Le meurtre parfait.

Chapitre 4

Je bois une gorgée de mon cocktail tout en regardant le barman qui sert les gens derrière le comptoir. J'essaie de ne pas penser à cette créature qui est assise à mes côtés... mais elle hante ma tête.

Si un jour on venait à me dire que je serais déstabilisé par une femme... jamais je ne l'aurais cru. Car j'ai plutôt beaucoup de froideur d'âme... 

Cependant... Les mots du barman ne veulent pas sortir de ma cervelle. Je n'ai jamais eu de sentiment pour quelqu'un d'autant plus que j'ai horreur des engagements de couple.

_ Et vous faisiez quoi avant de venir ici... Je marque une légère pause. Tard la nuit... Et toute seule?

Elle tourne sa tête pour me faire face avant de sourire. Je regarde ses lèvres charnues et brillantes grâce à un gloss à lèvre.

_ Vous décidez enfin de me draguer ?

_ Faudra bien que je le fasse. Je répond en souriant à mon tour.

Elle reste silencieuse à me contempler, la forme du visage et des yeux de cette demoiselle laissent penser que c'est une poupée vivante.

_ Enfin bref, racontez-moi ce qui s'est passer. Je reprends calmement.

Elle prend quelque minute avant de répondre... puis elle soupire.

_ Je suis allée boire un verre avec un mec rencontré sur internet. Déclare-t-elle légèrement gênée. 

_ Ah oui? Vous semblez pourtant être une chic fille pour ces genres de choses. Je commente sur un ton taquinant.

Elle rit doucement en laissant apercevoir ses dents blanches.

_ Ma sœur a fait en sorte que je me rende à ce genre de rendez-vous parce que j'étais selon elle trop "renfermer".

_ Moi je ne trouve pas que vous êtes renfermé.

Elle me regarde avec insistance un moment comme si elle voulais savoir pourquoi.

_ Enfin... Votre tout premier mot en s'adressant à moi était " Et si on s'embrassait ". Je rigole un moment avant de continuer ma phrase. Je ne trouve pas que se sont les paroles d'une personne renfermée.

Je la vois placer une mèche de ses cheveux derrière son oreille en buvant une gorgée de son cocktail. Avec cette musique classique-piano que j'entends depuis mon arrivée au bar, je ne peux m'empêcher de la trouver élégante.

_ En disant cela, je voulais juste savoir si vous aviez l'intention de me sauter dessus... Comme 85% des hommes en bar la nuit. Mais vous avez l'air de ne pas s'intéresser aux femmes.

C'est plutôt intéressant de parler avec elle, elle possède un don d'observation rare, qu'on ne peux pas trouver chez n'importe qui. Mais je ne veux pas qu'elle sache que je suis un mauvais homme, qui pense à tuer quelqu'un.

_ Intelligente et élégante... Je souffle le sourire au coin.

Elle rigole doucement.

_ Je vais rougir...

Tous les hommes du bar la dévorait des yeux, sa beauté impressionne tout le monde. Après quelques minutes de silence infini je décide de parler:

_ Et ensuite, qu'est ce qui s'est passer avec ce mec?

Elle soupire pour la deuxième fois et lève les yeux au ciel avant de continuer son histoire.

_ Et ensuite nous avons marché jusqu'à une boutique et on s'est promenés dans les allées sans grand intérêt.

_ Ça a l'air normal pour le moment... Dis-je

Elle me regarde un moment.

_ Oui... Jusqu'au moment ou on est sortis. 

Elle détourne le regard du mien, ce qui a le don de me frustré. Sa bouche s'étire en un sourire désespérant puis elle mord sa lèvre inférieur avec délicatesse.

_ Il a jeté un œil dans la vitrine avant de me dire"c'est bon, mon ex nous a vus" Elle marque une pose. Je suis partie aussitôt.

J'ai failli m'étouffer avec ma propre salive. Je ris intérieurement pendant qu'elle me regarde en haussant un sourcil. Dans tout les cas je ne comprends pas comment ce mec a pu faire ça. Je garde le sourire avant d'ouvrir la bouche pour donner un commentaire:

_ Sacré coup de fierté...

Elle reste silencieuse en me lançant un regard noir avant de détourner le regard du mien puis son visage reste impassible. Elle passe une main dans ses cheveux en buvant la dernière gorgée de son cocktail.

Puis après trois seconde elle décide de me regarder à nouveau, un regard charmant. 

_ Dis... Vous savez très bien que si je pars maintenant, vous ne me verrez plus jamais, n'est-ce pas?