Chapitre 5

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Louise

Je me réveille avant que la sonnerie de mon portable ne retentisse. Je suis dans ses bras immobile. J'ai du mal à trouver mes marques. Il est ce que je désirais depuis un moment maintenant mais il y a tellement de non-dit et de ressentiments pour ma part. Je n'arrive pas à passer sur certaines choses et ne sais pas si j'y arriverais. Nous nous sommes fait tant de mal ces derniers mois.

Voilà plusieurs mois que nous nous évitions, Cameron devenait plus odieux avec moi à chaque fois que nous nous croisions. C'était horrible. J'en étais venue à le fuir dès que je savais qu'il venait, nous restions à l'écart avec Léo. La dernière altercation était d'une violence rare.

C'était il y a un peu plus d'un mois. Il était rentré un soir vers 18h00, nous étions dans le canapé avec Léo, sa mère à la cuisine avec Aaron. Il avait dit bonjour à tout le monde sauf moi.
Son regard haineux s'était rapidement posé sur moi. Sa répugnance et sa colère m'irritait au plus haut point.

– Encore là le cafard.

Il l'avait dit à voix basse mais assez fort pour que je l'entende. Son attitude m'énervait de plus en plus. Je n'allais pas tarder à exploser.

Je t'ai entendu Cameron.

– Putain me parle pas cloporte.

Je l'avais suivi dans le couloir, il fallait qu'on arrête tout ça. C'était nocif pour cette famille.

– Cameron, tu ne peux pas...

– Me dis pas ce que je dois faire. T'es la pouf de mon frère, son sac à foutre ambulant ! Me parle pas. Est-ce que je ramène mes nanas pour les troncher ici ?! Alors casse-toi t'as rien à faire ici. Tu te crois chez...

Ma main était partie mais n'avait pas réussis à frapper son but, il m'avait contré. Cela avait au moins servi à quelque chose puisqu'il s'était tu. Sa mère ainsi que Léo étaient venu nous rejoindre. Le dégoût se lisait sur le visage de Léo, sa mère était très en colère et d'une voix froide lui avait dit.

– Cameron tu vas trop loin. Lâche-la. Calme-toi ou vas t'en.

– Putain mais vous voyez rien bande d'ignares. C'est une putain de sangsue, elle va tout vous pomper ! Foutez-la dehors bande de cons.

J'avais réagi au quart de tour. Qu'il m'insulte, bon, mais sa famille...

– Tu as chié ton cerveau ou quoi ! Comment tu peux parler comme ça devant ta famille. N'as-tu donc aucun respect ?

– Pour toi non. T'es rien.

Le genre de phrase que je connaissais si bien et qui me blessait toujours un peu plus. J'avais hoché la tête, marre de ses conneries. Je m'étais tournée vers Léo l'avait embrassé sur la joue.

– Je m'en vais à demain peut-être ? Je ne veux plus de ça, c'est trop.

– Même un baiser tu sais pas le faire tu dois être grave chiante au lit.

Je partais vers la porte quand j'avais entendu un grand clac. Surprise, je m'étais retournée, j'avais une scène inédite devant moi sa mère venait de le giffler. Il se tenait la joue estomaqué.

– Reste chérie. Cameron tu sors de ma maison.

Malheureusement, ce n'est qu'un mauvais souvenirs parmi tant d'autre. Qu'est-ce que je fais là ?! Je dois être folle ! Je l'ai tellement haï et je l'ai tellement voulu aussi. Je ne sais plus trop où j'en suis. Hier soir, il a fait naître le désir en moi au pire moment mais il a bien faillit me faire oublier où nous étions et qui était là. Je me suis sentie mal à l'aise ensuite, comment avez-je pu m'abandonner comme ça devant tout le monde. Je ne pensais pas que le seul fait qu'il me touche un sein puisse me troubler à ce point. Et son baiser était enivrant.

Amour tronquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant