NDÈYE FATOU GUÈYE
Je suis dans de beaux draps maintenant je suis en garde à vue depuis hier attendant qu'on m'interroge.
J'ai duré dans ce milieu mais j'ai jamais eu ce genre de problème:je me balade toujours avec ma carte et faut dire aussi que je ne vais jamais rechercher des clients moi ce sont eux qui viennent vers moi. Et je ne couche pas avec n'importe qui:je me frotte avec les mecs friqués. En tout cas aujourd'hui ça m'a pas réussi:passer la nuit derrière les barreaux est la dernière chose que je souhaitais. En parlant voici un des flics qui nous ont arrêté et conduit ici. Il ouvrit ma cellule et me remets les menottes avant de me lancer sur un ton amer:
-flic:suis moi!et en plus il me tutoie parce que je suis une simple prostituée. D'accord il veut la jouer comme ça allons y en tout cas on va bien se marrer. J'ai pas peur de lui car j'ai déjà dompter des mecs beaucoup plus balèzes par un simple regard. Pourquoi? Parce que j'ai de beaux yeux auxquels aucun homme ne peut résister.
Pendant que je réfléchissais à la manière dont je vais ''corrompre'' le gars qui se charge de l'interrogatoire,ce dernier me donna l'ordre d'entrer dans une salle assez spacieuse avant de m'obliger à m'asseoir sur une chaise et prendre place en face de moi:une table nous séparait. Il me regarda longuement, le visage en feu,et en manipulant le stylo qu'il tenait entre ses doigts. Tout ça juste pour m'intimider. Pff mon gars il faut que tu saches que les prostituées n'ont pas froid aux yeux pensais je. Il se racla la gorge avant de commencer:
-flic:Vous savez pourquoi vous êtes là?
-moi:non pas vraiment répondis je avec une voix ensommeillée juste pour l'embêter
-flic: D'accord nous y reviendrons. Il dit ça de manière calme mais je vois sur son visage qu'il bouillie de rage à l'intérieur. Je m'en fiche pas mal et je continue de le fixer droit dans les yeux pour lui faire perdre ses moyens. Oups ça a pas l'air de marcher car je le vois qui se lève et contourna la table pour se retrouver à côté de moi. Il se pencha vers moi et se saisit violemment de ma tignasse.
-flic:Tu sais que tes gestes de petite dévergondée ne joue pas en ta faveur? Alors tu as intérêt à répondre correctement à mes questions avant que je ne perde patience!! C'est clair?!.
Je fais un petit oui à peine audible incapable de bouger ma tête. Il lâcha mes cheveux de manière tellement violente que j'ai failli cogner la table. Le message est capté:il vaudrait mieux que je coopère. J'étais prête à parler quand un autre policier s'introduisit dans la salle. Attends c'est le flic qui me regardait bizarrement l'autre jour! Il nous interrompit en disant à l'autre:
-lui:j'ai pas pu faire parler l'autre débile qu'on a débusqué ce matin pour des affaires de viol,tu me files un coup de main?
-flic1:avec plaisir mec mais laisse moi d'abord m'en finir avec cette garce. Elle se fout complètement de ma gueule!sortit il en me foudroyant du regard.
-flic2:attends laisse moi me charger de l'interrogatoire et file s'occuper de ce débile...
-flic1:C'est une excellente idée parce que si elle continue de jouer avec moi la pute qu'elle est je risque de le buter et me retrouver derrière les barreaux. Conclut il en quittant la salle d'interrogatoire me laissant seule avec l'autre qui jusque là n'a pas arrêter de me dévorer des yeux. Je me demande ce qu'il a à me regarder de cette manière. S'il croit que ses beaux yeux vont me faire flancher il se trompe lourdement. Oui il est beau le gars et pas qu'un peu:teint marron de même couleur que ses yeux, élancé, un corps d'athlète(il est bien entraîné). Il est juste à tomber avec son uniforme qui
lui va à merveille. En tout cas sa beauté ne m'intéresse pas vraiment. S'il est aussi tendre qu'il veut me le faire croire,il n'a qu'à me faire sortir d'ici. J'ai pas finis de le décrire intérieurement qu'il prit place sur l'autre chaise d'en face en s' ébouriffiant les cheveux sans me quitter des yeux. Son regard ne me dérange nullement au contraire car j'ai l'habitude mais c'est la façon qui m'inquiète:j'essaye de le déchiffrer en vain. Il se pinça légèrement le nez avant de décider enfin à parler
-flic:N'ayez aucune crainte d'accord? Tout va bien se passer...Je sais que c'est pas important mais je vais quand même me présenter histoire d'établir une confiance entre nous...Bref je m'appelle Papa Oumar Fall...Il me parlait d'une façon tellement douce que je commençais à avoir pitié de lui le pauvre. Moi qui croyais que dans son métier on leur formait à ne pas mettre en exergue ses sentiments. Bah je dis ça
parce que je sens qu'il a pitié de moi. Et ce n'est vraiment pas ce dont j'ai besoin. N'empêche il poursuit sur le même ton
-flic:Je vais vous posez quelques questions auxquelles j'aimerais avoir des réponses claires et précises d'accord?
