Course poursuite et Apollon frustré

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- Ce sera tout pour la jeune dame?

J'acquiesçais avec un sourire crispé pour le vendeur qui ne cessait de mater ma poitrine depuis tout à l'heure.

- Sans vouloir être indiscret, vous avez un m - ?

- Vous l'êtes, le coupai-je, Au revoir monsieur, passez une bonne journée en tâchant de ne pas trop mater des décolletés !

Sans attendre qu'il me réponde, je m'enfuis au dehors du magasin tandis que résonnait dans ma tête "La rime de fifou, la rime de fifou! " et " Cours, il va te violer, allez COURS!!!!"

Enfin à distance raisonnable du magasin, je repris mon souffle tout en répétant "la rime de fifou" à voix basse. Tant pis pour la monnaie, s'il s'achetait un cerveau avec, je lui laissais volontiers !

Je pressai contre mon sein gauche, l'objet de cette agitation matinale : une tenaille. Une semaine était passée avant que j'ai le temps de m'en procurer une, mais peu importe ! J'allais ENFIN savoir !

Mais quand je passai la porte de notre chambre et que je vis Joshua juste sorti de la douche, debout au milieu de la pièce, cherchant avec mollesse de quoi cacher son torse nu, je compris que je ne saurais pas tout de suite ce qui se cachait dans ses foutus bouquins.

Des gouttes d'eau perlaient encore de ses cheveux trempés - qui lui donnait un charme fou - et coulaient avec langueur le long de son torse divinement musclé pour aller finir leur course sur sa V line, qu'un caleçon un peu baissé me laissait admirer. Il n'avait, semblait-il, pas encore remarqué ma présence mais ça ne saurait tarder!

Après avoir fermer la porte, je m'approchai de lui jusqu'à coller mon corps chaud, au sien, diablement rafraichi après cette douche matinale. Quelque chose me disait qu'il n'allait pas tarder à se réchauffer Je déposai quelques baisers dans son cou, alors que mon homme fermait les yeux et se laissaient aller à quelques gémissements. Langoureusement, je fis passer mes mains sur son torse musclé, savourant la fermeté des abdos sous mes doigts.

Mon homme avait le corps d'un apollon. Musclé, imberbe, diablement excitant ! Et si parfois je sentais le regard haineux de quelques bimbos sur notre couple, qui jugeait mon corps, mes formes, mes bourrelets, jamais Joshua ne m'avait fait une critique sur mon poids. Au contraire, il aimait mes formes et me l'avait maintes fois prouver par tous les moyens inimaginables !

Mon homme se retourna, son regard brûlant d'un désir qui me fit sourire suavement. Il m'embrassa avec langueur, couvrant mon visage de baiser.

- Tu es magnifique, murmura-t-il avec chaleur.

Je m'apprêtai à rétorquer d'une remarque osée, mais soudain, la porte s'ouvrit sur une Naomi hors d'elle suivi de près par César, hilare.

- Qui a fini le dernier paquet de céréales et a omis d'en racheter? Je fais comment pour carburer au bahut sans ma drogue moi ? hurla la jeune black, les frisettes en pétard et le regard mauvais.

César qui se tordait de rire derrière finit par nous faire signe qu'il avait caché le dernier paquet tandis que sa jumelle nous couvrait d'un regard suspicieux.

- Je sais pas, appelle le daron, finit par grogner Joshua en se retournant vers moi avec un air exaspéré.

Le grand black finit par saisir Naomi par les épaules et l'emmener loin de nous.

- Allez viens frangine, monsieur Top Chef a pas fini son beefsteak de vache façon sauce blanche, il est un peu frustré.., chuchota-t-il avec la discrétion d'un pachyderme.

- JE SUIS PAS FRUSTRE !!! hurla mon apollon tandis que je me gondolais de rire.

Il jeta un coup d'il au radio réveil et grogna.

- Tain, en plus il est trop tard pour finir là ! Je suis grave fru J'ai grave le seum ! se rattrapa t-il.

Je souris et l'embrassai doucement. Quand on se sépara, ses lèvres s'étirèrent en un sourire forcé.

- Frustré, frustré, frustré, chantonna alors César en passant devant notre porte à moitié à poil.

GrosseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant