Si « je t'aime » était une promesse est ce que tu la briserais ? Sois honnête.
Je voulais vraiment connaitre ta réponse. Savoir si tu dirais la vérité, si tu allais dire ce que tu avais vraiment sur le coeur. Ou si, comme d'habitude tu me mentirais.
Au fond de moi j'avais la réponse, je savais ce que tu pensais de cette question. Je l'avais su dès lors que j'avais posé mes yeux sur toi par la fenêtre. Je savais pertinemment quel choix fallait-il que je fasse lorsque je t'avais vu posé tes lèvres sur d'autres que les miennes. Mais je voulais que ça vienne de toi, il fallait que tu sois une dernière fois honnête avec moi.
Peut être même pour la première fois.
Alors j'avais réussi difficilement à retenir mes larmes de tomber, j'avais simplement regardé par la fenêtre en entourant mon corps de mes propres bras. Et j'avais attendu que tu rentres.
« Qu'est ce que tu regardes ? »
Avait été les premiers mots que tu m'avais dis depuis longtemps, pas parce que tu t'intéressais à ce que je pouvais bien regarder mais seulement parce que tu avais peur de ce que j'avais pu voir.
« Rien je regarde juste le ciel. »
Tu ne m'avais pas répondu, surement parce que tu réfléchissais à la situation. Tu pensais probablement à la manière dont tu aurais pu me demander si je t'avais vu dire au revoir à ce garçon sans faire de gaffe.
« Tu-
- C'était qui ce garçon ? Avais-je fini par dire. »Je me souviens très bien la façon dont tu avais d'être mal à l'aise lorsque je m'étais enfin retourné face à toi.
Pour quelle raison l'étais-tu d'ailleurs ?
Pourquoi te sentais-tu mal à l'aise pour me dire la vérité maintenant alors que quelques minutes plus tôt tu l'avais embrassé sans penser une seule seconde à moi ?
« C'était juste un ami. »
Et tu m'avais regardé droit dans les yeux, sans détourner ton regard une seule fois avant que je n'hoche la tête.
Est-ce que tu savais que regarder quelqu'un avec trop d'insistance pouvait prouver ta malhonnêteté ?
« Tu nous as vu à quel moment exactement ? »
Est-ce que tu savais que poser ce genre de question te rendais soupçonnable ?
« Seulement quand il s'est éloigné.
- Hmm... »Est-ce que tu savais au moins que j'étais au courant de ce que tu cachais ?
Le soir j'avais fini par sortir pour déambuler dans la ville, l'atmosphère étant devenu trop insoutenable dans notre appartement. J'avais prétendu sortir avec des amis, j'étais vite sorti avant que tu ne fasses une crise de jalousie pour m'empêcher de partir et quand j'étais rentré j'avais dormi dans le canapé. Le lendemain j'avais mis mon réveille à sonner le plus tôt possible pour ne pas te croiser et j'étais allé en cours.
Ce jour là je me souviens, un de mes professeur avait annulé son cours magistral en fin de journée ce qui m'avait permis de rentrer deux heures en avance. Je ne savais pas si tu étais à la maison mais au fond de moi j'espérais que tu sois déjà parti. Le silence de l'appartement m'avait fait pensé qu'il était vide.
Pourtant la vérité était tout autre.
Ce n'était seulement après avoir entendu quelques bruits étranges provenant de notre chambre que j'avais su que je n'étais pas seul.
Quand j'avais entendu des sons étouffés.
Des gémissements dissimulés.
C'est ce soir là que j'avais enfin vu ton adultère, toi et ce garçon que tu avais embrassé la veille, parfaitement imbriqués sur notre lit, dans les draps où j'avais l'habitude de dormir.
Sous le choc j'avais lâché la tasse dans ma main et toi la seule chose que tu avais fais fut de me regarder dans les yeux sans t'arrêter pour autant. Un regard long et douloureux, maintenu par des bruits que j'aurais aimé oublier, un regard qui me criait « je ne t'aime plus », brisé au moment où j'avais quitté notre chez nous.
Comment... ?
Comment avais-je pu te faire confiance ?
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