Chapitre 8

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Smith

Après le départ de Champagne, j'ai demandé à la femme de compagnie de se rhabiller et de partir. Elle m'a lancé un regard assassin, mais je n'en avais plus rien à faire. J'étais incapable de continuer. Je m'en voulais terriblement de l'avoir trompée, surtout ici, dans notre lit conjugal. La culpabilité me rongeait au point de m'empêcher de dormir. Toute la nuit, je n'ai fait que l'attendre, espérant qu'elle rentre rapidement.

Lorsque finalement, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir, je descendis aussitôt pour l'accueillir.

– Bonjour, me dit-elle d'un ton glacial.

Elle était magnifique, même dans sa colère. Ses cheveux étaient soigneusement tirés en arrière, révélant son visage aux traits parfaits. Ses yeux, habituellement pleins de malice, étaient froids et distants, ce qui me mit mal à l'aise.

– Où étais-tu ? lui demandai-je, la voix serrée par la tension.

Elle me regarda avec dédain, ses lèvres se pinçant en une moue méprisante.

– J'étais avec un ami, répondit-elle d'un ton provocateur.

Je sentis mon sang bouillir. Elle mentait, je le savais.

– Tu n'as aucun ami, alors arrête de mentir, répliquai-je sèchement.

Elle eut un petit rire moqueur.

– Qui t'a dit que c'était une femme ? C'était un homme, précisa-t-elle avec un air de défi.

Mes poings se serrèrent involontairement.

– Et c'est chez lui que tu as passé la nuit ? demandai-je, tentant de garder mon calme.

– Exactement, répondit-elle sans sourciller.

Mon cœur se serra. L'idée qu'elle ait pu passer la nuit avec un autre homme que moi me rendait fou. Que s'était-il passé entre eux ? Cette pensée m'était insupportable. Alors qu'elle tentait de me contourner, je l'attrapai brusquement par le poignet, mes yeux cherchant désespérément une réponse dans les siens.

– Tu as couché avec lui ? demandai-je, la voix tremblante.

Elle haussa les épaules, feignant l'indifférence.

– Pourquoi cette question ?

– Parce que je suis ton mari, répondis-je avec une colère sourde.

Elle me lança un regard acéré, un mélange de douleur et de colère brûlant dans ses yeux.

– Toi, tu as le droit de baiser d'autres femmes, mais pas moi ?

Je savais que j'avais tort. Je l'avais trompée depuis le début, et je venais de franchir une nouvelle limite en amenant une autre femme dans notre lit. Mais je ne pouvais pas supporter l'idée qu'elle me trompe aussi. Mon orgueil, ma jalousie, tout se mélangeait dans un tourbillon d'émotions incontrôlables. Je l'attrapai par les hanches, rapprochant son corps du mien, sentant son souffle rapide contre ma poitrine.

– Comment oses-tu me tromper ? crachai-je, mon visage près du sien.


Champagne


Son emprise était forte, presque douloureuse. Pour la première fois, j'avais peur de lui. Quand Lydie m'avait suggéré de le rendre jaloux, je m'étais dit que c'était une bonne idée, mais je ne m'attendais pas à ce que les choses prennent cette tournure. Je l'avais vu furieux auparavant, mais jamais comme ça. J'avais menti pour voir sa réaction, et maintenant je le regrettais.

Aussi belle que dangereuse( en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant