Bianca reprend connaissance en un lieu obscure. Papillonnant des yeux dans la pénombre elle parcourt attentivement l'espace autour d'elle. Mais elle ne voit rien, c'est trop sombre. Elle sent seulement que ce qui se trouve sous elle est mou et agréable au toucher. Il y a une première couche amovible qu'elle finit par dégager du bout de ses doigts fins pour trouver un plus grand objet moelleux. Un matelas, pense-t-elle. Puis ces yeux s'habituent à la pénombre.
Doucement les objets environnants se dessinent sous ses yeux bleus. À la très faible lueur filtrant sous une porte non loin de là elle distingue de plus en plus nettement ce qui l'entoure. Elle n'est pas dans un lit mais sur un amas de manteaux recouvert par une couverture. Bianca est simplement vêtue d'une large robe qui paraît claire sur laquelle contraste des points irréguliers, plus sombres. Les amples manches sont resserrées au niveau des poignets par des élastiques. Ses longs cheveux blonds ont été délicatement nattés en tresse. En faisant un mouvement pour se relever elle sent un objet pointu lui rentrer dans la cuisse. Elle dégage prestement la couverture à cet endroit là et tombe sur une forme reflétant la lumière passant sous la porte. Du bout des doigts elle s'en saisie et le monte à son visage. C'est un étrange sucre d'orge métallique relié à une fine cordelette en cuir avec une attache, un bracelet en somme. Elle le laisse tomber sous les manteaux en se relevant.
Une fois debout elle balaye la pièce du regard. Il y a trois portes ; la plus imposante est en bois noir avec des verreries finement travaillées avec en son centre un imposant butoir en argent. Le tas de manteau est à ses côtés. En face de celle-ci se trouve deux autres porte. Celle de droite est assez rustique en bois plus clair sans enluminures à l'inverse de l'autre qui laisse filtrer la lumière. Ne distinguant pas assez bien ce qui l'entourait Bianca s'empare d'une bougie qu'elle venait d'apercevoir et à tâtons trouve une allumette qu'elle s'empresse de frotter contre le mur puis allume la bougie. À côté de la bougie se trouve un chandelier qu'elle voit clairement à présent. S'emparant de la première bougie avec précaution elle allume doucement les autres. Une fois ça tâche achevée la pièce se retrouve illuminé. C'est un hall d'entrée et la grande porte noir se trouve être la porte d'entrée. Évidemment elle est fermée. Mais à présent elle voit nettement la porte de gauche qui est en bois rose avec, non pas avec du sang comme elle l'avait initialement cru mais une délicate gravure rouge représentant une fleur. Intriguée Bianca décide la pousser.
Devant ses yeux ébahis se dévoile une immense salle de banquet. Illuminée par de nombreux chandelier en or répartis sur tous le pour tour de la pièce dans des alcôves. Les murs rouge éclatant sont entre-coupés de colonnes en marbre blanc. Au beau milieu de la salle trône une longue table à manger accompagnée de ses nombreuses chaises. Et à l'autre bout de la table se trouvait le couvert pour une seule personne. Affamée, comme si elle n'avait pas mangé depuis deux jours, Bianca traverse la salle et se met à table.
À peine s'est-elle installée qu'une porte aussi rustique que celle du hall s'ouvre. Un chariot remplis de mets succulents avant...tout seul ? Le chariot roule doucement vers elle et s'arrête à son niveau. Tout redeviens immobile et les violons s'élèvent tranquillement en fond sonore. Tout doucement elle tend la main vers la louche pour se servir un peu de soupe dans le seul bol à sa disposition et ainsi rassasier son ventre criant famine depuis qu'elle a repris connaissance. Elle la prend précautionneusement et la rempli. Elle l'amène vers son bol et alors qu'elle allait verser la soupe dans le récipient elle lâche précipitamment la louche.
Bianca fixe le manche de la louche avec des yeux exorbités. Sur le manche, les ornements s'étaient déformés pour former un visage souriant qui la salua brusquement. Ce qui la fit bondir loin du bout de table. Plaquée contre le mur, la robe tâchée de soupe brune, des yeux paniqués, une respiration erratique et un air horrifié devant cette louche vivante. Puis elle entendis un bruit d'eau venant du chariot. Elle relève les yeux de la louche pour les poser sur la source du bruit. La casserole c'est elle aussi mise à sourire et rigolait éhontément devant la réaction de Bianca. Elle marque un temps d'arrêt. Le reste des objets du chariot se mirent eux-aussi à rirent. Elle s'évanouit. Encore.
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Bianca
RomanceUne jeune femme vie sa vie tranquillement... Jusqu'au jour où tout ceci devient un horrible remake d'un conte bien connu, la belle et la bête. Cette 'petite' histoire existe suite à un défi avec des amies sur la réécriture d'un conte. Romance certes...