La lune caressait la peau légèrement bronzé de la maîtresse des lieux, du coin de l'oeil elle distingua un lynx tacheté filer à toute vitesse dans la direction de la belle, il vint se frotter entre les jambes de Céleste et ne prête pas une seule attention à la nouvelle venue. Les étrangers étaient commun à ce lieu, le félin voyait ces formes inconnues aller et venir de toutes les façons différente. La peur n'est pas un sentiment connu, la gourmandise et la paresse certainement. Il faut dire que sa Maîtresse l'a toujours aussi bien gâté, la bête n'est pas dénouée d'intelligence. Sa maîtresse apprécie les caresses, elle a donc associée caresse et nourriture. Elle claqua donc des doigts, et laissa un instant l'étrange esclave pour caresser son animal totem. Presque aussitôt, une ouverture dans le mur se découvre dans un bruit rauque, un homme en tunique, rasée de près s'inclina devant sa magnificence. Avec un de ses doigts fin elle pointa la malicieuse créature et il acquiesce avant de disparaître dans l'embrasure insoupçonnés.
-Mon père a cru bon de me nommer Céleste. Lâche-t-elle avec une nonchalance non feinte, sa main ce posa sur la mâchoire de l'indigène, elle ne notifia aucunement ses yeux empli de terreur et son corps qui ce crispait. Elle serra doucement et fit tourner sa tête de droite à gauche. Satisfait ma curiosité esclave, tu es une barbare ? Tu viens de par de là les montagnes ?
-Oui Maîtresse. Le maestro l'avait dressé tel une chienne et visiblement, les lanières ont marqué plus que son corps, son esprit est plus durement touché. La fougueuse Aiyana qui n'hésitait pas à confronter les hommes pour faire valoir son opinion dans sa société archaïque s'était caché dans un recoin de son âme.
Plus spectatrice d'elle-même que jamais auparavant, elle laissa faire Céleste qui d'une curiosité perverse commença à relever les fines manches de sa tunique noire. Le passage des doigts de sa maîtresse sur les traces de son dressage, ne lui arracha aucune grimace. Douleur inexistante, esprit en transe, l'indigène fixait un point inconnu au loin. Son cerveau en veille, ses sens anesthésiés. Le visage délicat de Céleste se fronça d'une expression ennuyée, ce qu'elle découvrait ne l'enchantait guère. Les esclave sont une partie intégrante de son héritage, sans eux, absolument rien. Les peuples au nord considère cette pratique immorale mais c'est bien ses élites qui viennent en visite de courtoisie pour payer les services d'une prostituée esclave. Sa position était très paradoxale, son Excellence savait que sans ses précieux serviteurs, elle n'aurait aucune importance. La vie dans le luxe ne forge pas la débrouillardise mais une part de son cœur aigri par la luxure continue à lutter contre ce côté pragmatique de sa personnalité et ne supporte pas que ses sujets soient maltraités de la sorte. Une vil idée germa de ce cœur soit disant si candide, et puis le calcul est simple, personne n'osera venir la contredire excepté son père trop occupé avec ses propres femme de plaisir. Torturer un homme détestable pourrait être amusant, alors que ses journées se résument à pavaner dans les tribunes, puis boire, faire l'amour et déprimer au clair de lune. Cette perspective lui paraît nouvelle et agréable.
-Pauvre petite créature, n'ai pas peur. Je ne suis pas comme le chien qui t'a dressé. Dit-elle mielleuse, elle caressa inconsciemment son bras, sa main. Aiyana revenu à ses esprits peina à cacher sa gêne, et elle commença à se tortiller alors qu'une inconnue, qui a le droit de vie ou de mort sur elle caresse son bras avec tendresse. Les habitants de ce monde ne sont que des brutes pourquoi elle ferait exception à la règle ?
Elle vient même à penser que Céleste a une idée très précise derrière la tête, et étrangement elle n'arrive pas à définir si celle-ci la répugne ou l'enchante. Céleste s'arrêta en voyant le rouge apparaître sur ses joues, trop fière pour s'excuser, elle n'émit aucun autre commentaire et claqua pour la deuxième fois de la soirée. Le même homme se présenta, le dos bien droit, un regard conquérant.
-Hector, tu prépareras la suite attenante à la mienne. Ordonna avec nonchalance son Excellence.
-Votre Excellence, attends-t-elle la visite d'un homme distingué, dois-je aussi préparer la salle de réception ?
-Aucunement, elle dormira dedans. Lâcha-t-elle, son doigt se pointa dans sa direction.
