Chapitre 2

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Ce qui le retenait, c'était ses responsabilités. Sans ça il serait déjà très loin depuis un bon moment.

Dès les derniers signes de conscience d'Eiji, Ash commença à ruminer. Retournant à tort et à travers les mots de son compagnon sans cesse dans sa tête jusqu'à en perdre le sommeil ainsi que la notion du temps. C'est ainsi qu'il ne suivit pas les mots d'Eiji et qu'il passa le reste de sa nuit à réfléchir au coin de la fenêtre observant le décor changé au fil des heures qui passaient. De la nuit noire étoilée à sa robe pourpre jusqu'aux couleurs ambrées et rosées de l 'aube, Il resta immobile, seules ses paupières et son regard qui arpentait la ville montraient qu'il était encore conscient, ou du moins à demi-conscient. Perdu dans ses pensées, ne trouvant pas d'issue convenable à son problème et malgré ce que montre son visage impassible, l'état dans sa tête était tout à fait le contraire. Pour faire court, il était désemparé.

Quand le soleil commença à se montrait de plus en plus dans le ciel il se décida à bouger enfin. Il déplia ses bras qui étaient posés sur ses genoux devant lui pour s'étirer avant de lâcher un sourd bâillement dû à ses quelques heures à peine de sommeil. Il se leva ensuite à pas de loup, ne faisant aucun bruit, son corps habitué à être discret puis prit la direction de la porte. Il s'arrêta au pied du lit d'Eiji dès qui l'atteignit, observa la petite masse brune qui dépassait de la couette tandis que le visage du japonais était emmitouflé sous les draps. Il resta sur place une dizaine de secondes avant de lâcher un long soupir et continua sa route vers la porte et par extension la cuisine, bien décidé à se préparer une bonne tasse de café afin de se remettre les idées en place.

Une chose était sûr, il voulait au plus éviter Eiji aujourd'hui ce qui est plutôt faisable vu son absentéisme la journée qu'il pouvait justifier. Bien sur, il ne voulait pas aller jusqu'à l'ignorer mais s'il pouvait s'échapper avant son réveil...

Ce levant normalement tardivement, il quittait toujours l'appartement quand le soleil pouvait être déjà vue haut dans le ciel et d'une certaine façon, cela rassurait Eiji. La période printanière touchant à sa fin, l'occasion était idéale car les jours se faisaient plus longs et il pouvait donc quitter leur pied-à-terre dès le petit matin sans n'émettre plus de soupçons que cela.

Sans ne perdre plus de temps, il prit la tasse qui maintenant laissait échapper l'odeur du contenu amer et se dépêcha de l'amener à ses lèvres. Il se dirigea vers le sofa en contournant le comptoir de la cuisine afin de prendre ses habits de la veille qui pendaient sur l'accoudoir au grand désarroi d'Eiji qui lui répétait sans cesse, toujours accompagné d'une frappe affective sur la tête, de ne pas laisser ses affaires trainées partout. Mais pour une fois, il était ravi de ne pas l'avoir écouté l'évitant à retourner dans leur chambre et d'éviter que par malheur il réveille Eiji, ce qui est la dernière qu'il voulait qu'il se passe.

Il décida quand même de sacrifier un peu de son temps pour aller se laver et faire une toilette rapide vue qu'il n'y avait pas pensée la veille et que des traces de sueurs de son cauchemar de la nuit passée pouvaient être encore aperçu sur sa peau.

Cinq minutes plus tard il était déjà sorti, une bonne odeur de savon à la vanille s'échappant de la salle de bain dès qu'il y ouvrit la porte. Eiji étant du matin, Ash savait qu'il pouvait se réveiller à tout moment c'est donc pour cela qu'il s'empressa de se diriger vers le salon, collectant ses chaussures au passage, afin d'attraper ses clefs posait sur le comptoir de la cuisine. Malheureusement, voulant aller le plus rapidement possible il décida de mettre ses converses en même temps et... trébucha idiotement, sa tête cognant à plein fouet le bloc dur du comptoir où reposait ces satanée clefs et il poussa un cri de douleur.

« Putain de mer- »

Ce souvenant qu'il devait être le plus discret possible il se tut à contre coeur, retenant toutes les injures plus violente les unes que les autres qui lui passait à travers la tête de sortir, les deux mains faisant une presse sur son crâne à l'endroit de l'impact. Il ne pouvait quand même pas retenir les petits grognements de douleur de sortir, que les comptoirs de cuisines soient damnés !

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 28, 2019 ⏰

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