Chapitre III : Fade désir

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Alors que le ciel c'était couvert et que les cieux grondaient. Un banquet était organisé dans le Colisée pour fêter la victoire du nouveau champion de l'héritière des lieux. Dans cette salle aussi blanche que la neige, parsemé de divan et de tables remplis des mets les plus prisés du Nouveau-Monde. Tout n'était que décadence, futilité. Les convives était faux et terriblement sournois. Et une douce musique résonnait dans le fond alors que des danseuses exprimaient toutes leurs sensualitées sous les regards avides des hauts dignitaires en visite «professionnel». Les yeux des Vestales semblait foudroyer les hommes, totalement sous leur charme. Il faisait chaud dans cette salle, et la tension était déjà à son paroxysme. Il ne suffisait que d'un visiteur un peu trop imbibé par l'alcool. Pour que ce banquet en apparence calme, ne devienne un énième travers de cette luxure qui semble avoir de l'emprise sur tout le monde. Les esclaves attisait consciencieusement cette tension, en remplissant les verres des convives sitôt qu'il était vide.

Au milieu de cette ambiance électrique, trônait la fille de l'Auguste. Elle observait cette petite soirée selon ses standards, malgré le fait qu'un grand nombre de ses convives venu des lointaines plaines n'avaient jamais connu une telle débauche. Céleste était allongé sur un divan noir qui détonnait dans cette pièce blanche comme les nuages. Son regard était vif et félin, il dégageait d'elle une assurance et une sensualité rare. De nombreux prétendant avait leurs regards tourner sur elle, mais elle prenait un malin plaisir à ne pas y répondre. Les faisant languir des heures, des jours même devant elle. Il est certain que cette femme aurait été une personne totalement différente si cet endroit n'avait jamais été découvert par César. Mais comment être une sainte, quand on grandit dans un lieu où le premier droit est de profiter de cette misérable vie. Alors, elle n'affichait aucun scrupule à organiser de telle fête, elle appréciait même voir ces fameux dignitaires si droit, revenir à un état presque animal. Attiser les pulsions, faire brûler d'envie ce genre d'homme était de ces passe temps. Mais l'ennuie finissait toujours par la rattraper inévitablement. Alors que les corps se frottaient, que la tension montait, Céleste restait profondément blasé alors qu'elle écoutait d'une oreille distraite ses futiles Vestales médire tous ceux dans leur champ de vision. Une main posé sur sa joue, son corps musclé tourner vers l'extérieur. Elle attendait désespérément qu'un homme ou bien une femme ne vienne égailler sa soirée. Même le gladiateur que lui avait offert son père, l'ennuyait déjà. Malgré ce corps appréciable, il devait n'être qu'une énième coquille vide, et endoctriné par la folie de ce lieu. Céleste qui contribuait avant le plus aux travers si connu du palais de César était devenu plus qu'une simple spectatrice, qui n'était jamais étonné des moindres excès.Les gens s'enivraient, les dignitaires osaient des choses de plus en plus osé, jusqu'à que le premier cri de plaisir retenti. Sonnant une nuit d'amour, pourtant Céleste s'ennuyait toujours profondément. Cette scène était banale pour elle, et rien ne l'excitait là-dedans. Elle se leva alors avec grâce et elle prit le poignet autoritaire du premier esclave à sa portée, un homme banal lui aussi mais qui semblait cacher un corps facilement appréciable sous ces vêtements de fortune rapiécé et décoloré. Les Vestales sachant que leur Reine s'en allait, délaissèrent toute leur retenue et fondèrent sur leurs proies tel des rapaces. Chacune avait sciemment repéré ces hommes. Il n'était aucunement question d'affaire, ou de séduction. Non elles laissaientleurs désirs s'exprimés.

La fille de l'illustre César, quitta rapidement la pièce par une porte dérobée sans même jeter un regard en arrière. Les orgies, elle aussi ne l'intéressait plus. Comment profitée de sa vie, si tout ce qui la faisait ne nous procure plus aucun désir ? Elle emmena l'esclave qui était pétrifié de peur devant la soit-disant grandeur qu'elle incarnait dans ses appartements. Le salon était illuminé par quelque torche accrocher au plafond, des vitres miraculeusement en état dévoilait une étendue désertique à perte de vue.Elle ne prit aucune pincette, ses sens réclamait une stimulation. Ses gestes n'étaient animés que par des besoins futiles, et aucunement par la passion ou le désir. Le tableau des deux corps qui se dévêtait avec une impatience certaine semblait si enfiévrer, mais alors que la machine était lancée et que le misérable esclave prenait ses aises, Céleste voulait soudain prendre congé de lui au plus vite. Dans une technique bien rodée, une de ses mains s'empara de l'engin du jeune homme aux anges et effectua de rapide va et vient. Tandis que la deuxième parcourait les sillons eux aussi banale de l'esclave.

-Nous n'avons pas l'éternité. Susurra-t-elle à son oreille, avec peut-être trop d'empressement à son goût. Céleste voulait juste sentir son corps remué sur le sien et elle espérait qu'il arriverait à lui procurer un plaisir qui lui semblait bien fade maintenant. La scène fut bouclée en peu de temps, et l'esclave aux septièmes ciel, cria tel un ours en pleine extase. Alors qu'elle n'affichait presque aucune émotion. Triste contraste qu'ils faisaient là. Elle prit un malin plaisir à le raccompagner nu aux portes de son appartement et de les fermer sans même un adieu. Un petit sourire se dessina quand elle entendit des légionnaires l'interpeller dans le couloir. Si elle ne pouvait pas passer une bonne soirée, pourquoi lui oui ?

D'un pas plus léger que d'habitude, elle se dirigea vers sa salle de bain. Mais Céleste déchanta rapidement lorsqu'elle dévisagea cette version pâle et fade d'elle-même, que lui renvoyait le si précieux meuble. Elle attrapa une bouteille remplie de ce fameux liquide rouge dont raffolait les étrangers, Céleste allait encore fuir son état et se noyer dans l'alcool. Elle s'installa dans un vieux canapé blanc comme les murs de sa suite, la Lune éclairait légèrement son corps fatigué et son visage plongé dans une détresse palpable. Elle remuait le verre, celui-ci faisant un tourbillon presque hypnotique, Céleste était ailleurs l'esclave l'avait fatiguée et la vision de cette étendue d'eau entourée de sable la faisait dériver sur des flots lointains.

Mais un bruit de porte et des pas timide vinrent briser cet instant de silence. La jeune femme tourna la tête en direction du bruit, légèrement agacé par la situation. Un filet de lumière vint l'aveugler mais elle réussit à distinguer une jeune femme à la chevelure de feu accompagné d'un homme grassouillet qu'elle ne connaissait que trop bien.

-Excellence. Dit-il en faisant une révérence qui devait lui arracher quelques douleurs vu son âge, elle vit aussi sa grosse main se poser sur le cou de l'esclave certainement et la forcer à faire de même.

-Dois-je employer un fouet pour que mes consignes soient gravées dans votre petite tête Maestro Xervis ? Dit-elle hostile, alors qu'elle se levait rapidement les rayons de la lune éclairant à présent son frêle dos. Elle avait serré les poings et les dévisageaient avec méchanceté. Céleste était comme un ours mal luné lorsqu'un inconscient osait briser ce si précieux silence.

-Je...pardonnez-moi Excellence. Dit-il en se confondant en excuse alors que ses mains se croisèrent comme s'il allait la prier. Mais votre Père, m'a expressément demandé de vous fournir une esclave, pour vous amusez. Il vous trouve bien pale en ces jours.

«Qu'elle lucidité, je devrais moi aussi lui offrir un esclave pour sa clarté d'esprit.» Pensa-t-elle avec ironie. -N'allez pas imaginez des choses, Xervis. Ce que je fais de mes serviteurs ne vous concerne pas, suis-je clair ?

-Oui oui bien sûr. Dit-il en se reculant peu à peu dans l'embrasure de la porte. Bonne soirée Excellence.

La lourde porte se referme avec un bruit sinistre et sa nouvelle esclave se colla contre la porte apeuré. Alors que le silence était retombé, Céleste pouvait presque distinguer sa respiration qui s'emballait. Elle prit le verre et s'approcha doucement d'elle, comme le ferait un chasseur devant une bête sauvage.Elle aimait jouer avec ses esclaves, mais sitôt qu'il prenait peur ce n'était plus drôle. Elle se posta devant elle pouvant enfin la contempler. Père avait du goût, beaucoup même. Son regard parcoure avec presque de la jalousie le visage de cette esclave. Une véritable Vestale, la forme de ses yeux noisette, son nez et les tâches de rousseur qui parsemaient son visage ne pouvaient le démentir. Mais le plus important, cette petite créature apeuré est-elle une coquille vide ? Ou bien tout l'inverse ? Céleste curieuse lui tendit doucement son verre, elle n'avait jamais été aussi douce avec un de ses serviteurs, mais la rousse lui inspirait un sentiment inconnu, de l'empathie.

Les Nymphes : Jeu sanglantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant