Chapitre II : Le gladiateur

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Les barreaux s'ouvrirent dans un silence strident, des projecteurs étaient braqué sur la dizaine de cellule ouverte, de chacune d'elle émergea un gladiateur parée de sa plus belle armure. Alors que certain embrassait la foule d'autre restait de marbre tenant fermement leurs armes. Alors que le public criait, une voix retentit partout dans l'Arène celle de César.

-Le vainqueur sera affranchi et nommer Champion de ma fille Céleste, puisse le sort vous êtres favorable.

Toujours divisé en deux camps, les gladiateurs qui n'avaient connu que l'odeur du sang et le tintement des épées saluait César, tandis que les autres qui avait connu la liberté crachait par terre et levait le poing en signe de résistance. Ils vivaient leur dernier instant, et nombre de gladiateurs avaient peur, peur d'être oublier par la foule qui les enivraient tant, peur que leurs enfants oublient leurs visages. Alors quand les trompettes retentirent, ils se jetèrent tous l'un sur l'autre dans un même cri bestial, la scène devint terrifiante. Mais la foule était en extase devant ce spectacle sanglant, ils avaient soif de violence et César venait de les servir.

Déjà les premiers corps tombaient, bientôt piétiner par ceux qui furent leurs frères. Parmi eux, un jeune gladiateur combattait avec la rage de vivre, son esprit jetait ses dernières forces dans un espoir vain. Ses deux lames fendait l'air avec une rapidité déconcertante, il abattis son premier glaive sur un malheureux ayant osé ce mettre sur son chemin. Le malheureux bloqua son attaque mais la bête d'un vif mouvement lança sa seconde arme vers le point faible de la cuirasse, l'acier transperça sa chair. Un cri s'échappa de ses entrailles et il tomba à genoux, s'offrant à lui. Il retira son épée avec un regard prédateur.

-Ta destiné s'arrête ici. Murmura-t-il.

Mais il n'eut aucun répit, et évita une attaque seulement quelques instants avant de subir le même sort que sa victime. L'épée frôla son épaule à nu et un mince filet de sang s'en échappa. Il n'hésita pas un seul instant, et s'élança vers l'imprudent. Son épée se fracassa contre le bouclier de l'homme. Il n'en démorda pas et il l'harcela de coup, jusqu'à que le bouclier en bronze soit cabossé et parsemé d'éraflure. Il porta un dernier coup à bout de force, le coup le déstabilisa mais le glaive percuta quand même l'acier et son ennemi tomba au sol. Il se sautèrent dessus, en venant au poing. Blaise sur lui, ses poings s'abbatirent sur le visage déjà en sang du gladiateur, mais d'un coup de bassin il le reversa et les situation s'inversèrent. Un coup, puis deux, puis trois. Chaque coup de poing le terrassait un peu plus. Mais avant de complètement se laisser aller, sa main récupéra l'arme d'un malheureux déjà tombé. Il l'a planta dans le cou de son tortionnaire. Il eu un hoquet de stupeur et s'effondra sur lui, un liquide vermillon s'écoula de cette terrifiante blessure. Le sable était devenu rouge sang, il se dégageait de lui une odeur terrible celle de la mort. Lui avait l'impression d'être devenu une bête qui luttait pour sa survie, il devait se lever pour quitter cet enfer, avec difficulté il se releva. Il prit instinctivement un bouclier déjà bien amoché et une épée tâché de sang, celui de ceux qui furent ses frères.

Essoufflé, le prédateur vit avec horreur une montagne de muscle qui l'observait à quelques mètres avec un sourire carnassier. Premier réflexe, il campa sur ses pieds le bouclier lui faisant face, l'épée en retrait prête à fendre l'air. Mais le colosse tant redouté, vint se faire percuter par un autre Goliath les deux tombèrent à terre soulevant un nuage de poussière autour d'eux. Il regardait quelque instant la foule qui hurlait folle, ils n'étaient plus beaucoup de bout. Enivré par le sang, le prédateur commença à cogner son bouclier avec son glaive. Comme s'il essayait d'attirer un adversaire, il défiait du regard la foule qui l'acclamait à présent. «Blaise BLAISE BLAIISEEE», répétaient-ils. Un chant qui le changea, il n'avait plus qu'un objectif en tête. D'un pas calme alors que ses dernières forces s'épuisait il se posta devant les deux goliath. D'un mouvement agile, son épée décapita le premier qui avait un cou digne d'un bovin. Le deuxième qui savait que son heure était venu se mit à genoux avec peine, puis ferma les yeux. Une mince larme coula sur le sang séchée, Blaise l'exécuta lui aussi théâtralement.

