Tu sais, plus le temps passait et plus je commençais à remarquer certaines choses. Des choses auxquelles je n'avais jamais prêté attention. Ces choses que j'aurais aimé ne jamais apercevoir. Elles étaient petites et insignifiantes mais elles s'accumulaient et elles commençaient à prendre trop de place.
Est-ce que tu les avais remarqué ces choses ? Ces actions que tu faisais et qui me faisaient croire que tout ce que nous avions pu vivre ensemble n'était qu'une illusion.
Moi je les avais vu, je les avais entendu.
Mais bien souvent c'était des choses que je ne pouvais ni voir, ni entendre.
Comme tes 'je t'aime' par exemple. Je m'étais sérieusement posé la question, j'ai longuement réfléchi, ça m'a même empêché de dormir convenablement. Finalement j'en étais arrivé à la conclusion que tu ne me l'avais dis qu'une seule fois. Ces quelques mots que je te répétais constamment et que j'essayais de te prouver chaque instant, tu les avais prononcé une seule et unique fois.
Une première et une dernière.
Alors tu sais toutes ces choses même si je les avais remarqué, je les avais simplement ignoré. Mais elles étaient là, entre mon incapacité à me faire de nouveaux amis et ma difficulté à m'habituer à la faculté.
Pour lors je ne te voyais plus, n'y sur le campus n'y à l'appartement. Mais quelquefois il t'arrivait de rentrer le soir lorsque je ne dormais pas encore. Mais de toute façon dans ces cas là je pouvais dormir cela t'étais complètement égal puisque tu était saoul. Alors voilà c'était arrivé de temps à autre.
Ça se passait toujours de la même façon.
Premièrement tu passais quelques longues minutes à ouvrir la porte d'entrée une fois fait tu tentais de retrouver la chambre sans rien casser et sans te tromper de salle, encore une preuve supplémentaire que tu ne passais pas assez de temps ici. Et lorsque tu faisais enfin ton entrée dans notre chambre je savais que je ne pourrais pas y échapper, que je ne pourrais pas t'échapper. Toi et ton désir soudain envers mon corps.
Je pourrais m'estimer heureux d'avoir un contacte avec toi après ces longues journées. Je le pourrais seulement si tu n'étais pas bourré à chaque fois, si tu prennais le temps de me montrer que tu m'aimais, si seulement après l'avoir fais tu ne partais pas sans dire au revoir comme si je n'étais qu'un coup d'un soir.
Pourtant malgré tout ça je ne t'avais pas tourné le dos parce que de temps en temps il t'arrivait de faire des crises de jalousies. Et elles me rendaient faible parce qu'elle me donnaient l'impression que j'étais encore important pour toi. Alors que tout ce que tu faisais c'était de m'enfermer pour me garder sous la main.
Alors en plus d'avoir remarqué ces choses chez toi, j'en avais remarqué d'autres chez mes camarades. Tu sais que les rumeurs vont vites surtout quand elles te concernent.
Répétée.
déformée.
Amplifiée.
Elles étaient nombreuses, elles étaient diverses, elles étaient toutes plus horribles les unes que les autres. Mais il y en avait certaines qui se répétaient, qui s'entrecoupaient, qui avaient du sens.
Trop de sens.
J'essayais de ne pas les entendre, de ne pas les croire. Mais comment faire lorsque les plus probables racontaient que tu couchais avec n'importe qui et que je ne te voyais plus le soir ?
Un jour j'ai même entendu parler ces filles de ma classe qui discutaient souvent de toi. Je les ai écouté mais je ne voulais pas entendre.
« Si Jungkook a quelqu'un ? Non. La dernière fois que je lui ai demandé il m'a affirmé qu'il était célibataire. »
Ce jour là je suis rentré plus tôt à l'appartement, j'ai séché tous mes cours de l'après midi et j'ai pleuré toute la fin de journée. Le soir tu es rentré et pour une fois tu n'étais pas si bourré que d'habitude alors j'étais heureux. Je m'accrochais à l'espoir que tout ce que j'entendais et ce que je voyais à longueur de journée était faux. Alors quand tu m'as proposé pour la première fois depuis longtemps si je voulais que l'on couche ensemble ce soir là je n'ai pas pu refusé.
Peut être aurais-je dû ?
Cela m'aurait peut être empêché de t'entendre dire le nom de quelqu'un d'autre.
Le nom de cette fille dans ma classe.
Mais ...
Je te faisait confiance.
Alors tout allait bien. N'est ce pas ?
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