-moi:Je vais te faciliter la tâche mec, tu peux me tutoyer pas besoin de sacrifier aux amabilités...Je sais j'y suis allée un peu fort mais je veux qu'on en finisse avec cette foutue interrogatoire. Et ma réponse ne semble pas le déranger. Il poursuit
-flic:Bon ok on continue. J'aurais besoin en premier lieu de ton nom et ceux de tes parents
-moi:je m'appelle Fa et mes parents ont tous crevé donc je ne vois pas en quoi leurs noms peuvent servir...
-flic:On a besoin de ces informations pour le dossier que nous allons remettre au procureur alors réponds à ma question...s'il te plaît...
-moi:mon nom est Ndèye Fatou Guèye, mon père s'appelle Momar et ma mère Yaema...
Bizarrement après avoir sorti cette réponse,mes yeux commençait à me piquer et je sentis une soudaine envie de pleurer:chose que je n'ai pas fait depuis fort longtemps.Il a remué mon passé sans le faire exprès. Mais moi je lui en voulais terriblement. Je me ressaisit très vite car je ne veux pas pleurer et donner à ce policier une raison d'avoir pitié de moi. D'ailleurs ce mot n'a jamais existé dans mon monde: personne n'a jamais eu pitié de moi sinon on ne m'abandonnerait pas comme une mal propre pire encore comme une chienne enragée à la rue alors que je n'avais que 9 ans. J'étais innocente et insouciante:seule et sans défense contre un monde sans pitié. Bref c'est pas le moment de replonger dans mon sombre passé que j'ai mis tant d'années à essayer d'oublier mais n'empêche les séquelles sont toujours présentes. Je voulais faire la dure face à ce flic mais trop tard:mes larmes commençait à couler le long de mon visage sans que je n'y puisse grand chose. Il sortit un mouchoir de sa poche et me le tendit. Je me levais d'un bond et commença à lui crier dessus
-moi:PUTAIN J'AI PAS BESOIN DE TON GENTILLESSE, TERMINE CE PUTAIN D'INTERROGATOIRE ET QU'ON EN FINISSE en essuyant mes larmes du revers de la main je m'en voulais terriblement d'être aussi faible devant un inconnu. Malgré mes cris il resta zen
-flic:Je te prie de m'excuser d'avoir soulevé un sujet sensible mais il le faut. Et je te comprends aussi...
-moi:AH OUI TU ME COMPRENDS VRAIMENT? TU SAIS PEUT ÊTRE CE QUE ÇA FAIT DE PERDRE SES PARENTS À L'AGE DE DEUX ANS? N'AVOIR JAMAIS PU PROFITER DE LEUR AMOUR,LEUR PROTECTION? ÊTRE ABANDONNÉ À LA RUE ALORS QUE JE N'AVAIS QUE 2ANS? Il ne dit toujours rien et je continue sur un ton beaucoup plus calme:-moi:je m'en doutais,bien sûr que tu n'en sais absolument rien de ma vie alors ne me dit plus jamais que tu me comprends.
-flic: D'accord comme tu veux et on peut s'y remettre?
-moi:oui on peut...
-"oui on peut"dit l'autre flic qui avait failli m'arracher les cheveux en imitant ma voix et qui venait de faire son entrée:je déteste ce gars là. Il continue pourtant
-flic1:Comme c'est mignon et toi en s'adressant à son confrère:tu fais quoi au juste,tu lui chante une berceuse pour qu'elle s'endorme ou quoi? Il a dû écouter notre conversation oui je dirais conversation parce que jusque là ça n'a rien d'une interrogation policière. Il retourna vers moi:
-flic1:et toi si tu ne veux pas que t'enfonce le larynx dans la gorge, parle! Et crois moi j'hésiterait pas à mettre mes menaces à exécution.
Pff on est pas à Gotham je connais mes droits moi du coût je restais muette le fixant pour le narguer. Mais l'autre mec me suppliait des yeux de coopérer:je décida alors de mettre fin à ces stupidités
-moi:J'exige d'abord qu'on m'amène un avocat et après je parlerai...
-flic1:pff on dirait que tu es sortie direct d'une série américaine. Ici tu n'es pas en position d'exiger quoi que ce soit et de toute façon on en est pas encore là...Alors je disais...en arrachant presque le dossier des mains de l'autre policier qui restait planté là comme une statue. L'homme de fer blanc, oui je lui ai trouvé un prénom à ce type amer, décida de s'asseoir et continuer ce qu'il avait commencer
-flic1:Alors on en a fini avec les noms maintenant dit moi quel âge tu as et que fais tu dans la vie?
-moi:J'ai 23 ans et je suis prostituée ça saute aux yeux non?
-flic1:23 ans seulement et tu vends déjà ton corps comme de la vulgaire marchandise?
