Danse avec les Stars [Kiribaku]

7.

Ochaco observa longuement les mouvements de Momo, mais tout lui semblait tellement naturel chez la jeune femme qu'elle ne se pensait pas capable de reproduire les mêmes gestes. La danseuse avait de longues jambes, une taille fine et élancée ; un corps digne d'une ballerine. Elle était splendide, délicate, et chacun de ses mouvements étaient élégants et silencieux. L'actrice avait déjà vu son amie danser, et, chaque fois, elle se surprenait à être un peu plus admirative. La danse créait une atmosphère, un quelque chose d'irréel, de subjuguant qui hypnotisait quiconque devenait témoin d'un tel spectacle. Et il était d'autant plus impossible de détourner les yeux lorsque la danseuse s'avérait être Momo, tant sa gentillesse naturelle transparaissait dans chacun de ses pas.

« A toi ! sourit la charmante danseuse, creusant ses adorables petites fossettes. »

Ochaco cligna des yeux, peu certaine de ce que son amie attendait d'elle.

« Comment ça, à moi ? s'enquit-elle, sortant de ses pensées.

- Je vais compter les temps, et, j'aimerais, si tu le souhaites bien entendu, que tu tentes de reproduire les quelques pas que je viens d'effectuer, expliqua gentiment Momo. »

L'actrice obtempéra, s'attendant déjà à une catastrophe. Elle s'élança maladroitement, se mit doucement sur la pointe des pieds et avança sa jambe, se déséquilibrant un peu plus à chaque nouvelle tentative. Momo eut un rire doux, qu'elle dissimula discrètement derrière sa main.

Elles y passèrent la matinée, et, à la pause déjeuner, Ochaco poussa un cri de joie ; elle avait réussi à enchaîner ses huit pas sans tomber, avec autant d'élégance que possible.

« Momo, tu es définitivement une excellente pédagogue ! s'écria-t-elle, ravie.

- Je pense que tu es surtout une très bonne élève, rit la jeune femme en ouvrant la porte de la salle de repos. »

Elles tombèrent sur Kaminari et Kirishima qui riaient aux éclats dans un coin du canapé.

« Oh, bonjour vous deux, salua Ochaco en s'avançant.

- Bonjour, répondirent-ils en cœur, essuyant les larmes qui perlaient à leurs yeux. »

Ochaco les regarda discrètement en contournant le canapé. Les deux hommes semblaient particulièrement proches : les jambes de Kirishima étaient nonchalamment posées sur celles de Kaminari, et ce dernier entourait inconsciemment son genou de son bras, venant comme l'enlacer. Sans aucun doute, les deux garçons ne venaient pas tout juste de se rencontrer ; ils semblaient se connaître depuis un certain temps. Si elle se questionnait sur la nature exacte de leur relation, elle n'en laissa rien paraître, et se contenta de pointer du nez le billard en souriant à Momo.

« Tu veux bien jouer avec moi ?

- Oh, avec plaisir ! répondit son amie en saluant à son tour les deux garçons. »

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