Partie 8

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***Dimanche soir au restaurant La baie d'Along***

***Papa Oumar Fall

-Hum, je dois avouer que tu as bon goût soulignais-je en parcourant du regard le restaurant.

Nous venions d'arriver Rahim et moi, il y a à peine dix minutes et  avions déjà passé nos commande:du banh cuon ou crêpes vietnamiennes.

Rahim était passé me chercher, comme convenu, à 20h. J'étais déjà prêt habillé en chemise blanche et Jean, tout simple.

D'autant plus que ces derniers jours n'ont pas été faciles pour moi:je souffre bien plus que je l'aurais voulu de cette situation merdique que je vis au quotidien.

Même si je me fais violence pour ne pas l'appeler et répondre à ses appels, Fatou me manque énormément.

J'ai l'impression de devenir une boule de nerfs ces jours ci:je ne rate pas d'occasion pour passer ma colère sur mes collègues.

Je reconnais que j'ai été très dure avec elle voir même violent mais je n'ai tout simplement pas supporté le fait de la voir dans les bras d'un autre homme.

Cela me repugnait de m'être rendu à l'évidence que je ne serais peut être jamais le seul homme à pouvoir partager son lit ou plus que ça,sa vie.

Je l'aime il n'y a plus de doute et ce soir là, en allant chez elle, j'avais la ferme intention de lui faire part de mes sentiments.Je me suis d'ailleurs fait mille et une scénarios sur la manière dont elle devrait réagir vue le type de vie qu'elle mène.

C'est pourquoi le coup a été trop dur à encaisser pour moi:je me suis senti trahi bien vrai que y avait rien de concret entre nous.

Je ne dort quasi plus la nuit, à chaque fois que je ferme les yeux tout ce que je vois c'est elle avec son magnifique sourire.

Je l'aime jusqu'à en avoir mal,c'est un fait et je ne reculerai devant rien pour la conquérir.

Je suis tenté d'aller la voir ne serait-ce que pour savoir comment elle va hélas je ne sais pas comment m'y prendre...

-Je ne vois pas pourquoi tu as accepté mon invitation si tu ne compte pas me parler?

C'est la remarque de mon ami qui m'a fait sortir de mon rêverie.

C'est là que je me suis rendu compte que nos commandes étaient déjà arrivé et je me suis même pas rendu compte que je jouais avec ma nourriture plutôt que de manger. 

C'est si rare de me sentir si triste et abattu à cause d'une quelconque situation.

Je ne sais pas...je me sens coupable de l'avoir traité ainsi. C'est pas dans ma nature de crier sur une fille mais cette fois ci c'était différent. Je voulais montrer à Fatou combien elle compte à mes yeux.

Mais elle n'a rien voulu voir ou alors je m'y suis pas pris de la meilleure des façons.

-Oumar, tu comptes me parler de ce qui te tracasse autant?,ajoutait Rahim l'air plutôt sérieux

-Je l'aime Rahim et je me rends maintenant compte que je vis mal cette distance qui a pris place entre nous,sortis-je penaud

-Ne me dis pas que tu es tombé sous le charme de ta coéquipière Yasmine?

-Ne sois pas ridicule stp ,il n'a jamais été question de sentiments entre nous tu le sais bien. Je te parles de Ndeye Fatou Gueye, la fille que j'avais...

-Oui je sais,que tu avais sauvé des griffes des méchants flics,se moquait il

-Tu te rends compte que tu m'insulte en disant cela?

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