Pour L'amour du Souverain

chapitre 6

C'est avec empressement que zoran était arrivé au palais, Lili-rose à sa suite. Il avait réussi à temporisé la situation, toutefois une certaine tension persistait. En effet, une atmosphère chargé de malaise doublé de rancune refoulé et de frustration régnait entre eux. Si bien que durant tout le trajet jusqu'au palais, un silence pesant les avaient escortés, sans qu'aucun des deux ne tente quoi que ce soit pour changer la donne. L'un assaillie par l'inquiétude et l'autre perdu dans ses pensées. Donnant des ordres à son personnel, Zoran avait prit le soin d'emmener Lili-rose dans ses appartements avant de se précipiter aux chevet de sa mère.

Arrivée devant la chambre de celle-ci, il croisa son médecin qui en resortait.

_ Vôtre majesté, salua-t-il en s'inclinant

__ Comment va-t-elle ? Demanda Zoran inquiet bien que se doutant que son état ne se soit améliorer depuis leur appel téléphonique

__ Comme je vous le disais, mes confrères et moi-même, craignons qu'elle ne passe la nuit. Depuis votre départ sa santé s'est considérablement dégradé et compte tenu du fait qu'elle persiste à refuser tout traitement, ne serait-ce que pour maintenir une certaine stabilité, nous ne pouvons rien faire de plus, lui expliqua-t-il

__ On ne peut vraiment rien faire, demanda Zoran désespéré

__ Malheureusement, non. Nous ne pouvons qu'espérer que cette nuit ne soit pas la dernière pour elle. Je l'ai endormi pour qu'elle fasse le moin d'efforts possible. Car, dans son cas même parler peut-être éprouvant, lui révéla le médecin

__ Je vois, souffla Zoran en se massant les tempes

__ J'aurais aimé faire plus, Majesté, dit le médecin plein de solicitude en faisant une révérence avant de s'en aller

Prenant une grande inspiration Zoran, entra dans la chambre de sa mère. Il s'approcha lentement de son corps étendue sur ce lit. Un frisson le traversa à mesure qu'il avançait jusqu'à elle. La pièce était lugubre, morne c'était comme ci la mort si était déjà installé. Les machines présentent un peu partout dans la chambre la rendait impersonnelle. On aurait vraiment dit une chambre d'hôpital, ajouter à cela la pâleur du visage de l'ancienne reine, Zoran s'effondra près d'elle la gorge nouée et les mains tremblantes. Était-ce réel ? Cela était-il vraiment entrain de lui arrivé ? Caressant son visage dont la peau était froide le souverain se demanda comment allait-il passer cette épreuve. De toute sa vie c'était pendant les quelques mois qui avaient suivit l'annonce de sa maladie qu'ils s'étaient rapprochés, qu'il avait compris qu'elle était une mère. La sienne. Et bien qu'ils eussent été rarement en bon terme, Zoran avait pour elle une place de choix dans son cœur et c'était réciproque. La voir ainsi allongé, presque sans vie, brisa un peu plus le cœur du petit garçon en manque d'amour qu'il avait été et qu'il ne voulait plus être.

Il la veilla toute la nuit, priant pour qu'elle vive ne serait-ce qu'une journée de plus. Afin qu'il puisse au moins lui dire au revoir. Seulement un dernier au revoir. Comme il n'avait pas pu le faire avec son père.

Pendant ce temps, Lili-rose ne cessait de penser à Zoran, sans pouvoir s'empêcher de s'inquiéter pour lui et sa mère. Elle avait pu comprendre que la mère du cheikh était en passe de mourir. Pour avoir vécu cet épreuve douloureuse, la jeune femme compatit pour le beau souverain. Ce n'était pas facile de dire au revoir à ses parents surtout lorsque c'était aussi brutale qu'inatendue. Mais n'était-ce pas cela le plus dure ? Un enfant ne s'attend jamais à la perte de ses parents et lorsque cela arrive on comprend qu'on ne pourra jamais être prêt à vivre une telle situation. Fléchissant les genoux les mains jointes, elle pria pour cette femme qu'elle ne connaissait pas. En effet, la foi avait toujours eu une grande importance dans sa vie et même dans celle de ses défunts parents. Elle se souvint avec nostalgie du dernier culte qu'ils avaient passés ensemble dans leur paroisse, un triste sourire aux lèvres.