Vaisselle Et Fracas

3 1 0
                                    

Elle se réveille plus tard et remarque qu'une couette à été déposée sur elle et la trousse de secours a disparue. Bianca est seule dans les draps toujours tachés. Elle se redresse et se lève.

Elle entend un léger bruit venant de la pièce attenante. Supposant que c'est son camarade de galère, elle décide de s'y rendre. À peine a-t-elle franchi le pas de la porte qu'une silhouette s'agite dans la pénombre.

L'être humanoïde ne cesse de se déplacer frénétiquement dans la pièce obscure. Ce qui semblait reposer dans ses bras s'étale avec fracas sur le sol. Alors que Bianca grimace en entendant le boucan provoqué par les fracassement d'objets encore inconnus à ses yeux elle distingue la créature qui s'étale de tout son long. Un bruit sourd est produit lorsque le corps entre en contact avec le sol. Un faible gémissement échappe au malheureux qui vient de faire plus ample connaissance avec le plancher.

Surprise, Bianca sursaute et, d'un mouvement incontrôlé, vient frapper de son bras gauche le mur, à côté de la porte. Immédiatement les quatre chandeliers de pièce s'allument exactement en même temps, comme par magie. Les lourds rideaux obstruants les fenêtres s'écartent doucement en un léger grincement, laissant alors pénétrer les doux rayons du soleil d'été. Dorénavant, Bianca distingue clairement la scène sous ses yeux.

Au milieux d'un salon similaire aux boudoirs royaux dans les grands châteaux de Paris, la créature se trouve étendue sur le dos à côté d'une table basse en verre, ou en cristal. Autour de lui se trouve une multitude de débris de vaisselle. Il est allongé au sol, dépité et légèrement gêné.

Bianca s'approche rigolant légèrement et lui tend la main droite pour le relever. Méfiant, il finit par la prendre précautionneusement et se relève en douceur tout en laissant échapper une grimace de douleur lorsqu'il s'appuie sur sa jambe blessée. Alors qu'il commence à inspecter ses blessures récentes, Bianca le regarde intrigué, se mord la langue et semble avoir une question qui lui brûlant la langue. Interrompu par ce regard intrigué, l'humanoïde lève un sourcil l'incitant à parler alors que ces joues prennent une légère teinte rosé dut à l'embarra.

« - Que faisiez-vous avec ces assiettes ? Demande la jeune fille curieuse.
- Tu, au point où j'en suis autant laisser tomber les politesse. Soupire-t-il.
- Ho, hé bien je suppose que cela peut se faire, heu...
- Ferthyr, appelle moi Ferthyr Bianca. Bougonne la créature.
- Vu qu'il semblerait que nous soyons coincer ici indépendamment de nos volontés respectives..
- Ha parce que la séquestration n'est pas un sport national ? Première nouvelle ! Déclame ironiquement Ferthyr.
- Je propose que l'on fasse un effort pour cohabiter, bien que ne voyant pas ce que j'aurais put faire pour te froisser autant, je m'excuse tout de même. L'on pourrait peut-être s'entre aider pour sortir d'ici ? Dit-elle en rassemblant son courage alors que son interlocuteur la fixe de toute sa hauteur et de ses yeux incandescents à quelques centimètres d'elle.
- Me froisser ? La voix devient légèrement hystérique. Tu ne t'en souviens donc vraiment plus... »constate-t-il en se penchant vers elle. Il la sonde, son visage à moins de cinq centimètres du sien. D'où elle est, Bianca peut sentir son odeur corporelle. Très perturbante puisqu'elle est similaire à l'after-shave que son ex-petit ami à oublié chez elle il y a quelques mois. Elle n'ose pas bouger et sent son souffle sur son visage. Il reprend, toujours aussi près. « Tu es honnête... Ce simple constat semble presque lui brûler la langue. Comment peux-tu être si différente ? C'est presque fascinant. Non, ne demande pas tu ne comprendrais pas. Soupire-t-il.

- Ho, heu... commence-t-elle.
-

Tu devrais mettre des chaussures si tu ne veux pas te retrouver avec un bout de plats dans le pied, je ne suis pas aussi doué que toi pour les pansements. »
Finit-il légèrement mal à l'aise.

D'un premier geste il se redresse vivement, brisant alors leur proximité. D'un second il la repousse délicatement. Puis il commence à ramasser les débris.

Prenant en compte son avertissement -et au passage le remerciement caché pour les soins- elle repart vers la salle à coucher où il lui semblait avoir vu des chaussure. Après quelques minutes de recherche elle finit par dénicher une paire d'escarpins noirs exactement là où elle les aurait rangé et une robe d'été bordeaux qui remplacera sa chemise blanche. Chemise qui devient transparente sous la lumière, d'autant plus qu'elle est tâchée de sang un peu partout. Elle se change rapidement et retourne au salon.

La pièce est déserte. Fenhyr se trouve à côté, dans la salle à manger où elle s'est évanouie pour la première fois. Sur la table repose la trousse de secours précédemment utilisée et les débris de vaisselle déposés dans un grand morceaux de tissus. Elle le rejoint tranquillement. Lui, la regarde s'approcher tout en gardant son visage impassible. Alors qu'il allait ouvrir la bouche pour parler, l'estomac de Bianca se manifeste bruyamment et en écho, celui de Fenhyr lui répond bien que plus discrètement.

Désabusé alors que Bianca a une moue faussement désolée il referme soigneusement le tissus et s'en empare. Puis se dirige vers une porte en bois rouge en faisant un signe de tête à sa compagne d'infortune. Il lance négligemment le tissus noué dans la pièce à la gauche de la dite porte rouge qui atterrit en un tintement de cristal.

Cette pièce, c'est le hall où elle est arrivée, avec la grande porte massive, fermée à clef. Il ouvre alors la porte rouge à côté et dévoile une immense cuisine. Cuisine digne des plus grands châteaux tout aussi bien équipée que décorée. Un peu partout des dorures décrivent des arabesques sur les murs et les meubles. La salle est dans les blancs et les rouges pâles.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Dec 15, 2019 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Bianca Où les histoires vivent. Découvrez maintenant