Rupture

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Quand vous pensez que la douleur est derrière vous, sachez qu'elle se tient prète a vous rattraper.

Ce matin commençait l'un des pires jours de ma vie, celui ou tout s'est renversé autour de moi, ou mon bonheur m'a filé entre les doigts.

Ce lundi, je m'étais réveillée comme tous les autres jours : difficilement. Je me souviens que contrairement aux autres jours, j'avais oublié de me réveiller plus tôt. C'était peut-être un signe du ciel pour me dire que les choses tourneraient mal.

Je m'étais levée rapidement et m'étais préparée très vite afin de ne pas être en retard. Je m'étais douchée et habillée rapidement. J'avais déposé un léger coup de mascara et de blush. Je ne mettais jamais plus.

J'avais attrapé mon sac et avais filé à mon arrêt de bus. Je courus jusqu'au bas de la rue où il se trouvait. Heureusement, mon bus avait quelques minutes de retard et je ne l'avais donc pas raté.

Je m'étais dirigée au fond à une place libre et j'avais enfilé mes écouteurs pour m'isoler de ce qui m'entourait, comme d'habitude. Le trajet ne durait que cinq minutes en bus environ. Puis j'étais descendue du bus et m'étais dirigée vers le premier cours de la journée.

J'avais eu quatre heures de cours dont deux de maths et c'est avec soulagement que j'avais quitté la salle pour me diriger vers la cantine. Qu'est-ce que le prof pouvait être éreintant !

Je devais rejoindre Lucas pour le déjeuner devant la cantine. J'avais trouvé bizarre qu'il soit en retard de quelques minutes, lui qui me reprochait toujours de m'attendre un moment. Mais il était arrivé près de moi et j'avais posé doucement mes lèvres sur les siennes, comme d'habitude. J'ai senti de délicieux papillons me chatouiller le ventre, comme d'habitude. Il faisait le mec gêné, comme d'habitude. Et je ne m'étais pas posé de question.

Lucas était mon copain depuis dix mois environ. Tout semblait parfait entre nous. Il y avait des hauts et des bas, mais comme dans chaque couple. Je me sentais bien avec lui et sa famille m'avait adoptée. Je m'entendais réellement bien avec son frère et j'adorais sa mère.

Puis l'on s'était installés et avions mangé avec Amalia et Pierre comme tous les jours. Amalia est ma meilleure amie, on se connaît depuis trois ans et l'on a toujours été inséparables. Pierre est le meilleur ami de Lucas. Je l'apprécie beaucoup et je le considère aussi comme le mien, un peu comme le frère que je n'ai plus. Lucas et moi nous étions toujours étonnés que ces deux-là ne se mettent pas ensemble. Nous étions persuadés qu'ils s'apprécient beaucoup.

Après une demi-heure à discuter tous les quatre, on déposa nos plateaux et l'on sortit vers la cour. Nous avons laissé Amalia et Pierre et étions partis, main dans la main, au fond de la cour pour profiter du peu de temps avant la reprise des cours.

Nous nous étions installés sur un banc, ma tête posée sur son épaule et mes jambes sur ses cuisses, j'étais blottie contre lui et nous profitions des derniers rayons du soleil qui ne tardaient pas à s'enfuir derrière les nuages. Je sentais les rayons chauffer la peau de mon visage. Nous étions silencieux et Lucas ne paraissait pas aussi enthousiaste que d'habitude. Lui qui avait toujours plein de choses à raconter, pleins de blagues à partager.  

Je lui parlais de tout et de rien, mais contrairement à d'habitude j'avais remarqué qu'il était distant. Bien qu'étant collée à lui, j'avais l'impression qu'il était à plusieurs mètres de moi. Il regardait dans le vide et évitait de se tourner vers moi. Je me souviens de ses mots à la lettre.

<< - Non j'ai rien. Écoute, t'es pas obligée de tout savoir. Fais-moi confiance Lena.

- D'accord, mais je m'inquiète, tu as vraiment l'air bizarre. >>

Tous nos jours comptésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant