Chap. 9 L'Autre

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Tout va pour le mieux... tout va pour le mieux... Vraiment ? Bonne lecture !
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Chap. 9 L'Autre

[Aomine]
    "Tu ne te lasses pas ?
-Pourquoi me lasserais-je ? Nan, nan, je l'aime ce gars..."
Le cyan hocha la tête.
"Tu m'en veux toujours ?
-Oui. C'est mon ami, je ne voulais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit.
-Mais, tentai-je, mais je l'aime... Et lui aussi.
-Tu ne le connais pas..."
Je levai un sourcil, inquiet.
    "Quoi ?
-Kagami-kun a eu une relation avant toi...
-J'imagine bien ! Et rassure-toi, j'en ai eu beaucoup avant lui !
-Non, me coupa le petit d'un geste de main, non... Quand il habitait aux États-Unis, juste avant de venir...
-Il a pas le droit ?"
Le cyan secoua la tête.
    "Kagami-kun ne t'appartient pas.
-Qu'est-ce que tu veux dire ? — Je sais bien... On est indépendants tous les deux...
-C'est pas ce que je veux dire. — En le mordant.
-Quoi ?! Qu'est-ce que tu dis ?!"
Mes poings s'étaient serrés soudainement ; je m'étais levé, faisant grincer le fauteuil. Sous un geste du jeune vampire, je me rassis.
    "Il ne connaissait pas l'existence des vampires, ce que tu dis n'a aucun sens.
-Je sais bien... Regarde son poignet gauche, la prochaine fois.
-Attends, me dis pas que ce connard a laissé une marque ?!
-Si. Si... mais ne le dis pas à Kagami-kun... il ne sait pas.
-Je comprends rien."
Je passai une main dans mes cheveux, dépassé, toujours énervé.
    "Aomine-kun, je pense que ce vampire a bu assez de sang à Kagami-kun pour qu'il perde connaissance... Et il a dû oublier, Takao-kun m'a dit que cela lui est déjà arrivé une fois.
-Tu sais très bien qui c'est. Dis-le-moi, que je le saigne. Taiga est à moi.
-Aomine-kun, ce gars n'est pas n'importe qui. Alors laisse-le là où il est, il ne fera pas de mal à Kagami-kun.
-Je veux le tuer. Taiga ne doit appartenir à personne d'autre. Je l'aime !"
Je frappai du poing contre l'accoudoir.
"Je ne te dirai pas.
-Bien, fais ce que tu veux. Je saurai tôt ou tard."
Il secoua la tête.
"C'est pour ton bien, Aomine-kun."

    "Hum... Tai..."
L'homme grogna, la tête toujours dans les draps, ronronnant au contact de mes doigts dans ses cheveux.
"Tu me parles jamais de toi avant... Quand t'étais aux US...
-Tu me parles pas de toi non plus... me répondit une voix à moitié étouffée par l'oreiller. Mais si tu veux... qu'est-ce que tu veux savoir ?
-Tout..."
Je m'allongeai sur son dos. Finalement, Tetsu m'avait fait réalisé à quel point je connaissais mal l'homme que j'aimais.
    "Bon passons les détails de ma naissance, je connais pas vraiment. Mais j'ai quitté Tokyo vers huit ans pour rejoindre LA avec mon père. J'ai grandi là-bas, j'ai rencontré mes amis, j'ai tout fait là-bas...
-T'es revenu quand ?
-Y a un an seulement, après... après avoir rompu avec mon ex..."
Je fronçai les sourcils : il ne semblait pas enclin à en parler...
    "Ça s'est mal passé ?
-Je... Daiki...
-Ça te dérange ?"
Il me repoussa de son dos et se redressa doucement.
"Ça a été mon premier mec... J'ai découvert que j'étais gay à dix-huit ans, mais je faisais pas franchement attention aux gars... Disons que je pouvais en trouver un attirant, baver un peu sur ses muscles... mais ça allait jamais vraiment plus loin."
Je souris doucement.
"T'aimes bien les muscles, tiger ? Ce que tu vois te plaît, j'espère ?
-Idiot... M'appelle pas comme ça, s'il te plaît."
Il laissa une main couler sur mon torse nu, les iris pétillants.
    "Et ce gars, j'l'ai rencontré quand j'ai eu vingt ans. Il jouait aussi au basket... bref, on s'est vite plus et pour la première fois, ça a été plus que physique... On s'est mis ensemble assez vite... et voilà quoi, je te fais pas de dessin... Ça a duré deux ans, puis je suis parti.
-Pourquoi ?
-Je... Il était plus vieux et... je crois qu'il en a un peu profité... J'étais encore un gamin, je connaissais pas grand chose au cul, aux sentiments, aux relations. J'étais un ado encore pour ça, j'avais jamais rien fait... Et... au début j'étais plutôt content qu'il prenne les devants... Il me mettait à l'aise et il faisait le premier pas quand j'osais pas... J'étais vraiment un gamin..."
Il soupira bruyamment, regardant le lointain, perdu dans ses souvenirs.
    "Sauf que ça a continué... Il voulait tout contrôler... J'ai essayé de lui parler, mais ça l'énervait... Il était assez nerveux.
-Il te tapait ?
-Nan... Fin on s'est mis sur la gueule plusieurs fois, mais bon... Sur le moment, je me rendais pas compte que c'était pas normal... Fin je... tu vois ce que je veux dire..."
J'opinai, même s'il ne le remarqua pas, toujours ailleurs.
    J'entourai ses épaules d'une main calme et chaude.
"Il disait que j'étais à lui. Il voulait contrôler tout ce que je faisais, je pouvais pas lui désobéir... Et quand je l'engueulais, il arrivait à se faire pardonner... J'étais naïf. Mais au bout d'un moment, j'ai craqué, et j'ai essayé de partir. Le seul moyen qu'il arrête, c'était de venir ici. Et comme ça faisait longtemps... Je pensais déjà à revenir, mais j'avais ma vie là-bas. C'est lui qui m'a fait me décider."
Il sourit tristement.
    "Je suis arrivé à Tokyo, sans connaître personne... Je m'étais promis de faire attention. J'ai commencé à traîner en boîte pour m'égayer un peu et rencontrer des gens. Des mecs... Comme ça j'ai pu me découvrir un peu mieux... J'ai commencé à bosser, et j'ai rencontré pas mal de gens. Après, tu sais..."
Il planta ses yeux dans les miens, cherchant une réaction. Je déposai mes lèvres sur une de ses épaules avec douceur.
"C'était qui ce gars ?
-Pas besoin que tu saches."
Je n'insistai pas, quoique contrarié. Des vampires aux États-Unis...
    Faussement distrait, je saisis un de ses poignets ; le gauche. J'embrassai sa main pour l'observer... Du côté des veines, on apercevait clairement deux points. Oui. Oui, il avait été mordu... marqué... souillé... Mon Taiga...
    "J'aime pas parler de lui... Je t'aime, Daiki."
Mais cet homme... Taiga l'avait aimé aussi, non ? J'étais en colère... Jamais Taiga ne pourrait être pleinement heureux avec moi...

    "Daiki... T'as pas l'air bien...
-Je t'assure que ça va.
-Ça fait deux jours que t'as pas bu..."
J'avais du mal depuis ce que Tetsu m'avait dit... Car je ressentais cette différence. Peut-être était-ce juste somatique...
"Daiki ! Putain arrête !"
L'homme me plaqua violemment contre le grillage du terrain.
"Dis-moi ce qui va pas bordel !"
Je le repoussai doucement et passai une main dans mes cheveux en détournant la tête.
    "Pas ici.
-Viens chez moi alors."
J'opinai, et marchai vite.
    Nous entrâmes dans son appartement. Je me laissai tomber dans son canapé, passai une main sur sa taille pour le forcer à s'assoir sur moi. Je l'embrassai tendrement. Je l'aimais. Passionnément.
    Mes lèvres commencèrent à courir sur sa mâchoire et son cou. J'avais mal au ventre... faim... terriblement faim... Je mordis doucement sa peu, de petites morsures, rien de véritable, sans mes canines.
"Daiki... Dis-moi...
-T'inquiète pas... Je suis juste paumé... depuis que tu m'as parlé de ton ex... j'ai peur de te faire du mal..."
Le carmin saisit mes joues en coupe et prit un peu de recul.
"Je savais que j'aurais pas dû te parler de lui... Écoute Aho, j'ai changé depuis. Je me laisserais pas faire si tu fais des conneries. Et pour le moment, ça va pour le mieux. — Je t'aime abruti... Allez bouffe, dévore-moi."
Je frémis et me levai, le portant jusqu'à sa chambre.
"Je vais te faire l'amour..."
Il sourit et m'embrassa tendrement, caressant mes cheveux.
    J'allongeai le pompier sur les draps et commençai à embrasser son cou en passant mes mains sous son haut. Il commença à geindre et tira sur mon débardeur. Je me retrouvai à demi nu, des paumes désireuses sur mes muscles.
    J'arrachai presque son haut et souris à la vision de ces muscles parfaits ; je voulais les mordre. Partout. Je déposai des baisers partout, mordillai partout, puis laissai mes dents jaillir. Elles s'amusèrent sur la peau, la raclèrent presque, sans laisser de marque, ou, par endroit, de petits sillons semblables à des traces de griffures.
    Celui à la peau purement dorée par le soleil se tordait sous moi, me soufflant d'aller plus loin. Je laissai son jean tomber, et virai son boxer par la même occasion. Il était déjà excité ; j'en ris, flattant les bourses du jeune homme d'une main amusée. Mes lèvres se déposèrent sur un grain de chair rosé, durci par le plaisir.
    Je mordis.
    Un gémissement fou me répondit.
"Ah putain, Daiki ! Je... ah... pas là... Nh... D-Dai..."
Je lapai les gouttelettes de sang, suite à ma prise, puis m'aventurai sur une côte musculeuse. De nouveau, je mordis, à peine. Et le chant mélodieux m'atteignit une fois de plus...
    Je me décrochai, descendis, semai des baisers sur ses cuisses... le haut de ses cuisses... son aine. Là, si proche de son sexe pulsant... Je pris une gorgée à cet endroit. L'américain convulsait de plaisir. Et je pris son sexe en bouche.
"T-tes dents ! Dai- ça... ça fait mal ! Nh... ah ! Arrête !"
J'écartai mon visage et remarquai une ligne de sang le long de la verge érigée. Je passai une langue le long de ce trait pour accélérer la cicatrisation. Ce goût, métallique, bouillonnant...
    Je crachai dans une main et masturbai mon sexe sous mes vêtements que le rouge m'arracha rapidement. Sans plus de préparation, j'écartai les jambes musclées du pompier et le pénétrai, assez doucement, conscient de la douleur que je pouvais provoquer. Mais il gémissait de plaisir. Alors, suivant mes coups de reins, je mordis la clavicule du jeune homme, me repaissant peu à peu.
    Je sentis des larmes contre mon visage.
"Daiki... continue..."
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Alooors ? Qui est cet homme ? Je vous laisse essayer de deviner ! Rendez-vous demain pour la suite ! Bye, Kagamine ❣️

MorsureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant