XIII

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Ca y est, c'est le jour du grand départ, j'ai pas beaucoup dormi cette nuit, j'ai les idées floues et la figure enfariné. Je me suis réveillée sans elle, je suppose qu'elle avait des choses à régler avant, je prend mon portable, ma mère m'a écrit, je me souviens de la conversation nocturne qu'on a eu, un frisson me traverse, elle me dit qu'elle m'aime, il ne faut pas que j'oublie de lui écrire en partant.

Je me lève, j'aperçois au bout du lit une table avec un petit déjeuner, du café surtout et un petit mot d'Ari "Appelle-moi quand tu es réveillée, tu me manques déjà." me faire sourire alors que ça fait cinq minutes que je suis debout ? C'est un exploit. Je porte la tasse à mes lèvres d'une main, de l'autre je lui pianote un message pour lui dire de prendre son temps, que je l'attendrais ici. J'écris à Matthieu juste derrière pour lui donner quelques nouvelles et le rassurer. Il me répond de suite, me disant que l'ambiance au bureau n'est pas la même sans moi et que Lisa n'a pas tarder pour venir le questionner de mon absence. Je soupire, elle commence à devenir lourde, pour quelqu'un qui ne voulait pas être avec moi, je trouve qu'elle s'en fait quand même beaucoup. 

Quelques minutes après la porte s'ouvre, j'étais en train de me servir une autre tasse de café alors je lève les yeux et je la voix tout sourire, arriver vers moi, sourire qui déclenche le mien. Ses bras à mon cou, mon bras libre autour d'elle.

- Tu n'avais pas à venir maintenant tu sais...

- Tu me manquais.

Elle m'embrasse une fois que je me sois penchée vers elle.

- On part à quelle heure ?

- On a un avion d'ici 2h, quelque chose comme ça.

J'acquiesce, portant le breuvage à ma bouche, elle se décolle de moi et je ressens déjà un vide.

- Tu as des affaires ? Me demande-t-elle. Ou alors il faut passer chez toi en récupérer ?

- J'ai pas grand chose, je venais à Paris pour un weekend à la base. 

Je souris, mes yeux dans les siens, ses fossettes toujours aussi magnifiques.

- J'enverrai quelqu'un chez toi si tu veux, pour te récupérer des vêtements.

- Tu peux faire ça ? Je fronce un peu les sourcils, c'est un autre monde vraiment.

Elle rit un peu, je m'assois et presque instantanément, elle vient s'asseoir sur moi.

- Je peux faire encore plus de choses, surtout si c'est pour toi. 

Ouch. Ça, ça me fait sourire en plus de me faire fondre.

- Je demanderai à Matthieu d'aller me préparer une valise alors et si ça ne dérange pas, je veux bien qu'on me la récupère. 

Elle passe sa main dans mes cheveux, en la regardant je me demande si le monde qui nous sépare, nous séparera vraiment à la longue.

- Tu as assez dormi ? Tu t'es levée tôt ce matin non ? Je t'ai même pas entendu...

- Oui vers 7h à peu près, je n'arrivais plus à dormir alors je suis allée marcher un peu, prendre un café, nous réserver des billets d'avions et puis c'est tout je crois. Mais ne t'en fais pas je dormirais dans l'avion !

Je passe mes bras autour d'elle, mon visage niché dans son cou, je me demande comment sera la vie là-bas, si je vais m'y faire et si finalement on s'entend bien. Elle me serre avec ses petits bras, ça me rassure immédiatement. Peu importe, puisqu'on est ensemble. J'évite donc de me perdre dans mes pensées, pour pas broyer du noir, je dois arrêter avec ça, ça devient lassant.

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