chapitre 10

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Effectivement, l'esquisse de ce bonheur était radieuse. Car un mois plus tard Lili-rose devint officiellement l'épouse de Zoran. Pendant ce mois passé, ils avaient beaucoup appris l'un sur l'autre. Le jour, il lui faisait visiter les merveilles de son royaume et la nuit il enlaçait  tendrement Lili-rose en parlant de tout et de rien, tout en évitant les sujets trop sensibles. Chaque nuit avant de s'endormir il embrassait doucement son front, son nez et sa bouche comme un rituel qu'il prenait plaisir à honorer. Désormais il savait que les fleurs favorites de Lili-rose était les orchidées et chaque matin un beau bouquet l'attendait à son réveil. Il savait aussi qu'elle raffolait des chocolats noir surtout depuis sa grossesse et il lui envoyait toujours une boîte quand il ne pouvait pas passer du temps avec elle. Toutes ces petites choses qu'il apprenait sur elle ne faisait que renforcer ses sentiments. Et c'était réciproque car Lili-rose tombait chaque jour un peu plus amoureuse du souverain.

Bien que précipité, la nouvelle du mariage du roi avait été la bienvenue dans le pays et même à l'extérieur si bien que la presse ne cessait de faire des éloges sur le roi et sa future femme. Évidemment, l'ancienne vie de Lili-rose avait été révélée principalement l'accident qui avait causé la mort de ses parents. Les écrits des journalistes avaient été respectueux allant jusqu'à féliciter la jeune femme de son courage à reprendre le ranch de sa famille au lieu de le vendre comme beaucoup l'aurait fait. Cela avait mit du baume au cœur de Lili-rose qui dans un coin de son cœur appréhendait la réaction du peuple face à leur union. Dans tous les magazines, ils avaient l'air d'un couple heureux et amoureux. Et c'était le cas du moins de son côté. Car elle savait que ce mariage était une mascarade pour protéger ses enfants. Un pointe de tristesse envahit son cœur à cet instant. Or la tristesse n'avait pas sa place. Certainement pas. C'était un jour spécial et même si tout n'était pas clair, elle était heureuse d'unir sa vie à l'homme qu'elle aimait et elle espérait de tout son cœur que ce bonheur qu'elle ressentait à ses côtés ne s'arrête jamais. Oui jamais.

Plus tôt dans la journée, elle avait eu Kathy au téléphone et sa sœur de cœur s'était confondu en excuse de ne pas pouvoir assister à son mariage mais surtout de rater une telle occasion de pouvoir la revoir. Lili-rose ne lui en avait pas tenu rigueur, trop heureuse de pouvoir lui parler et partager son bonheur même à distance avec elle, lui avait dit combien elle lui manquait et dans un élan de vulnérabilité, elle lui avait confié ses peurs et ses doutes. Kathy avec son optimisme légendaire l'avait rassuré et l'avait même fait rire en disant que la chance les souriaient car elle même était tombé amoureuse très rapidement et l'homme en question n'était autre que son patron, le propriétaire de l'hôtel où elle travaillait. D'ailleurs c'était un ami de Zoran et ni lui ni Kathy ne pouvait venir car il l'emmenait dans son pays natal pour se faire pardonner d'un mensonge qui aurait fait du mal à la jeune femme. Lili-rose n'en savait pas plus mais elle était heureuse pour son amie, Kathy méritait tout le bonheur du monde. Et pour toutes ces bonnes raisons un sourire éclatant ne quittait pas son visage, faisant ressortir ses adorables fossettes.

Se retournant vers son époux, elle remarqua qu'il l'observait, de cette façon si unique dont lui seul avait le secret. Il y avait toujours cette flamme ardente qui rendaient son regard sauvage et fascinant. Il la fascinait. Son regard était à la fois intime et sensuel. On aurait dit qu'il ne la voulait que pour lui. Et en réalité c'était ce que Zoran voulait faire. Il voulait cacher sa belle épouse afin que lui seul puisse profiter de sa beauté et de sa douceur, d'elle tout simplement. Prenant sa main dans la sienne, il embrassa chacun de ses doigts en considérant la chance qu'il avait d'avoir une femme telle qu'elle dans sa vie. Oui, il était vraiment chanceux d'être celui qui partage ses nuits et qui bientôt partagera le bonheur d'avoir et d'élever leurs enfants. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas été aussi heureux. Sa mère était plus stable maintenant et même si son état était toujours fragile, ne lui permettant même pas d'assister à la moitié de la cérémonie, elle lui avait donné sa bénédiction et le sourire qui avait étiré ses lèvres, lorsqu'elle avait appris qu'elle serait bientôt grand-mère, valait tout les trésors. Faiblement, Salihya s'était approchée deux et avait serré les époux dans ses bras en les félicitant. Ses mots étaient sincères et Zoran avait été ému qu'elle soit si heureuse pour lui. Il avait tout pour être heureux et il se promit de rendre cette première nuit de jeunes mariés inoubliable. Une promesse qui se reflétaient maintenant dans ses yeux en regardant sa belle épouse. Presque trop belle pour être réel. N'y tenant plus, impatient de redécouvrir son corps, Zoran se leva lui faisant suivre son mouvement et l'entraîna loin de l'assistance.

__ Viens ici, murmura-t-il à son oreille lorsqu'il arrivèrent dans un des couloirs du palais

__ Qu'est ce que tu fais Zoran, chuchota Lili-rose en regardant derrière elle

__ Il est temps de partir, lui répondit-il en pressant sensuellement ses doigts

__ Comment ça ? Ce n'est pas encore l'heure, remarqua-t-elle. Il y a un problème, s'enquit-elle innocemment

__ Oui, répondit-il sérieusement. Je ne peux pas attendre plus longtemps pour profiter de toi, ma douce épouse, déclara-t-il avant de prendre d'assaut sa bouche d'un baiser ardent

__ On pourrait nous voir, Chéri, s'alarma-t-elle alors que les caresses du souverain étaient de plus en plus chaudes

__ Personne ne passe jamais par ici. C'est un raccourci pour atteindre nos appartements, lui apprit-il en embrassant son coup. Tu m'as appelé chéri, rappela-t-il près de son oreille

Sa voix velouté lui prodiguèrent des frissons si bien que Lili-rose en trembla.

__ Tu n'aimes pas, demanda-t-elle timidement

__ Bien au contraire, je ne voudrais plus que tu m'appelles autrement, dit-il en ouvrant la porte de leur chambre.

Elle ne s'était même pas rendu compte qu'ils y étaient déjà.

__ D'accord chéri, acquiesça-t-elle plus heureuse que jamais

__ Maintenant, il temps que je profite de vous ma douce épouse, dit-il en l'embrassant

Et ce fut une nuit où l'un comme l'autre profitèrent d'un commun accord de ce moment d'harmonie parfaite. S'abandonnant comme cette première nuit le soir du bal masqué. Et ce fut encore plus merveilleux. Parceque cette fois ils pouvaient se regarder dans les yeux et parler cette même langue qu'était l'amour. Il n'y avait plus de masques ni de mystère. C'était réel mais surtout c'était vrai et c'était ce qui ce moment si unique et si fabuleux. Oui, une nuit inoubliable.



Pour L'amour du SouverainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant