tu me brises

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Arrête, tu me brises putain.
Arrête, je suis si mal en point.

Ne t'étonnes plus si je te tourne lentement le dos.
Si tu ne me vois plus trop.

J'ai mal. Tant mal.

Alors tu vois, j'essaie de me protéger.
J'essaie de m'enfuir de tes bras trop serrés.

Ton amour est toxique.
Et tes promesses en plastique.

Si je reste près de toi je m'empoisonne.
Et c'est sans pitié que tu m'emprisonnes.

Tu ne le fais pas exprès,
Ton but n'est pas de me tuer.
Pourtant chaque jour j'ai à te supporter.

Oh je n'en peux plus, je jette l'éponge.
Si au début tout était beau et sans nuages.

Sache que maintenant j'ai le cerveau empli de brouillard.
Et mon ventre se tord quand je croise ton regard.

Tu me blesses encore et encore, puis tu me retiens prisonnière, comme si je n'étais rien.
Rien que ta souffre-douleur.

Ton jouet, ton passe-temps un peu usé.
Ta poupée qui commence à se dégonfler.

Ma confiance en moi, celle que je peinais à remettre sur
pieds.
Violemment et presque inconsciemment tu l'a
brisée.

Il n'en reste rien que des débris éparpillés.
Morceaux de verres coupants aiguisés 
Tu me fais me blesser.
Tu me fais me détester.

Regarde nous, regarde moi, tu nous tue à petit feu.
Alors que je croyais qu'entre tes bras j'irais mieux.

Depuis que je t'ai rencontré
je traverse la route sans regarder.

J'envie ceux qui se sont envolés,
comme si c'était le seul moyen que j'avais de t'échapper.

Tu es une sorte de génie.
Tu me manipules et me détruis.

Tu me couvres d'amour, pour que je reste à tes cotés.
Mais sous les caresses je sens tes griffes acérées.
Je souffre sous tes étreintes glacées.
Je ne suis pas aveugle, je sais que tu veux me garder.

Tu me transperces les coeur avec tes mots.
Et tu crois m'attendrir avec tes maux.

Mais tu vois, j'aime tout déchirer.
En particulier les couches de baillons que tu m'as fait porter.

J'aime plus que tout entendre le métal se briser.
Mes menottes s'ouvrir enfin, libérée.

Oh je cours chercher
ma destinée, ma liberté.

Et j'attends avec impatience
ma chère délivrance.

Laisse moi partir, ne crie pas.
Ne pleure pas, ne me rejoins pas.

Tu as fait tant pour moi.
tu as fais trop pour moi.

J'irai mieux sans toi.
Je me sauve de toi.

Je n'en peux plus.
J'en ai assez comprends-tu.

Il faut que je m'en aille.
Le plus loin possible de toi, petite canaille,

De ta toxicité,
de ta nocivité.

Car je me meurs auprès de toi.
Et toi tu ne le vois même pas.

Ou tu fais semblant de ne rien voir, grand menteur.
Peut-être as-tu honte, peut-être as-tu peur.

Mais ne crains plus rien.
Je te laisse seul avec tes poings.

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