La porte de l'appartement claque bruyamment derrière le passage de la propriétaire. Celle-ci s'avance vers la fenêtre la plus proche à fin de dégager le rideau bleu qui l'obstruait. D'un geste sec l'obstacle est dégagé et la lumière s'écoule dans la pièce. C'est une petite cuisine qui se dévoile, l'on y trouve un plan de travail dernier cri et un robot ménager qui finissait tranquillement de faire la poussière dans un coin de la pièce. Celle salle possède -en plus de la porte d'entrée qui donne sur le vestibule- deux autres portes. L'un est bleue, l'autre rouge. L'humaine se dirige vers la porte bleue, l'ouvre et entre à l'intérieur.
Un bruit sec résonne dans le loft et la luminosité du lieux attenant augmente drastiquement. Puis aussi vite qu'elle est rentré l'humaine sort et passe la porte rouge. La silhouette ne fait que traverser la pièce, passant à côté de la grande table à manger, slalomant entre les fauteuils du salon jusqu'à une porte en bois clair à côté de la quelle elle laisse tomber son sac puis la franchit. A l'intérieur se trouve une salle de bain dans les gris froids avec quelques touches de violet grâce aux accessoires tels que les bouteilles de shampoing, les serviettes, les tapis et les boites bien ordonnées dans les étagères du même bois clair.
Composée d'une douche italienne si grise qu'elle en est presque noire et d'une baignoire faisant la taille d'une piscine l'on trouvait sur les murs perpendiculaires à celui donnant vers l'extérieur deux immenses miroirs. Le tout était complété par une baie vitrée donnant sur la véranda en bois qui longe l'appartement sur sa largueur et donne une vue magnifique sur la ville s'étendant bien en dessous de ce loft du trentième étage de ce haut building. Le miroir droit reflète l'entièreté de la salle, nous exposant le corps à présent dénudé de la propriétaire. Son petit corps élancé s'enfonçait doucement dans l'eau transparente de la baignoire. Petit à petit de la musique se faisait entendre, venant des hauts-parleurs incrustés dans le plafond.
Alors que la voix pausé de la chanteuse se mêlait au doux instrumental la longue chevelure blonde s'immerge sous l'eau pour ressortir quelques mètres plus loin. Deux yeux azurs s'ouvrent vers le ciel aujourd'hui nuageux. Une demie-heure passa calmement avant que la jeune femme ne daigne sortir de l'eau après maintes cabrioles.
Elle sort gracieusement de l'eau, se sèche vigoureusement avec l'une des gigantesques serviettes violettes et passe la porte orangée restée entre-ouverte tout ce temps. Elle arrive dans une vaste chambre confortablement meublée dans les tons ocres et orangés. Elle s'étend sur le grand matelas et se laisse paresser quelques secondes avant de tendre un bras tout aussi engourdi vers la pile de vêtements se trouvant à l'autre bout du lit. Lit qu'elle était entrain d'humidifier avec sa longue chevelure dorée et ses membres encore humides. La main droite finit par finalement attraper le sweat gris anthracite et l'enfile prestement. Le reste de la tenue décontractée suit plus rapidement et en quelques mouvements la voilà habillée, encore étalée sur son lit.
Elle fixe l'horloge carré sur le mur au-dessus du lit en balançant impatiemment sa jambe gauche. Elle reste bercée par le balancement de son membre pendant de longues minutes de plénitudes avant que la sonnette retentisse, couvrant la musique diffusée par les hauts-parleurs dans tout l'étage. D'un bon elle se redresse et bondit vers la prote qu'elle ouvre d'un coup, s'élance à travers le salon jouxtant la salle à manger et ouvre non pas la porte de la cuisine mais celle à sa droite donnant directement dans le vestibule. Elle cherche frénétiquement ses clés du regard avant de finalement les trouver sur la porte d'entrée noire avec un triangle de vers flouté à sa droite et un symétrique en bas à gauche. D'un geste elle tourne les clés et d'un autre pousse la porte dévoilant ce qui se trouve sur le pallier.
Tout d'abord elle ne voit qu'un colis de taille moyenne voir imposante. Puis le colis est déposé à ses pieds par la postière. La métisse se relève et la salut jovialement avant de lui tendre une plaquette en pointant où elle doit apposer sa signature en faisant un sourire joviale. La postière continue de faire la discussion pendant que sa cliente signe distraitement le papier. Les deux femmes discutent encore un moment sur le pallier avant que le portable de l'une d'entre elles sonne. La postière s'excuse et décroche toujours en souriant. Une voix crie un « ABIGAELLE ! » retentissant qui se fait entendre par son interlocutrice qui émet un faible sourire compatissant devant l'agacement du correspondant ; avant de glousser devant l'insouciance de l'employée qui n'est pas inquiétée par les jérémiades de son patron. Elle finit par raccrocher en faisant la moue après avoir rassuré son interlocuteur ; puis s'excuse de devoir prendre congé. En partant elle demande le nom de la jeune femme de l'appartement. "Bianca" ; répond la femme dans un sourire. Et elles se quittèrent sur une dernière parole : « A bientôt alors, Bianca ». Et l'une partie avec son colis fragile venant de Chine et l'autre avec sa sacoche et son papier signé.
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Bianca
RomanceUne jeune femme vie sa vie tranquillement... Jusqu'au jour où tout ceci devient un horrible remake d'un conte bien connu, la belle et la bête. Cette 'petite' histoire existe suite à un défi avec des amies sur la réécriture d'un conte. Romance certes...