Je m'abstiens de répondre à ses provoc:ce mec ne sait même pas ce que signifie le respect. Je suis une catin certes mais je suis citoyenne de ce pays au même titre que tous. D'ailleurs l'article 1 de la déclaration universelle des droits de l'homme dit que"tous les hommes naissent libres et égaux en droit et en dignité". Alors après tout je mérite un tout petit peu de respect non? Mais pour cela faut d'abord qu'il me considère comme une personne à part entière:mais non pour lui et pour toute la société d'ailleurs une prostituée est une prostituée et rien d'autre qu'une prostituée. Mais si vous saviez ce qui se cache derrière ce masque de pute pour la plupart d'entre nous, vous n'alliez pas nous juger.
N'ayant aucune réponse de ma part il continue
-flic1:Maintenant vous allez me dire quels sont vos rapports avec cet homme avec qui on vous a trouvé le jour de l'arrestation?
-moi:C'est mon client permanent car on se voyait au moins deux fois par semaine à l'hôtel R...mais c'était la première fois qu'il m'amenait dans cet appart...
-flic1:C'est bon puisque tu dis que tu es prostituée montre moi ta carte. .
Oups je suis cuite! Bien sûr j'ai une carte mais le hic c'est que j'ai oublié de prendre mon sac que j'avais le jour de mon arrestation alors que la carte était dedans. Je vais rassembler mon courage et lui dire les choses telles qu'elles sont:
-moi:ma carte est dans mon sac et je crains l'avoir laissé à l'appartement
-"non on a amené avec nous ton sac à main laisse moi aller vérifier, intervient l'autre en quittant la salle. J'avais même oublié qu'il était là mais il va enfin servir à quelque chose donc tant mieux. Il revient quelques secondes et me tendit le sac en me regardant mais je fait tout pour éviter son regard insistant. Je fouilla la sac et sortit la carte pour ensuite le tendre au méchant flic.
-flic1:Eh bien finalement tu ne va pas être poursuite pour prostitution illégale. Mais tu n'es pas totalement sortie de la berge...Reste à savoir maintenant si tu as d'autres rapports avec ce trafiquant de drogue en dehors du fait qu'il soit ton client... Est ce le cas?
-moi:non mon seul rapport avec lui c'est d'assouvir ses pulsions sexuels répondis je en le fixant sans sourciller pour pas lui donner des indices visuels de m'incriminer.
-flic1:ça c'est ce que toi tu dis mais concernant si vous êtes liée directement ou indirectement à cet histoire de trafic de drogue,ce sera à nous d'en juger
-moi:c'est à dire? demandais je pour m'assurer qu'on ne va pas m'enfermer de nouveau dans cette cellule sombre et puante pour un délit que je n'ai pas commis...
-flic1:C'est à dire que tu vas sagement retourner dans ta cellule et y rester attendant la fin de l'enquête...
-moi: Mais c'est pas juste,vous abusez là! Vous allez m'enfermer alors que je n'ai rien fait. Ma seule erreur c'est d'avoir été au mauvais endroit au mauvais moment et...
Il me coupa la parole en s'adressant à l'autre
-flic1:Mec je te laisse te charger du reste:cette fille est pire qu'une pie...
-flic2:t'inquiète je m'en charge...
-flic1:Tu as intérêt parce que jusque là c'est raté conclut il sur un ton presque menaçant en claquant la porte derrière lui. Bon débarras! Mais n'empêche je suis sur le point d'exploser:m'enfermer jusqu'à la fin de l'enquête? Et qui sait combien de temps cela va prendre? Ce Oumar ou je ne sais quoi encore se dirige droit vers moi sûrement pour me conduire dans ma cellule mais je le contourna et me dirigea vers la porte de sortie lui lançant avec mépris:
-moi:Je sais où ça se trouve!
Mais au moment de franchir la porte, je fis un faux pas avec mes talons de vingt centimètres et je marchais à la hâte. J'allais tomber quand il me rattrapa de justesse et sans le faire exprès, il me plaqua contre sa poitrine...On est resté dans cette position plus d'une trentaine de secondes à se regarder comme deux amoureux...
J'en profitais pour me coller davantage à lui et faisant exprès de faire de petites rotations avec mon bassin. Je me mettais sur la pointe des pieds pour me saisir de sa lèvre inférieure et commença à le mordiller. Il commençait gémissait doucement:flic ou pas il reste un nom.
-Oumar:Euh...je....que...enfin je ne crois pas que ça soit une bonne idée dit il en me poussant légèrement.
-moi:je trouve plutôt que c'est une excellente idée sortis je en lui caressant le torse mais il me stoppa net avec sa main
-Oumar:Arrêtes stp c'est pas normal, je suis en service...répliqua t il en s'éloignant de moi. Il a envie de me goûter je sais mais il veut jouer au mec correct. En tout cas je l'aurais c'est moi qui vous le dis...Je m'arrête là pour cette partie. N'oubliez pas de voter svp et bisous
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LES CHOIX DU COEUR
Ficción GeneralIl arrive parfois que le coeur fasse un choix auquel nous ne sommes pas du tout d'accord.Mais une fois cela arrivé,tous les efforts pour refouler ses sentiments selon réduits au néant car oui tout comme on ne choisit pas sa famille on ne choisit pas...