Chapitre 4

23 2 0
                                    

Une lumière jaune filtrait sous ses paupières, et Teresa ouvrit lentement les yeux. Sa fenêtre était ouverte, et une douce brise faisait remuer les rideaux, rafraîchissait son corps en sueur. Elle s'étira lentement, mais ressentit de violentes douleurs: elle était rompue de courbatures. La tête en vrac, elle avait également l'impression d'avoir à nouveau la gueule de bois, bien que la sensation soit différente; en outre, elle avait surtout terriblement chaud. Elle se redressa avec peine lorsqu'elle entendit des pas dans les escaliers, qu'elle reconnut comme étant ceux de sa mère. Quelques secondes plus tard, cette dernière entrait dans la chambre, et poussa un soupir.

-Madre de Dios, quelle chaleur! Oh mais tu es réveillée ma puce!S'exclama t-elle soudain. Olivia tenait un verre d'eau rempli de glaçons dans la main, qu'elle lui tendit.

-Comment te sens-tu? Demanda Olivia l'air inquiète.

-Ça peut aller, répondit Teresa après avoir bu d'une traite le verre. J'ai chaud.

-Oui, tu as dû attraper une violente fièvre à cause du traumatisme, du moins c'est ce que le médecin croit.

-Le médecin? S'étonna la jeune fille. Je ne me rappelle pas l'avoir vu.

-Normal, tu étais complètement dans un état second! S'exclama Olivia. Qu'est-ce que j'ai eu peur! Tout ça à cause de pétards que j'avais formellement interdit!

-Des pétards? Un traumatisme? J'y comprends rien, dit Teresa en se tenant la tête, qu'elle sentait de plus en plus lourde. Ça fait depuis combien de temps que je suis là?

-Trois jours! Oui oui, trois jours, répéta-t-elle devant le regard médusé de sa fille. Nous venions de rentrer, ton père et moi, peu aprèsminuit. Les amis de Camille avaient apportés des pétards, et certains te sont arrivés dessus...

-J'ai pris feu? Demanda Teresa.

-Non, car tu n'as pas de traces de brûlures sur la peau. Mais certains racontent que tu étais entourées de flammes, car des branches ont pris feu. Que diable faisais-tu là? Demanda Olivia d'un ton de reproches.

-Je... je ne sais plus, murmura Teresa en suçotant un glaçon. Je suppose que j'ai voulu aller m'asseoir un peu pour être tranquille...

-En tout cas, tu t'es évanouie, continua sa mère, et nous t'avons transportés en urgence dans ta chambre. Tu as commencé à développer une fièvre alors j'ai appelé le médecin. Tu avais l'air de délirer un peu, alors il t'a administré un calmant qui t'as assommé il faut croire, car tu viens seulement de te réveiller. Tu as faim? Demanda t-elle a brûle-pourpoint.

-Non, ça va, merci. Je crois que je vais me reposer encore un peu, j'ai la tête comme une pastèque.

Olivia lui toucha le front.

-Tu es moite et brûlante. Je vais t'apporter un gant humide et un pichet d'eau.

Elle se leva et quitta la chambre, pour revenir quelques minutes plus tard, lui épongea le front et repartit prévenir son époux.

Teresa se sentait fébrile, mais une foule d'interrogations se bousculaient dans sa tête : elle ne se souvenait pas des pétards, ni de flammes qui l'auraient entourée, et encore moins de son évanouissement. Elle se souvenait avoir entendu une voix, douce et mélodieuse, mais elle ne se souvenait plus d'où. Alors qu'elle était plongée dans ses pensées, Camille fit irruption sans toquer. Elle s'assit au bord du lit. Elle semblait à la fois furieuse et inquiète.

-Maman ne voulait pas que je vienne te déranger, murmura t-elle. Comment ça va ?

-J'ai eu des jours meilleurs, répondit Teresa d'une voix un peu rauque, car elle avait de nouveau très soif. Qu'est-ce qui s'est passé ?

La DynastieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant