Une soirée vient de se terminer, l'alcool a coulé à flots et deux de mes amis sont à présent dans le coaltar. Quant à moi, comme tous les jeudis, je ramène ce petit monde chez moi, dans l'appartement où je vis. Bien que certains soient partis de leur propre côté avec pour la plupart des inconnus, il ne reste, que nous sommes complets dans ma voiture à 5 places.
Le sommeil m'assaille et bientôt je serais dans mon lit. Le temps de monter tout le monde aux 11e étages et je m'y écroulerai. L'ascenseur monte et je trouve interminable les secondes qui s'écoulent.
Le temps passe, l'aiguille des minutes tourne et nous sommes à présent tous rentrés. Mon appartement est grand, il y a l'entré qui débouche tout de suite sur le salon, qui lui-même communique avec la salle à mangé-cuisine. Puis nous retrouvons une porte un peu discrète à côté de l'écran plat qui nous propulse dans un couloir avec quatre portes, la salle de bain, la chambre d'ami, ma chambre et les toilettes.
J'installe avec un peu de rudesse mes deux amis dans la chambre qui leur est naturellement impartie et laisse Cathy m'a cousine se couché sur le canapé. Je n'attends pas longtemps avant de moi aussi m'affaler sur mon grand lit et de m'endormir sans pour autant tirer les couvertures.
C'est vers les 10 h du matin que j'entends le son horripilant de mon portable qui n'arrête pas de sonné. À moitié endormi, et voulant y rester, je me tourne vers le côté opposé du son.
— Bon sang, tu vas répondre à ce foutu téléphone !! La voix de Cathy se fait entendre jusqu'à ma chambre qui est pourtant à l'autre bout de l'appartement.
Avec un grand soupir paresseux, j'attrape, furieux, mon téléphone posé sur le petit chevet contre mon lit et réponds enfin à l'appel que je découvre être envoyé par mon frère. Je replace mes longs cheveux en arrière avant de m'annoncer.
— Jarob William Ebera à l'appelle, à moitié endormie et en train de cuver, bonjour à toi mon frère.
— Bon sang, mais tu ne réponds jamais à un appelle ou quoi !
— Putain mec il est... Dix heures... Qu'est-ce qui est si urgent pour me réveiller à c't'heure là ? Grommelais-je.
— Jarod, c'est pas le moment de dire ça.
Je sens sa voix fatiguée, un peu énervé avec une pointe de tristesse. Je me redresse aussitôt en alerte, attendant avec peur ce qu'il m'annoncer.
Mon frère est très réservé et cache continuellement ses faiblesses, alors savoir qu'il me laisse entendre même sans le vouloir une part de ses émotions me fait froid dans le dos.
— Qu'y a-t-il ? Ma voix est sérieuse attendant le verdict.
— Tu dois revenir à la maison, c'est urgent, père à quelque chose d'important à nous dire. Ça concerne sa santé... C'est grave.
— J'arrive tout de suite.
Je raccroche puis me lève, me lave en vitesse, m'habille tout aussi rapidement, prends les clés de ma voiture, prends ma voiture et roule à n'en plus finir pendant des heures.
L'immense villa de ma famille se dessine devant moi, j'arrive enfin et contourne la grande fontaine, me gare et me précipite dans l'entré où je suis attendu par mon frère. Il a les cheveux bruns, court, mais pas trop, coiffé sur le côté droit. Il remonte ses lunettes, signe qu'il est impatient.
— Bon sang, tu en as mis du temps.
— Désolé, mais j'habite pas à côté je te rappelle.
— Moi non plus. Mais je me lève assez tôt pour entendre un appel. Ou du moins, je ne fais pas la fête à point d'heure pour justement me lever assez tôt.
— Ouah, ce sont des reproches M. parfaits.
— Ne m'appelle pas comme ça.
Un lent sourire s'affiche sur son visage.
— Allons-y.
Nous traversons ensemble l'entrée et tournons à droite, entrant dans la grande salle à manger où nous retrouvons une immense table ovale entourée de chaise en chêne. Le sol est en parquet de bois sombre, les murs en face de moi derrière et à ma gauche sont peints en rouge foncé, quant à celui de droite, il est entièrement constitué de baie vitrée, laissant entrer la lumière. Pour ce qui est du plafond, il est orné d'immense lustre couleur or.
Mon père est assis en bout de table, à la place du roi et affiche un sourire en nous voyant.
— Bonjour les garçons. Sa voix est calme.
— Bon, qu'est-ce qu'il y a de si urgent ? Dis-je en brisant la glace le premier.
— Moi aussi je suis heureux de vous revoir après temps de temps.
— Tu divagues, on s'est vu la semaine dernière, pour l'anniversaire de Carol, tu sais, ta petite fille ?
— Oui, passons. Je vous ai fait venir pour vous informer que j'ai des problèmes de santé qui m'imposent de délaisser l'entreprise et les obligations familiales. Alors, Valentin, étant déjà un cadre de l'entreprise, je te nomme directeur par intérim. Quant à toi, mon cher Jarod, tu t'occuperas de tout ce qui concerne les obligations familiales.
— Oh ! ça peut aller.
— Ce qui englobe. Ajoute-t-il. Toutes les soirées mondaines dont tu devras assisté, plus la gestion des finances, les différentes associations que nous soutenons et tout ce que M.Brenta, notre conseiller, te demandera de faire.
— Merde. Murmurai-je tout bas.
Mon frère me regarde le sourire aux lèvres et je lui réponds par une subtile grimace avant qu'il ne reporte son attention sur notre père.
— Bon, quels sont tes problèmes de santé dont tu as si peur de parler ?
— Toujours aussi directe mon frère. Lui adressai-je le sourire aux lèvres. Alors, mon cher père, la réponse ? Je m'amuse de la situation.
— Petit malin. Entendis-je venant de mon père. Bien, le docteur Carron pourra répondre plus en profondeur à vos questions sur mon état de santé.
Mon père fait un signe de main à un homme en blouse blanche qui se situe à sa droite. Celui-ci vient à notre rencontre, nous serre la main chacun notre tour et commence à se présenter.
— Bonjour à vous. Je suis chirurgien cardiothoracique et m'occupe personnellement de l'état de santé de votre père.
— Alors, c'est de son cœur qu'il est question ? Commence à questionner mon frère.
— En effet, votre père...
Je n'écoute plus ce qu'ils disent, occupé à dévorer des yeux ce médecin aux visages parfaits et à l'allure droite qui impose le respect.
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Nouvelle : Jarod & Benjamin. (Terminé)
RomanceL'un est un riche héritier avec un père au cœur malade, L'autre est un grand chirurgien cardio-thoracique. Ce sont les circonstances qui les ont fait se rencontrer, et le désir qui les ont fait se rapprocher.