L'esclave afficha son étonnement un peu trop et elle s'impatienta.
-Nous n'avons pas toute la nuit, dépêchez-vous.
-Bien votre Excellence. Réplique-t-il avec trop de politesse.
La chambre spacieuse et épuré fut préparé, trois esclaves s'affairèrent à la nettoyer, changer les draps et s'assurer qu'aucune poussière rebelle ne viendrait tâcher la blancheur saisissante du lieu. Des bougies furent disposés sur le vieux meuble en bois et les tables de chevet. Une grande véranda offrait une vue tout aussi incroyable sur le désert au loin. Des fauteuils en velours entretenu avec soin était disposé dans les coins opposés au lit. Son Excellence prit sa main et l'amène dans cette pièce semblable au paradis que décrivait les doyennes. Elle l'invita à ce coucher dans le lit, la sauvageonne marqua un temps d'arrêt méfiante. C'était trop de sa part, les mots du Maestro résonnaient encore dans sa tête «tu n'es rien», pourquoi une moins que rien profiterait du confort de sa propre maîtresse. Le contact doux de la soie sur sa peau, le matelas qui s'affaissait et épousait son corps endolori, c'était comme si la pauvre était sur un nuage. Céleste s'essaya sur un des fauteuils de la pièce, les jambes en tailleur. Avec de nouveau son verre à la main, une lueur malicieuse éclairait son visage et avec une voix mielleuse elle demanda :
-Parle moi de ton passée Aiyana, de tes souvenirs heureux.
Elle voudrait bien refuser, son ancienne vie était un creux terrible dans son être, chaque fois qu'elle plongeait dedans à la recherche de ces précieux instant disparu, la douleur était insupportable. Mais Aiyana n'allait pas et ne pouvait pas refuser, la générosité de Céleste a forcément des limites. Et la peur qu'avait réussi à calmer sa maîtresse lui grondait d'obéir par peur de souffrir physiquement. Souffrir de la nostalgie, ou bien des lanières qui frappent sa délicate peau, épuisé, son corps réduit à l'état d'une épave, le choix fut vite fait.
-Lorsque moi et moi frère nous n'avions que quelques étés, on partaient de l'aube au crépuscule s'amuser près d'une cascade, j'étais la plus rapide de ma fratrie et ça les faisaient tous enragés que leur petite sœur les battes à la course ou au concours de plongeon. Les étés se sont succédé, la cascade c'est peu à peu vider. Jusqu'à me laisser seule, tout mes frères...
-Cela ne sera pas nécessaire...Tu peux t'arrêter ici si tu le souhaites. Souffla-t-elle l'air touchée par cette histoire, le cœur de pierre de son Excellence semble bien moins froid qu'il n'y paraît. Comment était ton village ? Demanda-t-elle, incapable de résister à sa curiosité naturelle.
«Cette salope veut connaître l'endroit d'où elle m'a arrachée ?!» Pensa-t-elle sombre, mais elle lui répondit avec une voix faiblarde, érailler par la douleur. Son corps fatigué se relâchait, et elle ce sentait partir dans le monde des rêves, parler parvint à la tenir éveillé.
-Le sable s'étendait jusqu'à l'horizon, et les kavea dans lesquelles nous nous étions installés nous protégeaient des bêtes. De ma maison perchée dans la plus haute caverne on pouvait voir par de là les dunes quand les nuages ne s'invitaient pas dans le ciel....
Céleste resta silencieuse, son cerveau imaginant cet endroit idyllique coupé de l'ivresse du monde. Les tribus du désert avaient fait le choix d'oublier le monde auquel ils avaient survécus, pourquoi leur ôter leur seul désir ? Puisqu'il y a toujours une raison pragmatique derrière les opérations de la légion, les tribus constitue le seul apport possible en esclave avec la menace constante des gangs dans les Ruines et l'espèce de République conquérante au Nord. Elle ne s'aperçoit pas que sa protégée c'est finalement endormit. Les paupières lourdes, elle alla dans sa chambre en passant par un passage dérobée dans la chambre de Aiyana. Elle enleva délicatement ses vêtements et se glissa dans le lit bien trop grand pour elle.
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Les Nymphes : Jeu sanglant
AksiPerdu au milieu d'un désert aux apparences sans fin trône le Joyaux des dunes. Les esclaves venu du désert versent leurs sangs entre ces murs pour apaiser la soif de violence des visiteurs. Sous l'œil inquisiteur de la Légion de César. Céleste, l'...