Sous la Lune

Elle vole

Elle vole, elle ne sent même plus le sol sous ses pieds, La vitesse fait voler ses cheveux.
Elle ferme les yeux à s'en exploser les paupières, elle veut se souvenir de cette sensation, la meilleure depuis longtemps.
La sérénité l'envahie.
Elle pense être dans un rêve, mais tout cela est bien réel.
Les bruits alentours s'estompent, elle n'a pas peur, elle se sent libre, heureuse.
Mais une larme coule sans même qu'elle s'en rende compte.
Elle abandonne tout se qu'elle connaissait, elle ferme le livre de cette vie, elle sait que plus rien ne la retient.
Elle sent le vent sur sa peau, dans ses cheveux, il emporte ses souvenirs, ses malheurs, toutes les choses qui la font tant souffrir.
Elle brise enfin les chaines qui la retenaient, elle se sent délivrée, elle prend une énorme inspiration....
Et pousse ce cri qu'elle avait enfouit au fond d'elle même depuis si longtemps.
Quelque chose de dur et rugueux heurte son visage, puis le reste de son corps.
Ça y est, c'est fini.

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C'est la fin du voyage.

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Les bruits réapparaissent.
Une violente douleur lui vrille la poitrine, elle voudrait crier mais elle ne le peut pas.
La douleur se propage, envahie tout son corps en même temps qu'une brulure insoutenable.
Elle sent plus, ni ses bras, ni ses jambes.
Son sang coule sans s'arrêter, ses os ne sont plus que des bouts de verres brisés.
Elle le devait, elle voulait mourir, mais cela devait être rapide.
Elle agonise là sur le sol, sous le soleil pâle de l'automne.
La mort ne vient pas la chercher, elle la laisse souffrir.
C'est son tribu pour avoir voulu partir avant son heure.
Ses yeux fixent le balcon d'où elle s'est envolée, d'où elle a quitté sa vie.
Les lumières bleues dansent, Les sirènes chantent.
Son heure est venue, la faucheuse sonne le glas.
Les gens s'affolent, mais elle sait que ça n'y changera rien.
Elle a définitivement quitté cette vie.
La mort lui prends la main et l'emmène pour un voyage sans retour.

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C'est fini.

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Elle commence un nouveau voyage.
Une femme pleure pour elle dans le cimetière.
On a déposé des roses sur sa tombe se matin.

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C'est fini