait plus une semaine qu'on s'ignore totalement, je dors sur le canapé...

J'ai essayé de lui parler, de lui expliquer ce qu'il s'est passé mais il refuse de me croire ou même de m'expliquer!

Avec Amira on s'appelle régulièrement, on partage la même souffrance.

Je suis à la fenêtre entrain de rêvasser. Je vois Amira accompagné de sa tante qui sors de mon bâtiment. Omar arrive au loin Il passe à coté d'elle sans un regard. Amira détourne le sien. Puis après quelques pas, Omar se retourne et la regarde quelques instants puis rentre.
Amira ne s'est rendu compte de rien.

La sonnerie de mon téléphone me fait sursauter.

Je regarde mon écran "papa"

Moi: oui papa

Je le sens paniqué

Lui: Feryel rejoint nous a l'hopital, ta mère a des contractions.

Moi: quoi??? Mais cest trop tôt!!!

Lui: je sais! Dépêche toi on t'attend la bas, viens avec Brahim prends pas les transports ça va mettre 30 piges.

Il raccroche.

Je m'habille rapidement

Je suis totalement stressée, je me précipite au salon, Brahim regarde la tv.

J'en oublie qu'on ne s'adresse plus la parole.

Moi: Brahim faut que tu me ramènes à l'hôpital sil te plaît, ma mère a des contractions.

Il me jette un bref coup d'oeil, et regarde à nouveau la télé.
Il me regarde pas.

Moi: je te parle là!

Lui: démerde toi!

Moi: quoi?

Il réponds pas

Moi: p**** t'es vraiment un enfoiré

Lui: et toi une p***

Je sors en claquant la porte.
J'envoie un message à Amira lui demandant si elle peut me ramener, elle me dit qu'elle arrive dans une dizaine de minutes.

J'arrive en bas, je vois la voiture de Brahim, dans mon excès de colère je me dirige vers sa caisse. Je sors le couteau que je garde sur moi depuis mon agression. Et je commence à crever un de ses pneus, je m'apprête à attaquer le deuxième, quand je suis interrompu.

"Tu crèves les pneus de ton mari?"

Je sursaute, je vois Omar qui me regarde intrigué.

Moi: ouais!

Lui: vous êtes bizarre comme couple non?

J'ai soupiré
J'ai pas répondu.

J'ai continué à crever les autres pneus, Omar m'a regardé faire.

Lui: tu devrais pas faire ça. Même si vous avez des problèmes de couples ça peut toujours s'arranger.

Moi: super un psychologue.

Quand j'ai fini j'ai rangé mon couteau.

Lui: je lui dirais pas que cest toi

Moi: tu peux lui dire je m'en fous!

Lui: non peut-être ça va s'arranger entre vous. Je vais pas foirer encore plus votre mariage

Moi: alors que peut-être que ça va s'arranger entre toi et Amira.

On ne choisit pas sa famille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant