XII

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- Tu... Quoi ?

Elle se pince la lèvre inférieure et moi je crois avoir mal entendu.

- Viens avec moi demain...

J'ai le cœur qui tape dans ma poitrine, je la fixe parce qu'honnêtement je ne sais pas quoi faire d'autre. Repartir avec elle, là-bas, demain ? C'est si soudain. Est-ce que je réfléchis ? Ou est-ce que je dis oui tout de suite ? Là, je suis en train de réfléchir non ? En plus je vois sa mine se ternir un peu au fur et à mesure de mon silence, Liyah ressaisit toi et dis quelque chose.

- Je. Oui.

Elle sourit. Qu'est-ce que je viens de dire déjà ? Oui ? Oui parce que j'en ai envie. Oui parce que je n'ai pas envie qu'elle me manque. Oui j'ai peur, aussi. Comme à chaque fois, son sourire déclenche le miens, elle fait des pas timide vers moi, jusqu'à être contre moi, ses bras autour de ma taille et j'entoure son cou.

- Tu as hésité non...?

Je fronce un peu les sourcils, oui c'est vrai, parce que j'ai peur, mais ça, je le garde pour moi étant donné que toi aussi tu as peur.

- Tu m'as chanté une chanson ce soir, non ? Je souris, j'y repense.

- Oh ça...

Oui ça, c'est beaucoup. Alors je la serre contre moi, encore, j'aimerai qu'elle ne parte jamais.

- Aller viens, il faut que je me lave... Me dit-elle en se décollant de mon corps.

- Embrasse-moi avant.

Elle me regarde avec ses fossettes qui me font de l'œil, ma main glisse dans la sienne pour la retenir de partir trop loin, elle s'approche de nouveau pour déposer un baiser sur mes lèvres. Mais ce n'est pas assez.

- Ari, embrasse-moi.

Je fronce un peu les sourcils pour qu'elle comprenne que je ne veux pas d'un baiser chaste, elle est interloquée mais sur la pointe de ses pieds elle capture de nouveau mes lèvres, sa main quittant la mienne pour se poser sur ma joue. Ses lèvres démarrent alors un danse avec les miennes, des pas doux, pour s'échauffer et bien commencer. Puis vint le moment ou cette danse devient un peu plus sensuelle, plus intime et intense. J'adore ça. J'adore ressentir tout ces frissons me parcourir, toutes cette chaleur envahir mon ventre juste quand elle m'embrasse ou me touche. Oui je veux partir avec toi. Oui je veux plus te quitter. Est-ce trop ? J'en sais rien, je m'en fou, comme ça je saurais que je t'aurais tout donner quand bien même ça ne fonctionne pas. Mes deux mains sur ses joues, mon corps se rapproche au maximum du sien et je sens sa main froide sur ma peau, sur ma peau donc sous mon t-shirt. Merci pour la décharge électrique qu'à déclencher ce que tu viens de faire, mais merci aussi de l'avoir fait.

Nos lèvres ne se quittent plus et c'est tant mieux, elle a retiré mon pull aussi et je dois avouer que ça me plait bien quand elle prend des devants comme ça, j'en ai fais de même, nos peaux se touchent, se cherchent et se retrouvent. On se sépare le temps de finir de se déshabiller, je la porte parce que c'est plus pratique, elle est à ma hauteur et ça convient à tout le monde finalement, enfin bref, on entre dans la douche, elle allume l'eau parce que mes mains sont occupée à la maintenir contre moi, trop concentrée sur ses lèvres qui me rendent folle. Bien sur plus la chaleur montre, plus j'ai envie d'elle, plus je sens qu'elle en a envie mais par précaution je la regarde d'un air qui lui demande si tout va bien et qu'elle est aussi d'accord que moi, elle me rassure d'un signe de tête, d'un sourire et d'un baiser. Baiser que je relance de plus belle, je sens ses ongles se presser sur ma peau, dans mes cheveux. Moi, pendant tout ça, je fais glisser une de mes mains entre nous pour commencer à l'affoler encore plus. Je veux l'entendre, je veux sentir que pour ce moment elle est à moi, qu'il n'y a que nous. Ses doigts agrippent mes cheveux, les tirent, j'adore ça, ça me donne encore plus envie d'elle, d'y aller plus franchement. J'y vais progressivement, mais à chaque paliers je la sens bien et c'est vraiment tout ce qui m'importe, elle et son plaisir. Jusqu'au moment final. Jusqu'à qu'elle jouisse dans mon oreille, j'ai le tympan solide alors tout va bien. J'abuse. Je suis contente de ce moment, elle me serre dans ses bras, je la reprend des deux bras bien qu'un soit un peu plus engourdi que l'autre. J'embrasse sa peau sur son épaule, au creux de son cou, partout ou je le peux. 

ImagineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant