Aussi belle que dangereuse( en réécriture)

Chapitre 4

Je me réveille le matin avec un sourire au lèvre. Toute la nuit, je n'ai fait que penser et repenser à ce baiser que j'ai échangé avec Smith. Mais qu'est-ce qui me prend, bon sang ? Reprends-toi, Champagne ! Peut-être est-ce la pression du travail qui me fait cet effet.

Comme à mon habitude, je prends mon verre de vodka. La fraîcheur du liquide glisse dans ma gorge, apaisant légèrement mon esprit agité. J'appelle ensuite mon assistante pour connaître le programme de la journée.

– Madame, aujourd'hui, vous avez une réunion avec votre personnel à votre entreprise de parfums. Ensuite, vous avez pris rendez-vous au spa, et ce soir, il y a une soirée organisée par la famille Damase, pour laquelle vous avez accepté l'invitation.

– Très bien. Apporte-moi le journal.

Le journal en main, je ne peux m'empêcher de sourire. Les paparazzis sont rapides, je fais la une pour avoir été vue avec Smith. "La Veuve Noire se déniche un nouveau prétendant : le célèbre homme d'affaires Smith Sánchez," titrent les gros titres. On nous voit sortir d'un restaurant, main dans la main. Je souris, fière de moi. J'adore attirer l'attention, et là, je suis servie.

Je descends pour prendre le petit déjeuner avec maman, dans notre salle à manger élégante, baignée de lumière naturelle. Les lustres en cristal étincellent, ajoutant une touche de glamour à l'espace.

– Bonjour, ma petite maman. Bien dormi ? dis-je en l'embrassant sur la joue.

– Oui, ma chérie, et toi ?

– Très bien.

Ma mère me sourit, un sourire plein de fierté et de complicité.

– J'ai lu les journaux ce matin. Félicitations, tu ne rates jamais ta cible.

– Tu me connais, maman.

– Et ensuite ?

– D'abord, je vais lui demander de fusionner l'une de mes sociétés avec une des siennes. Puis, je lui ferai signer des documents pour mettre quelques biens à mon nom. Je ferai ça doucement, bien sûr.

– Très bien, mon bébé. Toujours le pouvoir.

– Encore plus de pouvoir.

La journée se déroule comme prévu. Je passe du temps au bureau, la tête déjà ailleurs, anticipant la soirée chez les Damase. Ce soir, j'ai l'intention de faire une entrée remarquée. Pour l'occasion, je choisis une robe rouge longue, bustier, avec une fente avant révélant ma cuisse. Par-dessus, j'enfile un gilet en fourrure de lapin, et j'ajoute des escarpins et des bijoux en diamant. Pour parfaire le tout, je porte le bracelet que j'ai acheté aux enchères, juste pour enrager cette folle de Carole, la fille des Damase, mon ennemie jurée. Je me regarde dans le miroir, satisfaite. Je suis sublime.

Ma mère étant en Italie pour quelques jours, j'y vais avec Smith. Il arrive dans une limousine blanche, et dès que nous mettons pied à terre, les paparazzis se bousculent pour nous photographier. Smith me tient par la taille et m'embrasse avant que nous entrions.

– Tu es sublime ce soir, chérie.

– Je sais, Smith, dis-je avec un sourire en coin.

– Même pas un petit merci ? rétorque-t-il avec une moue enfantine.

– Merci. Heu, Smith, je voulais te demander quelque chose.

– Oui, amor ?

– Je pensais à une fusion entre une de nos entreprises.

Il réfléchit un instant, puis son visage s'éclaire.

– C'est une excellente idée, chérie. J'accepte.

Je cligne des yeux, stupéfaite par sa réaction rapide. Mon plan fonctionne à merveille, c'est un bon début.

– D'accord, chéri, je vais faire un tour aux toilettes pour me refaire une beauté.

– OK, ma belle.

Je m'avance vers les toilettes, mais je suis interrompue par Wilder. Mon ex, celui que j'ai réussi à dépouiller sans même accepter sa demande en mariage. Depuis, il clame haut et fort qu'il me fera payer, mais jusqu'à présent, j'ai toujours eu une longueur d'avance sur lui.

– Wilder, dis-je d'un ton glacial. Qu'est-ce que tu veux ?

– Veuve noire, célèbre et impitoyable. Alors, tu as trouvé un nouveau pigeon ?

– Et alors, qu'est-ce que ça peut te faire ?

– Je suis juste venu te dire que je ne te laisserai pas faire à cet homme ce que tu m'as fait.

Sans même le laisser terminer, je pose mon index sur ses lèvres. Il se tait immédiatement, tandis que je trace des cercles invisibles sur sa poitrine, sentant son corps frissonner sous mon toucher. Intérieurement, je ris. Comme il est faible.

– Chut, murmurai-je à son oreille. Il ne te croira pas.

– Je... si... tu...

– (rire) Regarde-toi, incapable de parler. On dirait un bébé.

Il essaie de m'attraper, mais je le repousse fermement. Soudain, une voix grave nous interrompt.

Smith

Après que Champagne m'ait laissé seul, une femme s'approche de moi. Elle est plutôt mignonne, avec un sourire coquet.

– Salut, dit-elle.

– Salut.

– Alors, c'est toi le nouveau copain de la Veuve Noire ? Sérieusement, qu'est-ce que vous lui trouvez tous, à cette femme qui est déjà vieille dans sa tête ?

Je n'aime pas du tout la façon dont elle parle de Champagne. Elle s'approche encore, mais je la repousse gentiment. Je décide de suivre Champagne, sentant un malaise s'installer. Je la retrouve en train de parler à un homme, visiblement proche d'elle. Ils semblent sur le point de s'embrasser, ce qui déclenche en moi une colère sourde.

– Hé, tu vas la lâcher, ou...

– Ou quoi ? me lance Wilder avec un air de défi.

Sans réfléchir, je lui assène un coup de poing en plein visage. Du sang coule de son nez. Je prends Champagne par le bras et l'entraîne vers la sortie.

– On va où ? La soirée n'est pas encore terminée, dit-elle, surprise.

– Chez moi. Viens.

De retour à la maison, je suis encore furieux. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi voir cet homme si proche d'elle m'a mis dans cet état.

– Champagne, c'est qui cet homme ?

– Oh, Wilder ? Un ex, répond-elle froidement.

Je la tire violemment contre moi, son corps se heurte à mon torse. Sans lui laisser le temps de réagir, je l'embrasse passionnément. Je la sens frissonner sous mes lèvres.

– Tu es à moi, tu entends ? À personne d'autre.

Mes caresses se font plus insistantes, et elle se laisse aller un moment, avant de me repousser soudainement. Elle demande à rentrer chez elle.

Merde, qu'est-ce qui m'a pris ? Pourquoi ai-je dit ça ?

Champagne

Je rentre chez moi, le cœur battant encore de notre échange. Pourquoi me sens-je ainsi troublée ? Smith ne devrait être qu'un pion dans mon jeu, mais quelque chose en lui me déstabilise.

Je retire ma robe et me glisse sous les draps de soie, essayant de calmer les pensées tourbillonnantes qui m'envahissent. Je me surprends à me demander si je contrôle vraiment la situation, ou si c'est lui qui commence à me manipuler. Mais demain est un autre jour, et je ne peux pas me permettre de perdre le contrôle.