Volverte a Ver - T.2 {CNCO} // Terminée

Chapitre 20. Souvenirs d'enfance

🎶Christopher🎶

Adossé à la tête de lit, mon regard détaille ma chambre. Cette chambre d'adolescent qui renferme tout un tas de souvenirs. Ici, dans cette pièce, comme dans toute la maison, nous en avons passé des heures, Luna et moi à refaire le monde à notre manière. Nous discutions de tout et de rien, laissant ainsi vagabonder nos esprits. La dernière fois que je suis venu ici, la situation était beaucoup plus délicate. Pablo venait de me jeter du groupe et le moral n'était vraiment pas au beau fixe.

Perdu dans mes pensées, ce sont des faisceaux lumineux venus de l'extérieur qui me ramènent à la réalité, m'éblouissant par la même occasion. Tournant la tête en direction de la fenêtre, mon regard croise une silhouette connue à celle de la maison voisine. Luna. Munie d'un miroir, sur lequel elle fait refléter les rayons du soleil, elle me fait signe. Enfants, nous communiquions de cette façon. Amusé, je secoue la tête et me lève pour ouvrir le vitrage.

— Salut, mon cœur ! hurle-t-elle.

— Bonjour, rayon de soleil ! Bien dormis ?

— Très bien ! Et toi ?

— Impeccablement bien, même si le décalage horaire pèse un peu, ris-je.

— Je peux venir ? me demande-t-elle.

— Bien sûr ! Venez mademoiselle Perrida, je vous invite à prendre le petit déjeuner, m'amusé-je.

— J'arrive dans cinq minutes, Monsieur Vélez !

Elle me sourit et me souffle un baiser avant de disparaître dans sa chambre. À cet instant, j'ai l'impression de revenir dix ans en arrière. Un doux souvenir me revient à l'esprit.

Maman m'avait privé de sortie, à cause d'un malheureux devoir que j'avais oublié de faire, bien trop occupé à gratter sur les cordes de ma guitare. Du coup, elle m'avait consigné pour le week-end, m'obligeant à rattraper mon retard dans mes cours. Comme toujours, Luna était devant son bureau à bûcher sur ses cours pour être la meilleure à l'école. Cette idée me faisait sourire, elle ne négligeait aucune matière. Elle me faisait penser à Haley James. Alors que de mon côté, je m'ennuyais ferme. Attrapant le petit morceau de verre posé sur ma commode, je m'amusais à l'éblouir afin qu'elle porte son attention sur moi. D'abord, elle m'avait évité pendant quelques minutes, puis finalement, elle avait capitulé et avait ouvert sa fenêtre. Nous avions passé plus de trois heures à discuter de tout et de rien. Je m'étais assis sur le rebord de la fenêtre, tout comme elle et nous avions refait le monde pendant des heures. Luna me parlait de ses cours de photographies, tandis que je lui racontais les derniers ragots croustillants du collège.

Un sourire fend mon visage à cette pensée. Rapidement, j'enfile un pantalon de survêtement et descends au salon. Maman s'y trouve, en train de boire, son éternel café noir. Passant derrière elle, mes mains se posent sur ses épaules, alors que mes lèvres viennent embrasser sa joue.

— Bonjour, mon chéri. Bien dormi ?

— Très bien ! Bonjour, Buela ! m'exclamé-je, à l'intention de ma grand-mère. Au fait, Luna vient petit-déjeuner avec nous !

— D'accord, me répond-elle depuis la cuisine.

À peine finit-elle sa réponse, que la sonnette retentit. Comme un gosse, je me rue dans le couloir pour ouvrir. Luna se tient droite comme un piquet avec un sourire, non pas séduisant, mais enfantin, collé sur son visage.

— J'ai l'impression d'avoir douze ans ! rit-elle.

Je l'attrape par les hanches et l'attire à moi. Mes lèvres se plaquent sur les siennes, alors que ses doigts glissent dans mes cheveux, pour me rapprocher au plus près de son corps.