chapitre 3

7 0 0
                                    

Chapitre 3

J'espère que c'est une blague orchestrée par toute l'université pour me faire enrager.

Oh non non non non non, ah ah, allez c'est bon vous avez vu ma tête de déconfit alors maintenant vous pouvez sortir les ballons et les cotillons en gueulant « on t'a bien eu Parker » rien que pour me faire enrager.

Mais, apparement toute cette merde est bien réelle.

Alors ça veut vraiment dire que je vais devoir vivre avec quelqu'un jusqu'à la fin de l'année, voire même jusqu'à la fin de mon cursus. Il faut toujours qu'une personne vienne me faire chier. En plus de ça, si c'est une pimbêche qui ne jure que par le maquillage, le vernis et les mecs qui la baise, je vais vite péter un câble. J'avais enfin mon havre de paix et des éclaboussures de BB-crème vont venir le souiller.

Déjà que je n'étais pas très enjoué à l'idée d'aller en cours ce matin et maintenant, je sais pourquoi. Ma mauvaise humeur du réveil n'était qu'une alerte pour m'annoncer que cette journée serait pourrie jusqu'à la moelle. Au moins, je ne suis plus le sujet de tous les ragots et autres conversations.

Ne souhaitant pas m'intéresser à la nouvelle attraction, je continue mon périple vers ma salle de classe, tout en gardant ma capuche.

Et puis de toute façon, je la verrais dès la fin des cours, enfin seulement pour lui ouvrir la porte, elle se débrouillera pour s'installer et prendre ses marques. Je compte continuer ma vie comme si je vivais toujours seul.

J'atteins la classe et trouve ma place au fond de celle-ci. Je me couche sur la table et regarde par la fenêtre. Je suis lessivé.

En observant les arbres qui bougent à cause du vent, des souvenirs reviennent, enfin plutôt des souvenirs que je me suis fabriqués. Il m'arrive d'imaginer ma vie si j'avais eu une famille normale.

Peut-être m'auraient-ils amené au zoo? Auraient-ils joué avec moi lorsque j'étais enfant?

Je ne le serais jamais.

Au lieu de ça, j'ai erré dans cette immense maison toujours silencieuse. Je passais mes journées à rester avec les gouvernantes qui se relayaient. Les pauvres, elles faisaient tout ce qu'elles pouvaient pour me faire plaisir mais, à vrai dire, un enfant de cet âge a surtout besoin d'une présence maternelle et paternelle pour se construire.

Je me suis retrouvé mainte et mainte fois baladée dans ces soirées mondaines bourrées de paparazzis qui passaient leur temps à m'appeler pour avoir mon plus beau profil. Je restais impassible à tout ça, je voulais juste qu'on soit à la maison pour regarder un film en famille.

Le bruit de la sonnerie annonçant le début des cours me sort de ma rêverie, ou plutôt de mon cauchemar, et une flopée d'élèves entre dans la salle.

Le professeur entre à son tour, me demande de retirer ma capuche mais je ne fais mine de ne pas avoir entendu. Ma capuche ne te plaît pas et bah je m'en fous.

« Bonjour à tous, comme vous devez sans doute le savoir, une nouvelle élève va intégrer ce cursus. Alors, je compte sur vous pour l'aider à s'intégrer au mieux.

Bon, ça commence à me saouler d'entendre la même chose depuis ce matin, personne ne veut parler d'autre chose?

Il fait un signe et LA fameuse-nouvelle-que-tout-le-monde-semble-avoir-déjà-vu décide à entrer dans la salle de classe.

Je vous présente Capucine Gordon, et je vais vous laisser vous présenter Capucine.

Elle se racle la gorge comme pour se préparer mentalement à affronter le regard de ces fouines qui attendent la moindre faille pour la bouffer toute crue.

Ok, bon, c'est parti. Hum hum, alors voilà, je m'appelle Capucine, j'ai vingt ans et...et..bah je ne sais pas quoi dire d'autre.

Ses mains tremblent comme si elle venait d'affronter la pire épreuve de sa vie. Oh! pauvre bichette, on est stressé. Eh dire que je vais devoir me la taper. Enfin, l'héberger.

Bien, est ce que vous avez des questions?

Et c'est à ce moment là que cet abruti de Dylan, un crétin de l'équipe de foot, commence à ouvrir sa bouche. Eh bien évidemment tout ce qui en sort est assimilable à de la merde.

Tu es célibataire?

Un ricanement collectif s'élève. Les filles commencent à chuchoter. Les garçons sont de plus en plus captivés. C'est vraiment ridicule de voir à quel point on dirait des ados qui ont les neurones qui se touchent.

Et toi toujours puceau parce que, pour commencer d'entrer avec cette question c'est que tu dois être en manque nan? »

Oh, ok, alors celle-là je ne m'y attendais pas et apparemment personne puisque toute la classe devient silencieuse alors qu'une seconde avant c'était le chaos. Elle a du caractère la petite. Eh franchement au premier abord, elle semble aussi inoffensive qu'un moineau.

En lui mettant un regard, elle aussi semble surprise et plaque sa main sur sa bouche comme ci sa remarque était sortie d'un coup d'un seul, qu'elle avait agi de manière totalement involontaire.

Dylan semble furax, ses poings se sont serrés, ses mâchoires crispées, sa respiration s'accélère. Il est prêt à tout démolir.

Quant à moi, je ricane dans mon coin parce qu'elle lui a fait fermer sa gueule.

Elle finit par aller à sa place, deux rangs devant moi.

C'est là que je m'attarde un instant sur elle.

Elle est jolie mais rien d'extraordinaire. En clair, elle n''est pas une représentation de Jessica Alba qui en aurait fait bander plus d'un.

Cette demoiselle est même assez petite, entre un mettre soixante et un mettre soixante-cinq. Ses yeux sont marron clair et ses cheveux châtains effleurent ses côtes. Ils virevoltent en fonction de sa démarche peu assurée.

Maintenant, attardons-nous sur son physique.

Sa poitrine n'est pas très voleuse, voire pas du tout.

Ses fesses sont rondes et on l'air assez rebondi. Je pense que la gravité a fait que tout c'est retrouvé en bas. Nan je rigole, elle est sympa à regarder quoi.

Elle ne semble pas porter trop de maquillage et ses vêtements sont classiques et ne découvrent pas l'entièreté de son corps.

Pour faire simple, elle est jolie mais un peu banale quoi.

C'est peut-être mieux comme ça, après tout je vais devoir me la coltiner.

La journée passe, j'esquive la foule du déjeuner et rentre chez moi sans grand enthousiasme. Je jette mon sac dans l'entrée, me débarrassent de mes chaussures et m'installe devant la télé pour visionner les derniers matchs de hockey pour préparer au mieux mes prochaines attaques.

À fond dans ma tâche, soudain, une personne toque à la porte. Je fais pose et me lève en direction de celle-ci.

Et c'est parti...


--------------------------------------------


hello, et voilà le chapitre 3

enfin Kyle a rencontré Capucine

j'espère que ce chap vous plaira

la semaine prochaine risque d'être très chargée pour moi et donc ce sera difficile de poster mais je ferais mon maximum 


see u soon

I belong to youWhere stories live. Discover now