Il se retourna, face à lui. Un dernier homme l'épée baissé, la dernière personne qui s'opposait à son triomphe, retira son casque et le jeta avec nonchalance au loin. Ses craintes les plus folles se réalisèrent, devant lui un homme aux traits semblable, son petit frère. Il n'avait pas besoin de parler pour connaître la suite, ils se saluèrent avec gravité. Le stade habituellement bruyant et animé était soudain pétrifié devant cette scène épique. Ce fut son petit frère qui porta le premier coup, il contra et essaya de l'atteindre aux cotes. Le connaissant bien, son petit frère esquiva avec aisance et tenta une attaque lourde qu'il para, leur corps étaient collé, les deux à quelque centimètres l'un de l'autre, par réflexe Blaise lui fit un coup de boule, le nez en sang son petit frère se jeta sur lui bouclier contre bouclier, leurs épées se croisèrent aussi et s'engagea un combat où la force fera la différence, avec une force étonnante Blaise le fit basculer à terre. Croyant que le combat était à son crépuscule, il ne vit pas venir la balayette que lui fit son frère, il mordit aussitôt la poussière, sa tête fracassant le sable plus dur qu'il n'en avait l'air. Honorable, il n'en profita pas pour mettre fin aux jours de son semblable, mais se leva. Il n'avait plus qu'une épée et le monstre avait lui aussi délaisser cette protection encombrante, il courut vers lui et sauta légèrement pour lui faire une attaque vers le haut, il para et s'ensuivit un échange d'épée endiablé, les lames semblaient virevolter, jusqu'à que par un coup de chance ou par choix des dieux, celle de Blaise vint entailler son frère, qui balança aussitôt l'épée et porta ses mains sur cette blessure qui suintait du sang.

-Ainsi est ma destinée. Dit-il anticipant ce qu'allait dire Blaise.

Il était là, l'un le surplombant avec un bout de métal fatale et l'autre prêt à embrasser sa destinée. Blaise connaissait lui aussi le dénouement de cette scène, mais il n'avait plus la force d'élever son épée. Il avait tant espérer que son frère soit déjà engloutis sous les tas de cadavres. Il fit un tour sur lui-même pour défier du regard cette foule qui retenait son souffle.Avide de savoir si leur nouveau champion ce pliera à ce point aux règles de César. C'était lui ou sa chair, un choix cornélien. Il n'était plus sûr de vouloir s'élever au dessus de cette enfer, ne l'avait pas-t-il mérité ?

-Fais-le...Souffla son frère lui aussi à bout.

La bête reporta son regard sur lui, il était empli de pitié mais surtout de tristesse. Il leva l'épée, Blaise devait le faire. Accomplir la volonté de l'Auguste était sa seule porte de sortie. Sinon lui aussi était condamné à périr. La lame transperça nettement son semblable. Il n'était plus, disparut grâce à la volonté de César, mais Blaise n'avait plus la force pour se lever et résister, non. Il s'approcha de la tribune qui surplombait l'ensemble du stade, on pouvait distinguer aux premières loges un homme. Aux cheveux grisonnant, drapé d'une longue cape rouge. et d'une couronne d'olivier noir comme la nuit. Le gladiateur déposa son épée par terre, et ploya le genou. Il n'osa pas un seul instant jeter un coup d'œil vers cette fameuse tribune. Un instant qui dura une éternité passa, et le vieil homme se leva et lui tourna aussitôt le dos. S'éloignant de la tribune en compagnie de sa fille, celle que les gardes surnommait la nymphe ou bien la déesse pour ceux totalement sous son charme. Blaise secouer de tremblement, cogna le sable, jusqu'à qu'il se teinte de rouge. Son sang, la culpabilité le prenait et il espérait qu'en frappant. Il oublierait les vies qu'il venait d'ôter pour sauver la sienne. Qu'elle égoïste faisait-il, alors que la foule l'acclamait pour avoir tuer son propre frère, lui se noyait dans la rage. Jusqu'à que des légionnaires vinrent le conduire à sa nouvelle maîtresse. La liberté est une bien vil illusion.

Les Nymphes : Jeu sanglantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant