Les stéréotypes sur l'handicap

26 - Concilier travail et handicap

Quand j'ai eu 18 ans, j'ai été désireuse de travailler d'une pour avoir de l'argent mais aussi pour pouvoir aider ma famille et surtout ma maman. Bref, la recherche de travail commence ! Bon étant donné que j'ai que 18 ans et toujours pas mon bac évidemment le choix est vite réduit mais je me motive quand même et après beaucoup de CV déposé, je finis par avoir une réponse pour travailler dans le commerce en tant que hôtesse de caisse. Je sais que le plus dur est l'entretien d'embauche, je ne suis pas à l'aise à l'oral et je stress bien trop vite et ça se voit tout de suite ! L'entretien d'embauche se passe bien et finalement je suis embauchée et du coup je commence cette nouvelle aventure.

Les débuts , ça va. Comme toute nouvelle chose j'ai découvert non sans mal mais j'étais fière d'apprendre et d'être dans un milieu tout à fait ordinaire. J'étais sans mon fauteuil les premiers temps et en fait j'ai vite déchanté, ce n'est pas dans le commerce que c'est le mieux adapté ! Je suis vite tombée de fatigue et les opérations ce sont enchaînées, et le problème c'est que le peu de salaire que j'avais je le perdais très vite avec les arrêts que j'avais à cause de mon handicap. De plus, l'humeur des clients était compliqué à gérer au début. Je me rappelle qu'un mois à peine après mon arrivée j'étais de fermeture et dans l'enseigne où je travaille toutes les caisses sont prioritaire et donc j'ai passé une personne prioritaire et derrière cette même dame se tenait deux autres dames avec leurs enfants et elles commençaient à parler dans leurs barbes mais je sentais que cela m'était visé mais je m'en occupait pas. Au moment où vient leur tour je me fais clairement traité de tous les noms parce que elles aussi sont prioritaires, handicapées que elles ont du mal à marcher (toutes les deux debout et plutôt en forme je pense que c'était juste pour me faire ch***) et surtout parce que mesdames allaient louper la séance cinéma sauf que jeune débutante j'ai pris ça à coeur et donc moi aussi je suis en situation de handicap, je sais ce que c'est. J'ai commencé à défendre la chose ... Qu'est ce que j'avais pas fait là ! Je m'en suis pris plein la gueule mais totalement et je commençais à vraiment être à la fois énervée et fatiguée et complètement apeuré par cette situation et mes gestes (étant donné ma spasticité) commençaient à devenir pus raide et plus dur et du coup j'ai eu le droit à « REGARDE COMMENT ELLE BALANCE NOS ARTICLES » alors que non j'ai posé un article brusquement (mais sans plus) à cause de ma spasticité et elles hurlaient dans le magasin sachant qu'il ne restait plus que ma caisse donc forcement magasin très calme on entendait qu'elles ! J'avais beau essayer d'expliqué que c'était par rapport à mon handicap elles n'entendaient rien et partaient du principe que je faisais ça pour leur faire perdre leur temps. J'ai fini par tout lâcher et pleurer devant tous le monde parce que j'avais honte et que personne ne me défendait. Une collègue est venu prendre le relais et les deux sorcières continuaient à m'insulter en hurlant dans tous le magasin. Je me rappelle être rentré chez moi dans tout mes états à ne plus savoir quoi faire: est ce que je renonçais en me disant que de toute façon il n'y avait que des cons comme ces deux femmes ? Où est ce que j'y retournais dans l'espoir de me dire que non il n'y avait pas que des grosse conne comme elles ? Finalement, j'y suis retourné et je n'ai jamais revu ces deux femmes de ma vie (j'espère juste qu'un jour elles se mangeront la pire honte de leur vie pour juste qu'elles se rappellent de ce moment où elles ont insultées une pauvre caissière sous prétexte qu'elles allaient être en retard à leur séance de cinéma. 2 - Je plains vos gosses mesdames!).

Je n'ai eu d'autres des situations comme celles là mais j'ai vite réussi à prendre beaucoup de recul et du coup à lac fin, clairement, je m'en foutais et c'était bien mieux comme ça.

Il y à eu aussi beaucoup de problème avec ma direction car malheureusement celle ci mentait à mon sujet. Je ne rentrerais pas dans les détails mais à cause de ces mauvais jugement hâtif j'ai failli être mis en incapacité (bon je vous le dit mais ça reste entre nous - ma direction à dit au médecin du travail que j'étais suicidaire alors que je voulais juste augmenter mon contrat après mon opération - OUPS j'étais pas censé le dire car, vous savez bien, c'est pas bien vu). Et j'ai eu quelques problèmes comme ça et le problème c'est que ça s'est retourné contre moi et on m'a traité de menteuse sauf que je sais ce que je dis. Enfin bref. J'ai encore tous les enregistrement quelques part dans mon portable. Et puis j'ai finalement réussi à avoir un nouveau contrat mais si celui ci n'était pas énorme j'étais contente de pouvoir travailler.

Malheureusement, toute bonne (ou mauvaise) chose à une fin et en aout 2018 je me suis bloqué un nerf et après maintes et maintes examens il s'avère que j'ai une hernie discale cervicale et je me suis faite opérer et là bah j'attend de pouvoir quitter l'entreprise pour reprendre mes études car après avoir vu des médecins et des assistante sociale je ne peux pas continuer dans cette branche car mon handicap accélère trop les choses et la hernie discale cervicale n'est pas censé arriver aussi jeune et aussi vite. Donc me voilà en arrêt depuis fin septembre 2018, on est le 16 mai et j'attend toujours qu'on fasse quelque chose de moi. Il faut être patient, c'est tout. Mais c'est difficile car je suis coincé à la maison et même si la plupart de mes collègues ne sont absolument pas franche je n'ai plus envie de continuer dans cette ambiance et je sais que je vais m'épuiser à force de rester dans cette branche de métier mais je suis fière d'avoir réussie à rentrer lac dedans pour me sentir un peu comme tout le monde.

Aujourd'hui, je sais ce que je veux (enfin je pense le savoir) et je vais m'en donner les moyens, ce n'est pas simple car tout comme le travail, concilier études et handicap c'est difficile mais j'y crois et je veux y arriver malgré tout les travers et la fatigue.