~ Le Traînard ~

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Je me cache.
Je me cache.
Je me cache sous mon lit.

J'attends qu'il éteigne la lumière, qu'il se couche, je reste caché.

Je le vois de l'autre côté de la chambre.
Il baille, il est jeune, il doit avoir la quinzaine.
Il baille, je baille, mais sans faire de bruit.

Je le vois qu'il s'avance et il ne m'a pas vu. Il fait noir sous le lit.
La lumière est éteinte, et reste allumé uniquement la lampe de chevet à droite du lit.
Ces pieds nus font grincer le parquet..
Ce bruit m'énerve au plus haut point. Il m'agace.

Il s'avance de plus en plus.
Je me cache.

Il soulève la couette. Il s'installe. Il se Calle et prend ses aises dans le sommier.
Il prend un livre. Je l'entends le feuilleter. C'est sûrement un de ces romans fantaisistes qu'il aime tant.

Je suis toujours caché. J'attends le bon moment.

Ça y est, il éteint la lumière de chevet et pose le livre sur la petite table. Le bras tendu que j'aperçois entre le lit et la table me donne envie.
J'ai envie de l'agripper, le traîner sous le lit pour que jamais il n'en ressorte.

Mais je dois guetter le bon moment, mais avant tout rester caché.

Les parents rentrent dans la chambre pour le baiser du soir, le dernier normalement.

J'ai de plus en plus faim.
Patience mon estomac.. De la chair fraîche. De la chair fraîche s'endort au dessus de moi.

Ça fait des heures que j'attends. Il remue, mais je ne vois pas l'occasion que j'attends tellement.
Je le regarde, j'épie ses moindres mouvements.
Je l'aurai, je l'aurai...

Je souffle sur ses pieds pour voir s'il dort.
Le courant d'air froid le fait remuer, mais il dort bien !

Il dort. Son bras pend le long du lit. Je l'agrippe doucement pour ne pas le réveiller.

Je mets mes mains sur son bras :
Une à son coude, et une vers son poignet.
Je bloque ma respiration.

Je tire d'un coup brusque et sec.

Avant qu'il ne se rendre compte de la situation, je mets ma main sur sa bouche pour qu'il ne puisse pas hurler.

Il se débat. J'immobilise sa main droite avec ma main de libre.

Je le mords au cou. Je sens sa peau qui lâche. Son sang coule dans ma bouche avant de s'engouffrer dans ma gorge.
Je mords. Je mords.

Je sens ses artères grincer sous mes dents. J'effectue des petits mouvements de mâchoire pour les couper.

Il se débat. Il se débat de moins en moins. Je vois ensuite une larme couler sur sa joue, alors que ses yeux deviennent blancs.

Il ne bouge plus. Il devient un poids.

Je le dévore. Le goût de la chair et du sang dans ma bouche est plus de plus présent.

Je fais craquer ses os avec ma puissante mâchoire. Je le dévore tout entier, caché sous le lit.

Il y a du sang par terre, qu'à cela ne tienne, je le lèche pour absorber jusqu'à la dernière goutte.

Il ne reste rien de l'enfant.
Sauf peut-être le souvenir de son goût qui restera dans sa mémoire.

J'ai encore faim. J'ai toujours faim.

Je me glisse hors de ma cachette. Je sors habillement par la fenêtre sans faire le moindre bruit.

J'aperçois une maison en face. Je vois un adolescent à l'intérieur.

Quel goût aura-t-il ?

👻 THREAD ~ HORREUR ~ 👻Où les histoires vivent. Découvrez maintenant