Chapitre I : La Rafle

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Des bottes claquaient le sol dans la colonie endormit, la lumière de la Lune éclairait doucement les silhouettes qui progressaient dans les dunes. Une jeune femme rousse, seulement recouverte d'un mince vêtement récupéré dans les décombres du cimetière qu'est devenu la ville aux milles grattes-ciel, se réveilla en sursaut, son front trempé de sueur et des fourmis dans les bras et les jambes. Le doux bruissement du vent fit place aux cris et pleures. Instinctivement la rousse s'empara d'une fine lame de métal, son dos en sueur lui aussi se colla contre le mur en tôle de sa maigre demeure. Les bruits de pas semblaient soudain plus fort, plus terrifiant.Elle espérait que les guerriers rappliqueraient bientôt, elle priait même pour que quelqu'un vienne l'arracher de ce cauchemar. Ses plaintes ne furent pas entendus et sa porte s'ouvrit avec violence, l'acier contre l'acier produisant un son strident. Les rayons de la lune éclairait un homme rouge comme le sang, un casque de l'Ancien temps doré sur la tête. Il s'avança d'un pas lourd vers la femme terrifiée qui soudain se rappelait des contes que racontaient les doyennes pour faire peur aux enfants. «Les hommes en rouge viendront vous prendre si vous n'êtes pas sage et vaillant.», qu'avaient-ils fait pour mériter un tel sort ? Sa main gantée attrapa son maigre poignet, triste contraste que faisait le géant rouge et la frêle rousse. Féroce comme une bête sauvage, elle lutta de toutes ses forces en arrivant même à planter le fin bout de métal dans la chair de son agresseur, ce qui lui redonna de l'espoir. Espoir bien vite dissipé lorsque vint un premier coup de poing, elle sentit ses phalanges se fracasser contre son crâne, elle voyait flou. C'était comme si toute vivacité c'était échappé d'elle, incapable de réagir elle vit le second venir alors que la douleur l'envahissait. Mais le colosse imperturbable continua sa sombre besogne. Le colosse aurait déjà tué l'inconsciente, si elle n'était pas intéressante pour le plaisir personnelle des Centarii. Elle sombrait dans un monde noir et vide, son jolie visage à présent ensanglanté.

Le soldat la pris sans ménagement, et la posa brutalement sur son épaule avant de partir de ce qui fut sa maison. Il traversa le camp de ces sauvages qui n'ont jamais acceptés la civilisation. Un coup de feu retentit au loin, puis un autre, et encore un autre inlassablement. Des corps tombaient, les lâches furent sommairement exécuté, les infirmes et malades aussi. Le Colisée n'a jamais de pitié lorsqu'il s'agit de prendre leurs tributs.Elle fut jetée comme une vulgaire bête dans un des camions, ils démarrèrent tous à la suite et disparurent derrières les dunes de sable. Les hommes et les femmes pleuraient à genoux terrassé par ce carnage. Un vide c'était creuser en eux, leurs enfants avaient disparu emporté par ces étranges engins. L'opération n'avait durer que quelques minutes, mais ce furent des instants d'horreur. Les mêmes qu'avaient vécu des tas de tribus bien avant eux, les doyennes elles se souvenaient de leurs passages des années plus tôt. Personne n'avait voulu les croire, ils en ont payer le prix.

Tandis que les vétustes camions ornés d'ossement et de trophée militaire, fendait l'océan de sable vers un halo au loin. Les contours d'un bâtiment étrange qui semblait venir du passée ce dessinait. Il était immense, bien plus grand que les géants des montagnes. Il trônait majestueux au bord d'une étendu d'eau où la végétation poussait. La frontière entre le monde doré de la rousse et celui verdoyant de la Légion. Dans la nuit le bâtiment semblait être éclairé de millier de torche. Des faisceaux lumineux fendait le ciel, et un bruit persistant ce faisait entendre à des kilomètres celui de la foule en délire.

