Tic. Tac. Tic. Tac. Un pas, puis un autre. Il marche aussi vite que sa musique qui continue de tourner en boucle dans ses oreilles. Le temps passe, il marche encore. Tapant dans quelques cailloux, balayant les feuilles avec son pieds. Il essaye de penser à autre chose qu'à son meilleur ami. Il a juste fait le con, le gros con. Les mains dans les poches il avance ne sachant où aller. Il verra bien où ses pieds l'amène. Sa musique ralentit, alors lui aussi. Il est en coordination avec. Comme le soir où son pote l'a embrassé, ils étaient en rythme. Ils étaient bourrés surtout. Quel connerie ils peuvent faire sous l'effet de l'alcool. Ils n'en reparleront sûrement jamais mais ils l'auront toujours en tête.
Il s'arrête, relève la tête. Il pleut. Ses cheveux devenaient de plus en plus mouillés mais il s'en foutait, il voulait juste être dehors tranquille avec sa musique et ses pensées. Alors qu'il neige, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau cela l'importait peu. Ses bouclettes tombaient sur son front, les gouttes se mélangeaient avec les larmes salés que ses yeux rejetaient. Il craque. Il regrette tellement. Cela engendra-t-il la fin de leur amitié ? Il espérait que non.
Cette musique triste venant d'un jeu ne l'aidait pas à allé mieux. Devait-il allé le voir ? Pour lui dire quoi ?
Les rues devenaient désertes, juste un homme restait dehors malgré le temps. Le seul homme à rester sous la pluie a en être trempé. La seule personne qui affrontait ses pensées en marchant. Il était triste, même trop. Il ne voulait pas perdre son amitié pour un truc qu'ils avaient fait à cause d'une boisson.
Le léger vent froid caressa son visage d'ange, un ange si perdu dans une réalité si catastrophique. Après cette balade improvisée il allait sûrement être malade mais comme tout en ce moment il s'en foutait. Il n'avait qu'une seule envie, rester seul avec sa musique et ses pensées.
Plic, ploc, plic, ploc. La pluie se calmait, les pensées du jeune homme aussi. Son coeur s'apaisa.
Ses pas ralentirent, puis se stoppèrent net. Il releva la tête et vit que ses pas l'avait mené jusqu'à lui.