Enfin, jarrivai à trouver la clé de ce foutu cadenas et louvris délicatement. Je secouai la taie et le truc dur tomba au sol dans un bruit mat. Suivi de près, par deux de ses semblables qui finirent leur course sur le parquet.
Je les ramassais, les rassemblais. Les étudiai de près. Ce sont trois carnets noirs, customisés au Tippex de tête de morts et de mots anglais mal orthographiés. Je ricanai en constatant quun « Fuc the world !!! » couvrait lentièreté du dos du carnet le plus abîmé.
Malheureusement, ma curiosité nétait toujours pas assouvie car, en plus du cadenas de loreiller, les carnets ont les bords cerclés de fer, attachés par une chaîne aux maillons épais où se trouvent accrocher un cadenas, encore !
Et comble de la malchance, ce sont des cadenas à code. Et si javais oublié lexistence des carnets, le code des cadenas avait également disparu de ma mémoire !
Soudain, jentendis une voiture se garer et je mempressai de faire disparaître les carnets dans mon sac à main.
Peu après, Joshua et Athéna déboulèrent dans la pièce. Ma sur fronça les sourcils en constatant létat de ma chambre et finit par éclater de son grand rire.
- Jamais ta chambre na été aussi bien rangée !
Joshua, debout, gardait une tête renfermée. Je mapprochai de lui et déposai doucement mes lèvres sur les siennes. Il sourit contre mes lèvres.
- On a encore une complication, la chambre où ta sur devait dormir est celle la moins bien isolée, et Athéna dit avoir le sommeil léger, déclara-t-il piteusement.
Je regardai ma sur en riant. Elle fronça les sourcils et me fit signe de me taire. Jéclatai de rire de plus belle.
- Quest ce quil se passe ? demanda mon mec, affolé.
Athéna essayait de garder son sérieux difficilement tandis quun rouge écarlate envahissait ses joues. Elle finit par lâcher un rire nerveux alors que jéclatai de rire de plus belle sous le regard désespéré de Joshua.
- M mais quest ce quil se passe ? Dites moi !
- Athéna ! Elle a jamais eu le sommeil léger! Quand elle sendort, une fanfare de tambours ne la réveillerait pas ! finis-je par lâcher en riant de plus belle.
Le visage de Joshua se décomposa et il fusilla ma sur qui se ratatina sous la colère des yeux bruns de mon mec. Elle lui fit un sourire contrit, faussement désolée, ses yeux noirs pétillants de malice, et vint se coller contre son torse dans un câlin digne d'un bisounours shooté aux guimauves et au vomi de licorne fluorescent.
Un sourire vint dérider la belle gueule de mon ange, formant des petites rides aux coins de ses yeux. C'est là que je l'aimais le plus, quand il ne luttait plus et laissait l'émotion, quelle qu'elle soit, le gagner. Quand il était vrai.
- Alors t'es prête pour le grand départ? demandai-je à ma sur en ébouriffant ses cheveux bruns.
Elle sourit d'un air extasié et me sauta au cou:
- Je te remercierai jamais assez de m'accueillir, j'en peux plus de monsieur Perfect colgate!
- Alors on décolle, j'en ai assez de cette maison ! ordonnai-je d'un ton rieur.
Après un long trajet en voiture où ma sur inventa mille bêtises et où je dus retenir mille fois Joshua de laisser Athéna sur le bord de la route avec une pancarte "à prendre mais surtout à laisser", nous arrivâmes enfin chez moi Chez nous!
La coloc !!!
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Grosse
General Fiction"Grosse.. On ne cesse de me répéter ce mot en l'utilisant comme une insulte alors qu'il est si beau! Gro-sse! Les lèvres qui forment un rond, net, précis, beau : "Gro". Et puis, la bouche en cœur devient sourire pour susurrer le "Sse". C'est comme...