Volverte a Ver - T.2 {CNCO} // Terminée

Chapitre 49. J'ai été con

🎶Christopher 🎶

— Non, je refuse ! réponds-je.

— Mais pourquoi ? se lamente mon meilleur ami.

— Parce que c'est comme ça ! Je ne veux plus chanter Volverte a Ver. La dernière fois, je me suis ridiculisé et je ne tiens pas à recommencer.

— T'es pénible ! souffle Zabdiel. Oh, les gars, aidez-moi à le décider !

Sérieux ?

Je vais avoir le droit au sermon de tous mes amis. Mes yeux se posent sur chacun d'entre eux, qui me dévisagent à tour de rôle.

— Zabdi a raison, intervient Richard. Luna sera là et franchement, je pense que chanter votre chanson pourrait être bénéfique pour vous deux.

— Ah ouais ? Vraiment ? Et qu'est-ce que ça pourrait apporter ? Ce n'est qu'une chanson finalement, râlé-je.

— Une chanson que tu as écrite pour elle ! surenchérit Erick.

— Certes, mais à cette époque, elle savait encore qui j'étais, rectifié-je.

— Roh, arrête avec ça ! T'es en boucle ! Elle est en train de se souvenir, donne-lui du temps. Et par pitié, arrête de faire ta tête de mule et parle-lui. Soit là pour elle !

Zabdi me regarde durement. Il est en train de me passer un savon, comme on le ferait avec un gosse de six ans.

Non, mais c'est quoi le délire là ?

— Je rêve où tu es en train de m'engueuler ?

— Absolument ! affirme mon meilleur ami. Tu es un crétin, Chris. La chasser de ta vie était une erreur monumentale donc, tu vas me faire le plaisir de réparer ta connerie. OK ?

— Oui, papa ! ironisé-je.

— Ne te fous pas de ma gueule, s'il te plait ! ronchonne-t-il. Je suis sérieux, Chris. Si Luna est bel et bien sur le chemin de la guérison, tu te dois d'être présent pour elle.

Je lève les yeux au ciel et souffle bruyamment. Peut-être qu'ils ont raison. Peut-être, que chanter Volverte a Ver pourrait être une bonne chose. Mais en serai-je capable ? Ça, c'est une autre question. Il faut tenter le coup et tant pis, si je me plante.

— Savez-vous quand Luna arrive ? demandé-je à l'attention de mes amis.

— Les filles ont décollé à six heures du matin. Elles devraient être ici vers treize heures, m'explique Erick.

— D'accord, merci.

— Serais-tu impatient de voir notre belle Luna ? me taquine Joël.

— Eh bien, disons qu'après le message que j'ai reçu, je veux savoir de quoi d'autre elle se souvient.

— Quel message ? Tu ne nous as pas parlé de message de sa part ?

— Bah, parce que c'est ma vie ! ris-je.

Mon meilleur ami me donne un coup de poing sur l'épaule, alors que son regard sur moi me pousse silencieusement à lui parler de ce message. Sortant mon téléphone de ma poche, mes doigts vagabondent sur l'écran pour trouver la conversation de Luna, puis je tends le combiné à Zabdi. Mes amis s'agglutinent autour de lui pour pouvoir lire par-dessus son épaule. En une fraction de seconde, c'est l'euphorie générale dans le mini bus, qui nous conduit sur le lieu du concert.

— Mais, calmez-vous ! rigolé-je.

— Tu l'appelais vraiment comme ça ? m'interroge Joël.

— Oui, nous étions ados et c'était la seule façon que j'avais de lui montrer mon affection et elle ne s'en est jamais plainte.