Volverte a Ver - T.2 {CNCO} // Terminée

Chapitre 8. Prise de tête

🎶 Christopher 🎶

Rah ! Cette tenue est vraiment horrible. Le styliste a un sérieux problème de goût. Franchement, j'ai l'air d'un sac. L'absence d'Alyana est vraiment regrettable, à ce niveau-là aussi. Depuis qu'elle a démissionné, après sa rupture avec Erick, son remplaçant fait vraiment n'importe quoi avec les tenues. Effectuant un tour sur moi-même devant le miroir, celui-ci me renvoie une image, qui ne me plait vraiment pas. Sans déconner, c'est affreux. Ronchonnant tout ce que je sais, mes doigts passent dans mes cheveux pour essayer de les ordonner au mieux. Pour terminer cette tenue minable, j'enfile mes lunettes rondes et jaunes.

La porte de la loge s'ouvre, me faisant sursauter. Luna apparaît. Elle en revanche est carrément sexy dans son short en jeans qui laisse apparaître ses longues jambes, dont la peau est légèrement hâlée. Son débardeur offre un sublime décolleté à sa poitrine, que je ne me retiens pas de reluquer.

Bah quoi, c'est ma copine ?

Bien que ces derniers jours l'ambiance soit assez tendue entre nous deux, mon désir pour elle est le même qu'au premier jour de notre relation.

— Salut ! annoncé-je, souriant.

Je la détaille encore un instant, m'attardant sur son visage salement amoché.

Bon sang, ces filles ne l'ont vraiment pas ratée.

La bordure de son œil et sa pommette sont en train de virer au violine. Ça doit clairement lui faire un mal de chien.

Avec prudence, de peur qu'elle me remballe une énième fois, je m'approche d'elle. Posant mes mains sur ses hanches, mes dextres s'accrochent aux passants de son short. Délicatement, mon front vient à la rencontre du sien. Ses pupilles azur accrochent les miennes. Moi, qui d'ordinaire, arrive à lire en elle comme dans un livre ouvert, aujourd'hui c'est le néant. Aucune sorte d'émotion ne transparaît dans ce regard que j'aime tant. Les fans ont foutu une sacrée pagaille entre nous.

Mon petit, je crois qu'il est grand temps que tu agisses, m'encourage mon petit diable intérieur.

Mes lèvres se posent sur les siennes. Ses bras s'enroulent autour de mon cou, et ses doigts se baladent dans mes cheveux, les entortillant, avant de tirer légèrement dessus. Contre toute attente, notre baiser devient beaucoup plus fiévreux. Ma langue passe sur sa lèvre inférieure, quémandant l'accès à la sienne. Rapidement, elles entament une chorégraphie endiablée. Mon cœur se met à battre à tout rompre. La soulevant légèrement, j'installe Luna sur la table qui se trouve au milieu de la pièce. Elle écarte légèrement les jambes pour que je trouve ma place contre elle. Ses doigts glissent sous mon sweat, caressant ma peau. Une sorte de courant électrise mon corps, déclenchant une vague de frissons sur l'intégralité de mon épiderme. Je me perds totalement dans ses caresses, qui me font carrément disjoncter. Ces derniers temps, je ne sais vraiment plus quoi attendre de nous deux. Elle est le chaud et le froid. Une fois proche, puis la seconde d'après, totalement indifférente.

Mes lèvres quittent les siennes pour glisser dans son cou, où du bout des doigts j'écarte ses cheveux. Luna penche sa tête en arrière, me laissant ainsi, libre accès à sa peau, que j'embrasse, suçote, mordille, puis doucement, ma chaîne de baiser descend jusqu'entre ses seins avant de remonter à ses lèvres.

— Tu me rends dingue, finis-je par murmurer.

Pour simple réponse, ses dents viennent pincer ma lèvre inférieure et la tire doucement. De ses jambes, elle resserre son étreinte autour de mon bassin, me faisant me presser un peu plus contre elle.

Soudain, des coups à la porte nous interrompent net. Un juron sort de la bouche de Luna, qui se recule plus frustrée que jamais. Je suis dans le même état. Instantanément, une nouvelle animosité s'installe entre nous deux, son regard fuit le mien comme si elle avait honte de ce que nous partagions il n'y a pas cinq minutes. Me tournant le dos, elle lisse ses affaires, réajuste sa coiffure et prend la direction de la sortie. Je ne peux pas la laisser s'enfuir de la sorte. Ma main saisit son bras avant qu'elle n'atteigne la porte.