Les camions contournèrent le bâtiment de lourdes portes s'ouvrant. Dévoilant un parking rempli de légionnaire déchargeant leurs précieuses cargaisons. Une véritable usine à horreur, les sauvages descendaient par dizaine de ces engins. Aussitôt un pied à terre, les soldats d'or leurs collaient un collier dorée. Une mince lumière blanche s'en échappait. Un homme fou à lier ou bien désespérer par son sort, essaya de s'enfuir sitôt que les légionnaires lui posèrent cette marque. Mais ils ne prirent même pas la peine de lui tirer dessus, certain même rigolèrent avec cruauté, un large sourire vicieux s'étant dessinés sur leurs visages, certains arrêtèrent leurs besognes pour l'observer courir à sa mort. Chacune de ses enjambées affolait un peu plus le collier, il dépassa l'enceinte du parking et le collier atteint son point de rupture. Une explosion, un cri, puis plus rien. L'inconscient réduit en poussière cessa d'attirer l'attention des soldats.Les légionnaires reprirent leurs besognes comme si de rien n'était, les accidents de ce type était courant. La plupart du temps il laissait courir ceux qui n'étaient pas indispensable vers leurs morts. Les femmes susceptibles de plaire aux officiers et visiteurs d'honneur étaient évidemment stoppés, question de bon sens.

Le camion qui transportait la belle rousse endormie s'arrêta. Les légionnaires dans une mécanique bien huilé commencèrent à sortir ceux conscients. L'opération était impressionnante, ceux réveillé voyait atterré des hommes et femmes à perte de vue. Jamais un endroit n'avait attirer autant de survivant.

La beauté endormie fut une des dernières à être décharger. Le colosse qui l'avait bien amoché déjà, aggrave son tas en ne faisant que la tirer par terre, elle tomba avec peu de grâce mordant la poussière. Mais la belle était plongée dans un profond sommeil, et le colosse de fer n'aime pas perdre son temps. Il la claqua sans ménagement jusqu'à que sa joue devienne rouge.A l'instant où elle ouvrit les yeux, il l'a mit sur pied, et lui colla ce collier qui pourrait presque ressembler à un bijou si on n'y prête pas attention. Celui-ci était fin, parée d'or mais presque impossible à retirer, un simple clic scella donc le sort de la pauvre femme à la chevelure flamboyante.

-Avance salope. Cria-t-il à quelques centimètres de son visage, sa main venant se poser avec violence sur ses fesses.

Le salaud aurait bien voulu profiter un peu plus de la pauvre rousse, mais une telle nuit n'en vaut pas la chandelle. On ne touche pas aux futur Vestales quand on est un simple pion. Un jour lui aussi pourra profiter de ces plaisirs, et au lieu de faire le sale boulot le déléguer à des légionnaires qui seront le miroir de ce qu'il fut. Elle n'osa même pas répondre ou exprimer la haine qui grondait en elle. Une fine larme coula sur son visage, elle avançait avec difficulté sur ce sol étrange, gris comme les montagnes de la Lune. Elle manqua de tomber à plusieurs reprises, mais le colosse la tenait fermement. Ils l'emmenèrent dans un grand hall où des milliers de passerelles s'entremêlait, si on prend le temps de lever la tête on peut remarquer des tas de petites lumière s'affairer tel des fourmis à gérer le spectacle, car les jeux sont éternels.

Le colosse l'a laissa au bon vouloir des Maestro. On arracha ses vêtements et elle se retrouva nu, son corps était déjà brisé, mais son esprit résistait au désespoir qui l'envahissait. Qu'elle était cet endroit défiant toute logique ? Qui semblait la traiter comme une bête. Elle se retrouva coller contre un mur, des femmes et des hommes à sa gauche et droite, aussi nu et abattu qu'elle. Une lumière dans les hauteurs un projecteur, l'a forçait à plisser les yeux. Un homme qui détonnait sur les autres dans cette habit blanc comme les nuages s'approcha d'elle, sa respiration s'accéléra, ses poings se fermèrent mais elle s'empêchait de frapper cet homme qui l'observait avec une telle nonchalance. Il l'ausculta, la força à ouvrir sa bouche pour y fourrer ses doigts vérifiant ses dents, et ses mains parcoururent son corps voluptueux. Des milliers de sentiment s'accumulait en elle, rugissait pour qu'elle les laisse enfin s'exprimer. Son esprit pleurait déjà la perte de sa vie.

Les Nymphes : Jeu sanglantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant