Je t'aime...connard !

Chapitre 21.

Andrew s'approcha de moi, et planta ses yeux foncés dans le bleu des miens. Il posa sa main sur ma joue, mais je me reculai de sa faible emprise, comme si mes yeux voyaient les mains de Valentin à la place de celle d'Andrew.

-Pourquoi tu ne nous as rien dit, Iris ?, me demanda doucement Andrew

-"Salut, je m'appelle Iris, mon père est partit avec une autre quand j'étais gosse et il a sûrement refait sa vie sans jamais se soucier de nous et le meilleur pour la fin: mon ex m'a trompé puis taper sur la gueule !" Génial, comme présentation, hein !, dis-je sarcastiquement

Andrew détailla chaque parcelle de mon visage avant de prendre mon visage en coupe et de déposer un doux et agréable baiser sur mon front, le même agréable frisson qu'à chaque fois qu'il me touche se manifestant. Il passa ensuite ses bras autour de mon cou, avant de m'approcher de lui. Je me collai si près de lui qu'on aurait pu croire que l'on coagulait ensemble. Je passa mes bras autour de lui et je sera fort son t-shirt.

Quelques secondes plus tard, je sentis peut-être six paires de bras m'entourer à leurs tours. Nous restâmes peut-être dix minutes, comme ça, ensemble, à la limite de nous étouffer les uns les autres. On se détacha de ce torrent d'amour et quand tout le monde revint à sa place, j'explosai de rire sans vraiment savoir comment ni pourquoi. Sûrement mes nerfs qui lâchent.

Une fois mon drôle de fou rire finit, je me dirigeai vers Andrew et je m'assis sur ces genoux, sans vraiment savoir pourquoi. J'en avais simplement l'envie, alors, pourquoi s'en priver, sérieux ? Et puis ça n'a pas l'air de vraiment le déranger vu le grand sourire qu'il a plaqué sur le visage. La soirée fut assez cool, au final. Bon, même si elle n'a pas hyper bien commencé, on s'est super bien amusé.

Il est maintenant l'heure pour moi de rentrer. Andrew se proposa pour me ramener, et j'ai bien sûr accepté. Lorsque nous arrivons devant mon immeuble, je n'ai pas du tout envie de descendre de cette voiture, pourtant, je n'en ai pas le choix. Je dois rentrer chez moi. Andrew vint m'ouvrir la portière. On se retrouva en face l'un de l'autre, seuls les quelques lampadaires présents dans la rue nous éclairer.

-Demain, je vais au zoo avec Mabel et Matthew. Ca te dit de venir avec moi ? 'Fin, avec nous ?, me proposa Andrew

La main qu'il passe dans ses cheveux me montre qu'il est gêné de me demander ça. Et ses petites joues qui rougissent me le confirment bien.

-Avec grand plaisir !

Il me fit un grand sourire avant de soudainement me prendre dans ses bras. Il déposa un baiser sur le haut de mon crâne. Il se détacha ensuite de moi, avant de s'exclamer qu'il viendrait me chercher à huit heures précisément. Et que j'avais intérêt à être prête. Andrew me fit un dernier grand sourire, avant de s'échapper de ma vision. Je dois vraiment avoir l'air d'un idiote à sourire niaisement comme ça, au beau milieu de la rue. Ce gars va me rendre folle. Folle de lui. De son sourire. De ses cheveux. De ses yeux. De son caractère de cochon.

Un coup de vent coupa mes pensées, et je monta rapidement dans mon appartement, frigorifiée.J'allai rapidement me doucher, avant de me mettre en pyjama. Je m'installa dans mon lit, et je commença à jouer à un jeu sur mon téléphone. Quelqu'un toqua à ma porte, me coupant dans ma partie de jeu. Ma mère entra dans ma chambre, avant de s'assoir sur mon lit. Je posa mon téléphone, avant de la regarder me regarder. Elle me souria, et elle s'approcha de moi.

-Tu l'aimes ?, me demanda-t-elle

-Qui ?

-Andrew.

Si je l'aime ? Bien-sûr que je l'aime ! Mais j'ai cette petite voix dans ma tête qui me rappelle que tout les hommes sont les mêmes, et qu'un jour où l'autre, il me fera souffrir. Et j'ai déjà bien assez souffert, avec les hommes.

-Ouais.

-Et lui aussi, il t'aime ?, me demanda-t-elle en souriant

-Je crois, oui.

-Alors pourquoi est-ce que vous n'êtes pas ensemble ?

-Parce que j'ai peur, maman. J'ai peur qu'il fasse comme papa, ou pire, comme Valentin. Je n'ai plus envie de pleurer pour un homme, maman. Puis, mon histoire avec Valentin est encore trop fraiche, ça ne fais même pas encore un an.

-Andrew ne fera jamais ça. Parce que lui, il est vraiment amoureux de toi. Je l'ai vu dès le début, et ses parents aussi l'ont vu. Même Mabel et Matthew. Tu ne le vois peut-être pas, mais il est en admiration sur toi, il passe son temps à te dévorer des yeux, il louche sur tes lèvres presque tout le temps. Je vous ai vu, tout-à-l'heure dans la rue. Vous êtes tellement connectés. Je ne dis pas qu'il n'y aura jamais de dispute, jamais de pleure, jamais de porte qui claque, mais à chaque fois, il se battera pour toi et pour vous. Sa mère m'a raconter qu'il avait découvert les photos de Valentin dans ton téléphone, et qu'il avait taper dans la première chose qui venait: son miroir. Ca prouve bien qu'il s'est attacher à toi bien plus que tu ne le penses. Tu sais, peut-être que ton père nous a lâcher, mais si lui et moi n'avions jamais été ensemble, ton frère et toi ne serait jamais nés. Alors oui, son comportement est assez horrible, mais maintenant, "grâce" à lui, tu es un femme forte et indépendante qui n'a peur de rien, et qui s'assume pleinement. Et puis, certes Valentin a été le pire des connards avec toi, mais il existe tellement de mec bien à côté que tu ne peux pas tous les mettre dans le même panier. Ton père et lui ne sont qu'une minorité par-rapport à tout les mecs bien sur Terre; dont Andrew fait partit. Alors vit, bordel. Parce qu'Andrew ne t'attendra pas toute sa vie.